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Le Paris FC au stade des questions

Par Julien Duez

À peine l’annonce du rachat du Paris FC par la doublette famille Arnault-Red Bull officialisée que se pose la question de la future enceinte du deuxième club de la capitale. Et s’il commençait par confirmer à Charléty avant de rêver plus (ou trop) grand ?

Le Paris FC au stade des questions

C’est un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. La vie en ce temps-là était celle d’une D1 au sein de laquelle la ville de Paris faisait figure de nain footballistique, à tel point qu’en 1969, le Paris FC est créé ex nihilo pour redonner à la capitale une présence en championnat de France. On s’épargnera de re-re-re-re-raconter la suite qui est de toute façon bien connue : le PSG s’est échappé de son image de « club banlieusard » que la municipalité parisienne refusait de soutenir pour atteindre les sommets du football français, tandis que le PFC, après avoir fusionné avec le CA Montreuil en 1974, s’est contenté de jouer les seconds (voire troisièmes) rôles après sa relégation en D2 au terme de l’exercice 1978-1979, la dernière fois qu’on a vu le club lancé par Pierre Bellemare évoluer à domicile au Parc des Princes.

La stratégie est d’atterrir au stade Jean-Bouin l’été prochain.

Pierre Ferracci

Depuis, le Paris FC a vagabondé entre son stade « historique », celui des Frères Déjerine, vite tombé en vétusté, avant de faire un tour du côté – pêle-mêle – de La Courneuve, Vincennes, Colombes, Villeneuve-la-Garenne et même Troyes, de quoi amener la presse régionale à le qualifier de « clochard de l’Île-de-France », jusqu’à ce qu’il pose définitivement ses valises à Charléty en 2007. Plus de 15 ans après, l’éternel « deuxième club de la capitale » ne parvient toujours pas à remplir l’Arena du boulevard Kellerman, trop grande, trop omnisports, pas adaptée au foot de haut niveau mais disposant cependant d’infrastructures qui cochent toutes les cases du National et de la Ligue 2, les divisions dans lesquelles le PFC a écrit son histoire récente, davantage marquée par l’échec que le succès.

L’identité avant le pré

À l’annonce du rachat du club par la doublette famille Arnault-Red Bull ce mercredi 9 octobre, la tentation était trop forte : il fallait immédiatement réaffirmer que cette injection massive d’argent frais et d’idées neuves à compter de l’année prochaine conduira indubitablement Paris à enfin imiter ses consœurs européennes en ayant deux représentants dans l’élite de son championnat. L’actuel président Pierre Ferracci n’avait d’ailleurs pas manqué de rappeler ses envies d’ailleurs dans les colonnes de L’Équipe : « La stratégie est d’atterrir au stade Jean-Bouin l’été prochain [2025, NDLR]. On a commencé les discussions avec le Stade français, qui détient la concession. Et je précise que Jean-Bouin, j’y vais même en Ligue 2. La réfection du stade Charléty prendra du temps, et on n’exclut pas, bien au contraire, d’y revenir quand les conditions seront plus optimales. »

Et c’est probablement cette dernière phrase qu’il faut retenir car, avant de rêver très (trop) grand en s’imaginant déménager dans une enceinte à la hauteur de ses ambitions nouvelles, le PFC doit déjà commencer par les concrétiser sur le terrain. Depuis sa dernière remontée en Ligue 2 en 2017, l’équipe du 13e a échoué quatre fois en barrages d’accession, tout ça dans une ambiance aussi grise que les gradins de son stade de 20 000 places qu’il ne parvient tout simplement pas à remplir : 2 986 spectateurs en moyenne à domicile entre 2018 et 2023, seul le dernier exercice fait figure d’exception (5 459) grâce à la politique de gratuité mise en place par la direction et reconduite cette saison. Reste à voir si les promesses que laisse entrevoir la future direction aideront le PFC à se construire une identité clairement définie, à l’image de celle du PSG ou du Red Star, clé de voûte de la constitution d’un public fidèle en toutes circonstances, car avoir deux clubs dans la même division ne risque pas de changer grand-chose si, finalement, l’un draine tout le soutien populaire et l’autre, comme le craignent les ultras du PFC, se contente d’être un pion de plus au sein d’un groupe international. En tout cas, si cette nouvelle tentative de révolution échoue, on ne voit vraiment pas ce qui pourra sauver le soldat Paris FC. À moins d’un retour aux origines : non, pas Parc des Princes, au stade des Frères-Déjerine…

Dans cet article :
Nasser al-Khelaïfi ravi du rachat à venir du Paris FC
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