- Premier League
- 1re journée
- Burnley/Chelsea (1-3)
Chelsea déjà dans le rythme
Emmenés par un énorme Cesc Fàbregas (deux passes), les Blues se sont promenés sur la pelouse de Burnley (3-1) et sont déjà leaders de Premier League. José Mourinho va être insupportable pendant 37 autres journées. On est déjà sous le charme.
« Sous pression ? Pourquoi ? Certains ont eu dix ans pour gagner quelque chose. Et je n’ai que deux ans ? » Peu de temps avant la rencontre, José Mourinho envoyait déjà des piques à ses collègues entraîneurs. 90 minutes plus tard, Chelsea a fait le boulot (3-1) et s’affirme comme le favori au titre. Pourtant, José avait la pression puisqu’Arsenal, Liverpool et Manchester City avaient gagné en lever de rideau, Chelsea devait les imiter face à Burnley, en clôture de cette première journée de Premier League. C’est fait après une première période maîtrisée et trois buts inscrits en 20 minutes. Un Chelsea qui affiche d’ailleurs trois nouvelles recrues dans son onze : Fàbregas, Diego Costa et Thibaut Courtois. Mieux, Diego Costa met 17 minutes pour ouvrir son compteur but en Premier League. Un but claqué en bon renard des surfaces suite à un centre sur le poteau d’Ivanović (17′).
Ça, c’est avant le bijou de Schürrle à la conclusion d’une caresse de Fàbregas qui feinte la volée avant de régaler l’Allemand (21′). Deux buts qui répondent à l’ouverture du score de Scott Arfield qui souhaite la bienvenue à Courtois d’une volée qui salope les ficelles avant même le quart d’heure de jeu. Courtois dans les cages, c’est un choix fort de Mourinho. Sur le banc, Petr Čech traîne son spleen et contrebalance avec les sourires de Kurt Zouma et, surtout, Didier Drogba et son numéro 11 de retour à la maison. Une chose est sûre, offensivement Chelsea a de quoi faire pleuvoir du plomb : Diego Costa, Schürrle, Oscar, Hazard pour les quatre fantastiques avec Matić-Fàbregas dans l’entrejeu. Quelle ode à la verticalité ! Quelle force de frappe !
Fàbregas, l’homme orchestre
Impliqué sur les deux premiers buts, Fàbregas est encore dans le coup sur le troisième, puisqu’il tire le corner qui amène le cachou d’Ivanović (34′). Priorité de Mourinho, l’ancien Barcelonais est là pour remplacer Lampard. Création et finition sont à son menu pendant que Matić gère la sale besogne. Et force est de constater que cette première de l’Ibère est séduisante. Une prise en main du jeu des Bleus au détriment d’Oscar, relayé à un poste de porteur d’eau. Un rôle que n’occupera jamais Eden Hazard, intenable ce soir. Le Belge a envoyé du jeu sur chaque prise de balle. L’ancien Lillois est en jambe et donne un peu de folie au jeu des Blues. Mais au-delà de la technique, les ouailles de José Mourinho affichent toujours cette puissance physique. Chelsea dégage déjà une force même si la seconde période a été disputée au petit trop, sans grand-chose à signaler à part le retour de Drogba sous le maillot de Chelsea. De la gestion, quoi.
L’an dernier, on a sans doute trop attendu du Chelsea de Mourinho. Une saison pour bosser et structurer son équipe, en fait. Cette année, José est là pour gagner. « À la fin de saison, vous (les journalistes), les supporters et les joueurs jugerez mon travail. Et le plus important, mon patron, mon propriétaire, mon board jugeront » , a-t-il déclaré avant Burnley. Hier, les Blues présentaient un joli banc de touche qui doit permettre aux Blues de tenir la distance sur dix mois (Willian, Drogba, Filipe Luís, Čech, Obi Mikel, Zouma on encore Fernando Torres). Surtout, la largesse de l’effectif doit permettre aux Blues de passer un mois d’août tranquille avec une deuxième étape, ce samedi, avec la réception de Leicester City. Un autre promu.
Mathieu Faure