- Angleterre
- League Cup
- 1/2 finale
- Chelsea/Liverpool (1-0, ap)
Chelsea arrache sa finale dans la douleur
Bataille de chiffonniers à Stamford Bridge. La demi-finale retour de la League Cup entre Chelsea et Liverpool a accouché d'une rencontre musclée et intense, longtemps hachée par les fautes et les embrouilles, mais surtout d'une victoire aux forceps, après la prolongation, de Chelsea (1-0) qui décroche son sésame pour une finale à Wembley.
B. Ivanović (93′) pour Chelsea
Ce samedi, Chelsea aura peut-être l’occasion de tuer la Premier League face à son dauphin Manchester City. Alors la League Cup, on s’en balance un peu, non ? Non, visiblement pas du tout. Jeu de lumière digne d’un All-Star Game de NBA, ambiance des grands soirs dans les tribunes et équipe type sur le pré. Les joueurs de José Mourinho devaient relever la tête après le match catastrophique en FA Cup face à Bradford le week-end dernier (défaite 2-4 après avoir mené 2-0). Ils l’ont fait avec le plus grand mal. Après le match nul à l’aller (1-1), il a fallu une prolongation et un coup de tête puissant de Branislav Ivanović pour arracher un précieux billet pour Wembley. Pour Liverpool comme pour Chelsea, la rencontre a été rude, âpre, tendue, intense… Le genre de soirées qui laissent des traces. Mamadou Sakho, Cesc Fàbregas et Filipe Luís sont sortis sur blessure.
Beaucoup d’intensité, pas assez d’occasions
Huit trophées (le dernier en 2012) et onze finales. Liverpool aime la League Cup (ou Capital One Cup), et la League Cup le lui rend plutôt bien. Sur la route de la douzième, les Reds et Emre Can montrent les crocs d’entrée. Le défenseur allemand ne goûte guère la très vilaine semelle de Diego Costa sur sa cheville et le fait savoir en se chauffant avec l’attaquant espagnol et José Mourinho. Dans la foulée, c’est Martin Škrtel qui se met à brailler sur le meilleur buteur de Premier League pour une simulation qui n’en était pas une. Le Slovaque a bien accroché Diego Costa dans la surface, il y avait bien penalty. En attendant la sortie hebdomadaire du Mou sur les problèmes d’arbitrage de son équipe, Liverpool repasse à l’attaque. Deux actions, deux coups de génie. Le premier de Steven Gerrard qui trouve Alberto Moreno dans la surface d’une superbe passe en profondeur entre les lignes. Le second de Coutinho qui enrhume Kurt Zouma d’une feinte dévastatrice et slalome au cœur de la défense des Blues. Mais ni l’Espagnol ni le Brésilien ne parviennent à tromper Thibaut Courtois, impérial.
Quand Mourinho fait du boudin
Dans une rencontre où les chocs et les duels musclés sont plus nombreux que les occasions nettes, Chelsea est gêné par le double rideau de Liverpool. Surtout, Oscar, Hazard, Willian et leur bande sont étonnamment imprécis dans le dernier geste. Sorti avant tout le monde des vestiaires à la pause, José Mourinho est colère. Contre l’arbitrage ? Contre ses joueurs ? Les deux sûrement. Les bras croisés, le regard noir, le coach portugais boude sur son banc comme un enfant de 5 ans. La suite ne le calme sûrement pas. Après une grosse erreur de Mamad’ Sakho, Lucas se sacrifie et découpe Oscar parti en contre. Sur la même action, Škrtel et Diego Costa se chauffent à nouveau, tête contre tête. Décidément dans tous les coups, l’ancien buteur de l’Atlético Madrid revient au football, mais bute par deux fois sur un Simon Mignolet bien chaud. Et ce, même si le gardien belge n’a pas bougé sur une frappe au ras du poteau de son compatriote Eden Hazard après un slalom génial. Ni l’entrée de Mario Balotelli, moustache et crête bien taillées, ni les quatre minutes de temps additionnel ne changent la donne ou le score.
Ivanović envoie Chelsea en finale
Et comme les Anglais ne font rien comme les autres, ils décident de ne prendre en compte les buts à l’extérieur qu’après prolongation. 30 minutes de rab pour tout le monde donc. Il en faut simplement quatre à Branislav Ivanović pour ouvrir le score et offrir une finale à son équipe. Le Serbe est seul à la réception d’un coup franc de Willian et comme souvent dans cette position, il ne se fait pas prier. Son coup de tête trompe un Simon Mignolet (1-0, 94e ap) pourtant très bon ce soir, mais qui ne peut rien ici. Liverpool ne reviendra pas et le regrettera. Jordan Henderson a pourtant eu l’égalisation au bout du front, mais sa tête a fui le cadre. Brendan Rodgers a pourtant fait entrer Rickie Lambert, mais l’attaquant anglais n’a pas eu le temps de se montrer. Ce mardi soir, la League Cup ne voulait plus sourire à Liverpool.
Par Thomas Porlon