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Chelsea-Everton, blues ou ciel bleu
Avec un début de calendrier compliqué et des ambitions élevées, les deux équipes ne doivent pas perdre de temps. Au risque de voir les Manchester prendre rapidement le large. Un constat surtout vrai pour Chelsea, le champion en titre.
Un petit, un gros, un concurrent aux places européennes. Réception de Burnley, déplacement à Tottenham, réception d’Everton pour Chelsea. Réception de Stoke City, déplacement à Manchester City, déplacement à Chelsea pour Everton. Présenté comme ça, les trois premières journées des deux adversaires du jour semblent calquées les unes sur les autres. Un début de championnat pas évident au regard de la qualité des équipes affrontées. Sur ce plan-là, les Toffees ne s’en sortent pas trop mal pour le moment, puisqu’ils possèdent quatre points en deux matchs en ayant réussi à faire vaciller les Citizens à l’Etihad Stadium (1-1). De leur côté, les Blues peuvent aujourd’hui s’estimer heureux d’en compter trois, leur victoire à Wembley face aux Spurs restant inespérée au vu du jeu déployé. Oui, mais voilà : ça ne suffit pas. Car les favoris que sont les deux Manchester (au moins selon les bookmakers) ont d’ores et déjà appuyé sur l’accélérateur.
United a en effet profité de son samedi pour récupérer un troisième succès face à Leicester (2-0) en autant de parties (dix buts inscrits et aucun concédé, s’il vous plaît) pendant que son rival de City arrachait les trois points au bout du temps additionnel à Bournemouth (1-2). Ce qui signifie que les hommes de José Mourinho pointent en haut du classement avec neuf unités, suivis de ceux de Pep Guardiola qui en ont récolté sept. Attention, on sort maintenant les calculettes : en cas de défaite, Chelsea se retrouverait à six points de la tête. Pas franchement angoissant, pourrait-on légitimement se dire. Après tout, la Premier League vient à peine de débuter, et ce genre d’écart n’est absolument pas insurmontable à cette période de l’année. Tout cela est vrai. D’ailleurs, les Londoniens comptabilisaient huit unités de retard sur les Sky Blues au soir de la sixième journée la saison dernière, avant de finalement remporter le titre quasiment les doigts dans le nez.
Gagner, histoire d’embrayer
Oui, sauf que la teamd’Antonio Conte fait réellement peine à voir en ce mois d’août, connaît quelques problèmes internes pas si anecdotiques que ça (l’affaire Diego Costa, la rumeur de l’arrivée de Thomas Tuchel à la place de l’Italien) et va surtout jouer la Ligue des champions. Or, l’effectif à la disposition du technicien reste actuellement ultra juste pour espérer réussir sur plusieurs tableaux. Sans compter la blessure d’Eden Hazard, toujours pas revenu sur les terrains. Bref, voir les Blues enchaîner une grande série de victoires comme en fin d’année 2016 semble totalement impossible en ce moment. Si le champion d’Angleterre veut conserver sa couronne, il doit donc s’y mettre dès maintenant.
La donne est différente pour Everton, qui ne lutte pas pour le trophée. Mais puisqu’elle aspire désormais à autre chose que la septième place, la bande de Ronald Koeman ne doit pas laisser partir le wagon du haut du tableau entraîné par les locomotives mancuniennes. Son bon début d’exercice 2016-2017 (quatre victoires et un nul contre Tottenham en cinq journées) lui avait en effet permis de prendre confiance et de comprendre qu’elle pouvait faire son trou parmi les cadors si elle conservait le même sérieux. Là aussi, un échec à Stamford Bridge ne serait évidemment pas synonyme d’ambitions tuées dans l’œuf. Reste que montrer les muscles dès le début de la guerre peut parfois permettre de faire peur aux ennemis. Floyd Mayweather et Conor McGregor ne diront pas le contraire. Quant à savoir si la bataille de Stamford Bridge ressemblera plus au combat du siècle ou à une supercherie, c’est une autre histoire.
Résultats et classement de Premier League Retrouvez toute l’actualité de la Premier LeaguePar Florian Cadu