Chelsea emmène Liverpool au paradis

Chelsea 2-1 Manchester City

Buts : Pulisic (36^e), Willian (78^e, sp) pour les Blues // De Bruyne (55^e) pour les Skyblues

L’histoire retiendra que c’est Willian qui a offert son dix-neuvième titre de champion d’Angleterre à Liverpool. Un titre que les Reds et leurs supporters attendaient depuis trente longues années. Un titre que les Scousers auraient rêvé de décrocher eux-mêmes, sur le terrain, devant leurs supporters. Au regard de leur saison, rien n’aurait été plus mérité. Mais puisque cette saison n’a décidément rien de normal, les Reds se contenteront de ce triomphe acquis devant leur télé, au bon vouloir d’un Chelsea qui s’était donné pour mission de se faire pardonner, après avoir condamné les gars d’Anfield lors de cette fameuse victoire 2-0 en 2013-2014. Avec une place en C1 et un podium à aller chercher, les hommes de Frank Lampard avaient d’autant plus de raisons de mordre dans ce City résigné. Cela s’est vu en première période, avec un pion de Christian Pulisic en récompense, ainsi qu’en deuxième, quand les Blues n’ont pas voulu se contenter du match nul à la suite de l’égalisation époustouflante de Kevin De Bruyne. Ainsi, à dix minutes de la fin du match, Willian ramène Chelsea devant. Enterre les espoirs de Manchester City. Et envoie du même coup les Reds au nirvana.

Intenable Pulisic

Plus déterminés, donc, les Blues de Frank Lampard marquent leur territoire dès les premières minutes en montrant aux Citizens que s’ils veulent le ballon, il faudra venir le chercher. Ce qu’İlkay Gündoğan et ses partenaires se décident rapidement à faire, même si l’ensemble manque cruellement de folie et de cohérence. Logique, vu que l’avant-centre des Skyblues se nomme Bernardo Silva, envoyé au front pour compenser l’absence d’un Sergio Agüero opéré cette semaine. Hormis une tête puissante de Fernandinho dégagée par Kepa (18^e), les Mancuniens baissent rapidement pavillon, et Chelsea se remplume. Après cinq minutes d’asphyxie sur la cage d’Ederson, sollicité sur une tentative de Mason Mount, une reprise de Ross Barkley puis une tête sur corner d’Andreas Christensen, le gardien brésilien doit rendre les armes devant Pulisic, qui remporte son face-à-face d’un bel enroulé (1-0, 36^e). Au passage, les Londoniens peuvent remercier Benjamin Mendy, qui a tout fait à l’envers en signant une passe dans le vide sans opposition, puis en tentant de rattraper sa bourde devant Pulisic au lieu d’enfermer le vivace Américain.

Willian, l’amour en rouge

La suite ? Un régal. Logiquement, les Citizens ont encore en mémoire la gueulante de Pep Guardiola à la pause et reprennent goût au jeu vers l’avant. Raheem Sterling est rasséréné et Kevin De Bruyne retrouve du ballon. Mais puisque les Skyblues n’y arrivent pas dans le jeu, c’est sur phase arrêtée qu’ils trouveront la faille. Le coup franc éblouissant de KDB ramène ainsi les deux équipes à égalité et surtout beaucoup d’entrain dans le camp des visiteurs (1-1, 55^e). Sur sa lancée, City appuie sur le champignon, et Sterling croit foutre les siens devant, mais l’Anglais se fait recaler par le poteau après son sublime petit piqué (57^e).

Le moment choisi par Chelsea pour se réveiller, profiter des gouffres laissés par City et prendre l’avantage par Pulisic… ou presque, puisque l’ancien du Borussia Dortmund est frustré par un retour monumental de Kyle Walker sur sa ligne de but. Ce n’est que partie remise : après un nouveau feu d’artifice dans la surface citizen, Fernandinho se prend pour un volleyeur et repousse, là encore sur sa ligne, une tentative adverse : exclusion logique et penalty enfourné par Willian (2-1, 78^e). Touché, résigné au possible, City abandonne la lutte. Ça y est, Liverpool peut exulter.

Chelsea (4-3-3) : Arrizabalaga – Azpilicueta, Christensen, Rüdiger, Alonso – Kanté, Barkley (74^e, Kovačić), Mount (90^e, Pedro) – Willian, Giroud (62^e, Abraham), Pulisic (90^e, Gilmour). Entraîneur : Frank Lampard.

Manchester City (4-3-3) : Ederson – Walker, Fernandinho, Laporte (74^e, Otamendi), Mendy (59^e, Zinchenko) – Rodri (55^e, G. Jesus), De Bruyne, Gündoğan – Mahrez, B. Silva (55^e, D. Silva) Sterling. Entraîneur : Pep Guardiola.