- Angleterre
- Premier League
- 3e journée
- Everton/Chelsea (3-6)
Chelsea en est venu à bout
Auteur d'un début de rencontre tonitruant, Chelsea a finalement eu raison d'Everton dans un match qui a offert une dernière demi-heure de folie. Avec 3 victoires en autant de parties, Chelsea peut remercier son duo Fàbregas-Costa, encore une fois décisif. Eto'o, lui, a marqué.
K. Mirallas (45′), S. Naismith (69′), S. Eto’o (76′) pour Everton , Diego Costa (1′), B. Ivanović (3′), S. Coleman (67′ csc), N. Matić (74′), Ramires (77′), Diego Costa (90′) pour Chelsea.
Parfois, les bons coups se font en 3 minutes. Cet après-midi, Chelsea l’a bien compris lors de son entrée à Goodison Park. Au bout de 36 secondes, Fàbregas, d’un premier déhanché, lançait Diego Costa dans la profondeur. La sanction se faisait immédiate pour les partenaires de Sylvain Distin : glissée entre les jambes d’Howard, la frappe de l’Espagnol finissait au fond du filet. À peine le temps de récupérer que Chelsea remettait le couvert 2 minutes plus tard au terme d’une jolie séquence de passes. Ivanović, bien que le pied légèrement hors-jeu, se chargeait alors de doubler la mise et de contenter définitivement des Blues décidément précoces. Du moins le pensait-il. Car à être partis trop vite trop fort, les hommes de Mourinho ont bien failli être trompé par des Toffees dont le désir de revenir s’est fait sentir. Le genre de problème classique lorsque l’on se suffit d’un quickie.
Fàbregas-Costa, paire fatale
En recrutant le duo espagnol cet été, Chelsea a réalisé le gros coup du mercato en Angleterre. Décisifs sur le double avantage donné aux Blues dans les premiers instants, Fàbregas et Costa semblent être faits l’un pour l’autre. Quand l’un règne en maître sur le milieu, l’autre multiplie les appels, les fixations. Une combinaison efficace, qui, alliée à la hargne de Matić et aux percées de Ramires, fait très mal aux Toffees dans les premières minutes. Hormis les deux buts, Everton ne voit rien ou presque dans son dos. Alors sur une nouvelle ouverture de Cesc, Costa pense avoir une nouvelle opportunité d’alourdir le score. Sorti comme une bombe, Tim Howard s’interpose avec les mains et empêche l’attaquant de s’offrir un premier doublé en Premier League. Cruel, d’autant que les paluches du portier américain sont clairement en dehors de la surface. Aidés par cet oubli, les hommes de Martinez reprennent progressivement du poil de la bête. Plus présent à la récupération, Everton démontre au fil des minutes que son effectif a tout de même quelques qualités, notamment aux avant-postes. Ne manque plus qu’un but synonyme d’espoir pour relancer la partie, voire la faire basculer dans la folie. Kevin Mirallas, d’une tête puissante juste avant la mi-temps, se charge alors de transformer une après-midi un peu morne en fête du football.
Crazy England
Car si le retour des vestiaires voit uniquement Costa perdre un duel face à Howard, la dernière demi-heure est un régal pour les yeux. 66e minute, Eden Hazard lance les hostilités. Au terme d’un rush fou sur le côté gauche, le Belge parvient à centrer et voit le cuir rebondir sur le pied d’un Coleman accrocheur mais malheureux. 3-1, Chelsea pense être à l’abri, comme une demi-heure auparavant. Mais à peine deux minutes plus tard, Naismith relance Goodison Park et fait définitivement exploser la tactique. Dès lors, c’est à une partie de tennis à laquelle on assiste. Matić, d’une frappe puissante à l’extérieur de la surface, balance un premier coup droit ravageur. En réponse, Martinez demande balles neuves et offre à Samuel Eto’o l’occasion de briller pour ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Et forcément, Fils marque. À peine le temps de savourer ce clin d’œil de Samuel que Ramires, sur l’engagement, s’en va redonner 2 buts d’avance aux siens. La réponse d’Everton, elle, ne viendra plus. Épuisés par une telle course après le score, les Toffees rendent les armes et scellent définitivement leur défaite en offrant le dernier but à Diego Costa. 6-3, le set est terminé, Chelsea enfin contenté. Mais cela aura pris bien plus que 3 minutes.
Par Raphael Gaftarnik