Chelsea cartonne Tottenham

Chelsea – Tottenham (4–0) S. Eto’o (55′), E. Hazard (59′), D. Ba (87′), D. Ba (88′) pour Chelsea

Pas de Fernando Torres pour cette rencontre. Déjà parti à l’Inter, l’Espagnol ? Non, tout simplement blessé à l’échauffement. Mourinho titularise donc son vieux soldat Samuel Eto’o. Lampard fête pour sa part son 400e match en Premier League. Premier Blues à atteindre ce chiffre, il se rapproche de Scholes (404), mais pas encore de Giggs (522). Cette rencontre ne sera pour autant pas un souvenir impérissable pour Frank, remplacé à la pause. Tottenham, qui soigne ses nombreux blessés, va longtemps faire jeu égal avec un Chelsea qu’il n’a plus battu depuis 1990. Mais ça ne suffit pas car en face, il y a Eto’o et son inénarrable ruse. En deux minutes, le Camerounais, soutenu par ses assistants Vertonghen et Kaboul, va ainsi exploser les Spurs. Ba rajoutera deux buts pour la forme, Tottenham n’est pas encore prêt pour rivaliser avec les équipes de tête.

Égaux en première

Samuel Eto’o n’attend pas 30 secondes avant de filer au but et se faire descendre par Lloris. La carte rouge semble inévitable, mais le Français est sauvé par le drapeau du juge de ligne : hors-jeu (imaginaire). Quand Hazard se retrouve dans la même situation trois minutes plus tard, il évite plus soigneusement le gardien mais ne peut cadrer, les Spurs sont plus que prévenus. Les vingt premières minutes voient pourtant Tottenham s’assurer la possession de balle, mais Tim Sherwood est assis les mains dans les poches, il n’y a pas grand-chose à voir. Jusqu’à cette géniale inspiration de Sandro, qui reprend de volée un mauvais dégagement de la défense, mais Čech est attentif. Après une tête de Matić à côté et un solo non-cadré d’Eto’o, le rythme retombe sévèrement. De sorte qu’à dix minutes de la fin de la première mi-temps, on attend déjà avec impatience les coups de sifflet de l’arbitre… Seule la carte jaune méritée de Lampard pour un tacle en retard remet un peu de vie dans la rencontre. Et quand l’arbitre porte enfin le sifflet à ses lèvres, on se dit que c’est quand même dommage qu’un gars comme Eriksen soit absent, mais Hazard va certainement commencer à jouer, c’est pas possible autrement…

Des défenseurs de pacotille

On repart à fond les ballons dès la 46e, Vertonghen épate d’abord la galerie avec un petit solo ponctué d’une frappe trop convenue, qui passe de toute façon au-dessus du but. Ensuite, c’est la tête de Kaboul qui vient donner du travail à Čech, avant que Schürrle prouve que sa forme de la semaine passée ne se réitère pas à chaque match. Il rate coup sur coup une reprise et une frappe hors rectangle, mais au moins il se montre. Tottenham est bien dans la rencontre, mais Vertonghen va l’en sortir. Après avoir glissé devant la balle, le Belge tape comme il peut en retrait, mais c’est en plein dans la course du renard Eto’o, qui s’en va tromper Lloris avant de célébrer son but comme il se doit, en mimant un vieillard appuyé sur son poteau de corner.

Un vieillard qui ne tiendra pas longtemps sur ses quilles : légèrement bousculé par Kaboul dans le rectangle, le Camerounais s’écroule, carton rouge et pénalty transformé par Hazard (on l’avait dit, qu’il se montrerait). Les défenseurs de Tottenham viennent d’offrir la victoire à Chelsea. Oscar a bien remplacé Lampard et il fait du bien dans le milieu de terrain, à côté des Hazard et Eto’o métamorphosés et omniprésents depuis la pause. Puis, à un quart d’heure du terme, Samuel est fatigué, il est donc ramené sur le banc par son tuteur et Ba retrouve un peu l’odeur de la chaux, qu’il embrasse presque quand il inscrit son but, sponsorisé cette fois-ci par Sandro, qui loupe son dégagement. Dans la minute qui suit, le Sénégalais va même voler la vedette à Eto’o en profitant d’une passe en retrait absolument ridicule de Walker. C’est 4-0 et Tottenham ne mérite pas mieux vu le niveau catastrophique de ses défenseurs.