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Championnats mineurs européens : le bilan de mi-saison
À mi-parcours, Anderlecht, le Celtic, le Shakhtar et l’Olympiakos semblent bien partis pour conserver leur titre. La lutte s’annonce en revanche nettement plus serrée aux Pays-Bas, en Suisse, en Russie et en Turquie. Le point complet.
Belgique – Jupiler Pro League
Grâce à 9 victoires consécutives, Anderlecht a fait le break en haut de classement. Suivent deux formations qui continuent de surprendre : Zulte-Waregem et Lokeren. Les outsiders FC Bruges, Genk et le Standard de Liège complètent actuellement le groupe de 6 susceptibles de disputer les play-offs en seconde partie de saison. Dans le bas du classement, le promu Charleroi s’en tire pour l’instant plutôt honnêtement et semble bien parti pour réussir son opération maintien en élite. Deux matchs sont encore au programme ce soir – Standard face à Beerschot et Anderlecht face à Lierse – avant une trêve de trois semaines.
Pays-Bas – Eredivisie
Jolie baston en tête, le PSV et Twente se tirant la bourre avec 40 points chacun. Le premier club nommé mise sur son attaque de taré (60 buts en 18 journées, prends ça Messi), le second sur la meilleure défense du pays. L’Ajax et le Feyenoord sont en embuscade trois points derrière, tandis que le Vitesse Arnhem du serial buteur Wilfried Bony commence à rentrer gentiment dans le rang. En bas de tableau, c’est la lose pour AZ et Heerenveen, déjà complètement largués et qui vont même devoir faire gaffe à ne pas sombrer dans la zone de relégation…
Écosse – Scottish Premier League
Bien que peu concerné par le faible championnat d’Écosse, le Celtic déroule sans souci et peut déjà commencer à préparer la double opposition face à la Juventus pour le compte de la Ligue des champions. Il a suffi de cinq victoires de suite, série en cours, pour prendre une confortable avance au classement sur les faire-valoir que sont Motherwell, Hibernian, Aberdeen ou Inverness. Heart est au plus mal, avec un mauvais classement et surtout de grosses galères d’argent. Les supporters ont beau mettre la main au larfeuille, ça ne devrait pas suffire sur le long terme… Quant aux Rangers, ils comptent déjà 12 points d’avance sur la concurrence en Third Division. L’opération reconquête commence donc plutôt bien. Allez, après cette saison, il ne devrait y avoir plus que deux montées à assurer pour retrouver l’élite !
Suisse – Super League
En tête depuis 8 journées, les Grasshoppers de Zürich n’ont pas de quoi être franchement sereins pour autant. Derrière en effet, le FC Bâle revient pleine balle – ah, ah –, porté par son duo de vétérans en attaque : Marco Streller meilleur buteur et Alex Frei déterminé à terminer sa carrière en beauté. Saint-Gall et Sion suivent au classement, formant un groupe de quatre largement devant la concurrence. Tout au fond, le Servette de Genève apparaît décroché et va avoir bien du mal à éviter la relégation, malgré un léger mieux au niveau des résultats lors des dernières semaines avant la trêve. La reprise est prévue début février avec tout de suite un choc des extrêmes au programme entre les Grasshoppers et le Servette.
Russie – Premier-Liga
La première moitié de saison du championnat russe s’est achevée début décembre pour ne reprendre qu’en mars. Il faut bien trois mois pour attendre que la météo locale se radoucisse un tant soit peu… Figé dans la glace, le podium provisoire a belle gueule, avec le CSKA comme représentant des formations moscovites, l’Anzhi en porte-parole des nouveaux riches et le Zénith en quête d’un troisième titre consécutif. Sixième, le Spartak a changé d’entraîneur il y a peu, l’Espagnol Unai Emery cédant sa place au débutant Valery Karpine. Sous la houlette de Dan Petrescu, le Dynamo se remet d’un début de saison calamiteux et pointe actuellement en milieu de tableau, dans la même zone que d’autres outsiders tels que le Rubin Kazan et le Lokomotiv Moscou.
Ukraine – Premier-Liga
En 18 journées, le Shakhtar Donetsk a signé un quasi sans-faute avec 17 victoires. Son seul accroc est intervenu mi-novembre face à l’Arsenal Kiev. Les trois autres formations friquées d’Ukraine sont à bonne distance, avec Dniepropetrovsk, le Dynamo Kiev et le Metalist Kharkov accusant respectivement un retard de 13, 14 et 15 points sur la tête. Au niveau des individualités, l’Arménien du Shakhtar Henrikh Mkhitaryan continue de surprendre, avec ses 18 buts et 7 passes décisives réussies depuis le début de saison.
Grèce – Superleague
En tête depuis la deuxième journée, le tenant du titre Olympiakos n’est pas franchement emmerdé par la concurrence… Une seule formation s’accroche – et encore, à bonne distance : le PAOK Salonique de Bertrand Robert, frère de. Derrière, c’est la misère, y compris pour le Panathinaikos. Le deuxième club le plus titré du pays en bave tellement financièrement qu’il souhaite jouer tous ses matchs en journée pour économiser ses projos… Triste. C’est pire encore pour l’autre club d’Athènes, l’AEK, qui se bat avec l’énergie du désespoir pour ne pas descendre en fin de saison. Il en va de sa survie.
Turquie – Süper Lig
En tête depuis la 3e journée, le Galatasaray n’est pourtant pas assuré de conserver son titre, puisque pointe en seconde position provisoire un revenant aux dents longues : le Beşiktaş, qui a résilié le contrat de Quaresma et serait chaud pour accueillir Nene à la place. Antalyaspor squatte la troisième place devant Fenerbahçe, qui vient de finir l’année 2012 par deux vilaines défaites. Bursaspor et Trabzonspor ne sont pas très loin derrière. Gros gadin en revanche pour Orduspor, club surprise du début de saison, qui n’a signé qu’une seule victoire lors des trois derniers mois.
Et ailleurs…
– À mi-saison, certains autres championnats mineurs européens sont déjà quasi joués. C’est le cas du Danemark avec Copenhague, de la Croatie avec le Dinamo Zagreb, de la Serbie avec le Partizan Belgrade, de la Roumanie avec le Steaua Bucarest, voire de l’Autriche avec l’Austria de Vienne, en passe de surprendre le grand favori Red Bull Salzbourg, grâce notamment aux 21 buts marqués en 20 matchs par la révélation Philipp Hosiner.
– Au final, il reste donc assez peu de pays où le suspense reste entier façon Ligue 1 française. C’est le cas quand même de la République tchèque, trois points seulement séparant Plzeň, Jablonec et le Sparta Prague. Belle lutte aussi au programme en Israël, les deux clubs de Tel Aviv, le Maccabi et l’Hapoël, se tenant en un seul point. Enfin, en Bulgarie, la bagarre est belle en haut de classement entre l’historique Levski Sofia et les nouveaux riches de Ludogorets.
Par Régis Delanoë