- Premier League
- J37
- Liverpool/Chelsea (4-1)
Chelsea a fait son âge !
Dans une rencontre échevelée, les Blues n’ont pas touché terre face à des Reds motivés (1-4). Fautif sur les trois premiers buts, John Terry a vécu une soirée de cauchemar.
Le remake. Trois jours après la finale de la F.A cup. Cela promet d’être un peu triste. Comme Chelsea a plus de chances d’être en Champions la saison prochaine via la finale de Munich contre le Bayern, il s’est privé de ses vieux barbons (Cech, Cole, Lampard, Drogba absents ou sur le banc et même de Mata). Fereira et Malouda sont titulaires, let’s dance. Contrairement aux a priori, le match est échevelé, une partie de campagne estivale…de fin de saison. Suarez s’ouvre tout seul le chemin du but mais écrase sa frappe (7è). L’Uruguayen, toujours lui, sert en retrait Carroll qui tente une frappe en rupture, juste au-dessus (16è). Peu après, les Blues mettent le nez à la fenêtre via un coup de chaudron d’Ivanovic (17è) suite à un…corner. Un atavisme dans l’histoire des Londoniens… La troisième fulgurance de Suarez sera la bonne : l’ancien de l’Ajax évite la touche, fait un numéro de funambule le long de ladite ligne avant de faire de même le long de celle de sortie de but puis il entourloupe Terry (petit pont) et centre en retrait pour…Essien qui pousse la balle malencontreusement dans son but (1-0, csc, 20è). Moins de cinq plus tard, Terry est en avance sur une ouverture dans l’axe mais glisse, il hésite à faucher Henderson, parti comme un avion, il s’abstient et les Reds mènent (2-0, 25è). Trois minutes plus tard, sur un corner, Terry baille encore aux corneilles et Agger servi par Carroll ajuste de la tête Turnbull (3-0, 28è). Bonne nouvelle pour les Blues, capitaine John sera suspendu pour Munich. Ce soir, Chelsea fait son âge : trop jeune (Bertrand, Romeu) ou trop cuit…
Quand le fil du match s’effiloche
Turnbull s’interpose encore une paire de fois (Maxi et Carroll) avant que Fernando Torres ne joue parfaitement le coup et expédie un tir sans angle sur le dessous de la transversale de Reina (35è). Le match est gentiment dingue : Downing envoie un amour de volée sur la transversale (42è) ; Essien prend un (très gentil) jaune après avoir voulu escalader Carroll en commençant par les mollets (44è) ; Ivanovic vire dingo avec une sorte de manchette à la gorge de Carroll en pleine surface : jaune et un pénalty que Downing envoie sur le poteau après un contre-pied parfait. Entracte. Pas mal pour un match quasi sans enjeu…
Lugano LV1
Histoire de rappeler que c’est une équipe de tradition, les Blues réduisent le score par Ramirès de la poitrine, à moins que ce ne soit du ventre, sur un…corner de Malouda à l’entame ou presque (3-1, 50è). Le suspense ne dure qu’une petite dizaine de minutes puisque Turnbull se déchire sur un dégagement et Shelvey allume de loin pour son premier but en Premier League (4-1, 61è). C’est fini. Lukaku fera briller Reina (73è) avant qu’Agger, Sterling et Carroll ne manquent l’occasion de saler la note dans le money-time. Last but not least : en donnant un sale coup de coude à Ivanovic, Suarez s’est souvenu qu’il parlait le Lugano couramment. Anfield était comble ou presque mais Liverpool continue à courir après son passé fastueux. Et même s’il a gagné la C1 et la C3 dans les années 2000, il n’a plus été champion depuis plus de vingt ans. Le seul vrai critère outre-Manche. Pire, même le deuxième club de Manchester est loin devant lui, très loin. Et ça pourrait durer longtemps…
Par Rico Rizzitelli