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Chelsea : C’est son destin ?

Par Thomas Goubin
Chelsea : C’est son destin ?

Le parcours tout en sursis de Chelsea incline à penser que l'heure des Blues est venue. Son récent historique en Ligue des champions aussi. Tant de souffrances ne peuvent être vaines...

C’est écrit, chantait Francis Cabrel. C’est le mektoub, diraient d’autres. Près de dix ans après l’arrivée de Roman Abramovitch à la tête de Chelsea, la Ligue des champions, qui semblait se dérober au désir du club londonien, paraît à présent lui tendre les bras. Au terme d’un parcours où les Blues se sont retrouvés plus d’une fois au bord du précipice, Drogba and co se présentent en finale forts de l’assurance de ceux qui ont frôlé la mort. Qu’importe alors que le Bayern soit considéré comme favori au terme d’un parcours impeccable, car la logique ne fait que rarement le champion d’Europe.

En 2009, le Barça, aussi dominant fût-il, avait ainsi dû s’en remettre à un arbitrage loin de lui être préjudiciable et à la transformation de dernière minute de l’anti-héros, Iniesta, en homme providentiel, pour sortir Chelsea, et aller ensuite cueillir sa C1. C’était son année. De même en 2008, supérieurs lors de la finale, les Blues se font finalement chaparder la Ligue des champions lors de la séance de tirs au but par MU. Cette saison-là, rien ne semblait pouvoir résister aux Red Devils. Des épopées européennes bien plus flamboyantes avaient pourtant été menées par les Mancuniens, mais là encore, malgré quelques moments d’égarement, un sentiment d’invulnérabilité accompagnait le parcours de Ronaldo and co, comme s’ils bénéficiaient d’une protection impalpable, pour basculer dans une interprétation mystique. Dans cette série de dénouements irrationnels, comment ne pas évoquer aussi cette autre victoire de MU sur le Bayern, lors de la finale 1999 ? Les Bavarois savent mieux que personne que la C1 peut se montrer capricieuse.

Favori pour évoluer à domicile et avoir réalisé un parcours où sa supériorité n’a été mis en douce que furtivement par le FC Bâle, qui, au retour, paiera cher son audace, le Bayern Munich va affronter une équipe longtemps diagnostiquée comme en fin de vie. Dès la phase de poules, les Blues ont trébuché. Un match nul qui fait mauvais genre sur la pelouse du RC Genk (1-1), et les Londoniens de jouer leur peau lors de l’ultime rencontre du groupe E, face au FC Valence. Première indication sur les ressources mentales des Blues : elles sont optimales, aux antipodes de la qualité de jeu développée. Chelsea corrige les Espagnols (3-0).

Comme l’Italie en 2006 ?

Voir Naples et mourir. En huitièmes de finale, un diagnostic de mort clinique conclut le déplacement des Anglais en Campanie (3-1). L’expérience européenne accumulée par les vieux grognards blues (Čech, Terrey, Lampard, Essien, Drogba) va toutefois contribuer à ramener d’outre-tombe des Londoniens qui n’aiment rien tant que de batailler en bêtes blessées. Être menacé de sortie par la petite porte dès les huitièmes peut finalement constituer un point d’inflexion vers la victoire finale. Se rappeler l’Italie de 2006, et cette pénible victoire obtenue face à l’Australie. En quarts, la Squadra poursuivra face au maillon faible de la compétition, l’Ukraine. Pour Chelsea, ce sera le Benfica.

Les compétitions à élimination directe laissent une place parfois prédominante à l’aléatoire : un soir de réussite insolente, une décision arbitrale qui renverse l’inclinaison d’une rencontre, des poteaux trop carrés, et le travail de toute une saison de s’envoler en fumée. En demi-finales, les Blues sont à nouveau donnés pour mort avant même que le premier ballon ne soit joué. Comment cet ensemble qui peine en Premier League pourrait-il renverser la meilleure équipe du moment, pour ne pas dire de l’histoire ? Peut-être car Chelsea dispose d’un lot de compétiteurs hors du commun. Car, plus encore que la proposition tactique de Di Matteo, ou le manque d’efficacité catalan, c’est l’extra-lucidité des Drogba, Lampard, Čech et Ramires, dans des moments où le commun perdrait une partie du contrôle de soi-même, qui a projeté les Blues en finale. Une question d’orgueil. Celui blessé à moult reprises en Ligue des champions. En 2006 et 2009, par Barcelone. En 2005 et 2007, par Liverpool. En 2008, par MU. La C1 se refusait alors à un nouveau riche, au passé dérisoire dans la compétition, comme s’il fallait s’acquitter d’un péage de légitimité avant de soulever les grandes oreilles. Pour les Blues, l’heure de la récolte semble venue.

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