- Ligue Europa
- Finale
- Benfica/Chelsea (1-2)
Chelsea champion d’Europe !
Au bout du temps additionnel, Chelsea a dominé Benfica (2-1) et remporté une deuxième Coupe d'Europe consécutive, grâce à un coup de tête d'Ivanović. Semaine noire pour Benfica.
Benfica – Chelsea : 1-2
Buts : Cardozo (68e, sp) pour Benfica. Torres (59e) et Ivanović (93e) pour Chelsea
Il ne restait que dix secondes. Le dernier corner du match, avant la prolongation, pensait-on. Le ballon semblait trop haut, trop long. Mais Ivanović a atteint les étoiles, posé sa caboche, et trouvé le petit filet opposé. Terrible pour Benfica, qui a tout perdu en une semaine et deux temps additionnels, devenant le gros loser de l’année, avec cette septième finale européenne consécutive de perdue. Les Portugais ont globalement dominé cette finale entre recalés de la C1, mais ce Chelsea semble intouchable en Europe. Il était le premier vainqueur de la Ligue des champions à sortir au premier tour, il est le premier à réaliser le doublé C1-C3. Et le quatrième, avec l’Ajax, la Juve et le Bayern, à afficher C1, C2 et C3 à son palmarès.
Chelsea fait de la résistance
Pas de Hazard pour les Blues, et du 75% latinos dans le onze de Benfica. Les conditions de jeu sont parfaites, l’Amsterdam Arena est bouillante et les Portugais sont bien décidés à ne pas endosser le costume de dindons de la farce. Alors, ils se ruent à l’attaque. De l’engagement, des latéraux qui montent et du toque. Trop, en fait. Facilement trouvés dans la surface de Čech, les Aigles jouent à la baballe au lieu de casser la cage. « Mais mets-y une bonne pointasse, nom d’une pipe » , entendrait-on au bord de nos terrains amateurs. À force de traîner, Cardozo est contré par Ivanović, et Nico Gaitan envoie la sphère dans la tribune. Le petit Argentin et son pied gauche régalent au milieu de terrain, mais s’égarent au moment de conclure. À droite, Maxi Pereira n’est pas là dans le couloir, mais Almeida fait le job, déborde et enchaîne les centres. Sans jamais trouver la tronche de son buteur paraguayen. La bande à Benítez est en difficulté. Oscar et Ivanović, en retard, prennent leur jaune. Mata est déguisé en Casper. Torres, pas mieux. Mais Chelsea ne rompt pas. La mi-temps approche et capitaine Lampard sonne la révolte. Boum, l’Anglais lâche un missile flottant des 20 mètres, qu’Artur détourne de justesse en corner. Allez, un peu de repos.
Ivanović, ce géant
Le jeu reprend avec les 22 mêmes bonhommes et avec la même physionomie de match : Benfica domine, Benfica attaque, mais Benfica ne marque pas. Enfin si, mais Cardozo était hors-jeu de 25 centimètres. Dommage. De l’autre côté, Ramires remue son physique de marathonien sur tous les fronts de l’attaque, mais le Brésilien est trop seul. Vient alors l’heure de jeu. L’heure de Torres. Čech relance à la main plein axe, la balle fuse et Torres avec, Luisão tente le raffut, mais l’Espagnol tient debout, efface Artur et fait exploser le virage bleu (59e). C’est dur pour les Portugais, qui traversent un gros coup de moins bien, mais reviennent dans la partie grâce à un petit coup de pouce d’Azpi. Un petit coup de bras, précisément. Ça fait pénalty, transformé en force par Cardozo (68e). Les compteurs sont remis à zéro, et la partie s’équilibre. Le buteur paraguayen, lui, tient au rôle du héros. Il harangue les foules, puis envoie une demi-volée superbement claquée par Čech. Il y a de l’intensité, mais peu de prises de risque. « Ne pas prendre de but maintenant » doit tourner en boucle dans toutes les têtes. Sauf dans celle de Lampard, apparemment. D’un puissant tir des 30 mètres, le capitaine anglais fait trembler la barre transversale d’Artur. Mais ce final est bien pour Chelsea. Dernier corner, Ivanović saute plus haut que tout le monde et offre le titre aux Anglais (92e). Quel finish !
Par Léo Ruiz