- Angleterre
- Premier League
- 22e journée
- Swansea/Chelsea (0-5)
Chelsea humilie Swansea
Orphelin de Wilfried Bony, parti à la CAN, mais surtout à Man City, Swansea a pris le bouillon à domicile face à Chelsea. Diego Costa, Oscar et Schürrle sont les bourreaux du jour et permettent à Chelsea de faire le plein de buts et de gonfler son goal average dans son duel à distance avec City.
Oscar (1′), Diego Costa (19′), Diego Costa (33′), Oscar (35′), A. Schürrle (78′) pour Chelsea.
Une minute, une erreur de jeu, un but. Les Blues ont profité d’une grossière erreur adverse pour ouvrir le score et se mettre à l’abri d’entrée. Après un relais avec Carroll, Sigurdsson, placé plus bas dans le milieu des Swans, envoie malencontreusement le ballon dans les pieds d’Oscar. Du pain béni pour le Brésilien qui se retrouve seul à 30 mètres des buts de Fabiański. Il s’avance, pousse deux fois la balle pour constater qu’il n’est pas attaqué et se trouve en position de frappe. Il déclenche un tir limpide qui rebondit une fois avant de tromper le portier adverse sur sa droite. Imparable. Dans un match piège à l’extérieur, les hommes de José Mourinho prennent l’ascendant d’entrée et s’évitent bien des complications. C’est dommage pour Swansea, qui ne parviendra jamais à refaire son retard et va sombrer malgré dix minutes intéressantes après l’ouverture du score, marquées par une frappe de Sigurdsson qui heurte l’arrête de Čech. Derrière, c’est une tornade bleue qui va s’abattre sur le Liberty Stadium.
La tempête…
Après ces dix minutes séduisantes, Swansea connaît un trou noir aussi brutal qu’imprévisible. Les hommes de José Mourinho en profitent pour reprendre la main sur le match et enfoncer les locaux aussi bas que possible. Après un superbe jeu à trois Fàbregas-Willian-Oscar, le premier envoie un caviar à Diego Costa qui enchaîne un contrôle-frappe d’un sang-froid glaçant dans la surface et vient tromper Fabiański. Une nouvelle fois, l’axe espagnol de Chelsea fait mouche. Swansea est en perdition complète. Willian vient trouver le poteau avant que Fernandez ne vienne offrir un nouveau cadeau à Costa qui n’en demandait pas tant. L’ancien Colchonero se retrouve seul face au portier adverse et, malgré l’angle fermé, parvient à glisser le cuir dans le but adverse. Ça fait déjà 3-0 et ça n’est pas fini. Après un gros travail de Willian, Diego Costa vient trouver Oscar en retrait qui plante un quatrième but d’un plat du pied tranquille, deux minutes seulement après le but précèdent. Pas rassasiés, les hommes de Mourinho continuent de pousser et Willian est à deux doigts de mettre un cinquième but, mais sa frappe heurte une nouvelle fois les montants. Finalement, ça sera tout pour le premier acte qui s’apparente à un rêve pour Chelsea et à un cauchemar pour Swansea.
… avant le calme
Après la raclée de la première mi-temps, il fallait d’abord que Swansea stoppe l’hémorragie avant de penser à autre chose. Du coup, les hommes de Garry Monk durcissent un peu le jeu, ce qui se traduit par un duel Costa-Williams et des échanges d’amabilité verbales et physiques entre les deux joueurs. Concernant le jeu, il faut être honnête, il ne se passe pas grand-chose. Chelsea a tué le match et seul Hazard, pas encore décisif, tente d’y aller de son but ou de sa passe. Pour Swansea, Gomis tente quelques percées, mais en partant du milieu de terrain, c’est quand même compliqué. Malgré le score et la piètre performance de ses joueurs, les fans de Swansea, eux, sont au rendez-vous et continuent de donner de la voix. Un enthousiasme relatif qui va à nouveau être douché par la cinquième symphonie londonienne. Après un bon travail de Hazard, Ivanović centre et trouve Schürrle, seul aux 5,50 mètres, qui marque le but de la manita. Les Blues confortent ainsi leur première place et viennent mettre la pression sur Manchester City, qui sera opposé demain à Arsenal. De son côté, Swansea perd du terrain au classement, et semble doucement intégrer le ventre mou de Premier League, rejoignant Stoke et Newcastle. Un seul être vous manque…
⇒ Résultats et classement de Premier League
Par Jean-Guillaume Bayard