Ligue 1 : joli peloton groupé derrière l’échappée
Au revoir le Mondial et ses stars, revoilà la bien-nommée Ligue des talents. Le championnat du siècle reprend ses droits après déjà quinze journées disputées, et autant d’enseignements. Certes, le PSG paraît déjà lancé vers une onzième couronne (record absolu). Mais les cinq points d’avance des Parisiens pourraient fondre, si le vestiaire s’enflamme après ce Mondial forcément frustrant pour beaucoup. D’autant que dans le rétro du PSG, les écuries en forme sont nombreuses. On se languit ainsi du retour du RC Lens de Franck Haise, solide dauphin, et de celui du Stade rennais tellement reluisant de Bruno Genesio qui complète le podium. À son pied, on retrouve un trio tout aussi alléchant : Marseille, Lorient et Monaco. Sans compter le séduisant LOSC de Fonseca, l’OL malade de Blanc et la lutte pour le maintien qui s’anime. Pour résumer, on repart dans un championnat avec dix équipes qui jouent l’Europe (et autant leur survie) avec des coachs tournés vers l’offensive. Que demander de plus ?
Premier League : les
Gunnerssuffisamment armés ?
Avec cinq points d’avance sur le City de son mentor, Mikel Arteta aborde le Boxing Day tout sourire. Après avoir ramené les
Gunnersen Europe, l’ancien adjoint de Pep Guardiola les a installés cette saison sur le toit de la Premier League au nez et à la barbe de
Citizensmenés par le
bionique Haaland. Mais Arsenal n’est pas la seule surprise de ce début de saison, outre-Manche. Les nouveaux riches de Newcastle, qui construisent patiemment leur projet, cartonnent depuis l’été par exemple et font de solides troisièmes. La
hypeva-t-elle durer ? Si oui, la bagarre entre United, Liverpool, Chelsea et Tottenham pour le dernier strapontin en C1 s’annonce juteuse. Tout comme celle pour le maintien où Nottingham, malgré son mercato record, coule doucement aux côtés de deux valeurs sûres des dernières saisons : Wolverhampton et Southampton.
Liga : la sécurité de l’emploiL’incertitude de la nouveauté peut parfois dérouter, effrayer. Mais pour les amoureux des habitudes qui ne changent guère, pas de panique : l’Espagne vous sert sur un plateau son menu classique. Devant, le Real Madrid et le Barça se bastonnent pour le titre. Les deux mastodontes sont suivis par un peloton d’équipes chiantes à jouer, mais agréables à l’œil : Bilbao, Betis et Sociedad. Le grand méchant de l’histoire, l’Atlético de Simeone, est également toujours là. On retrouve aussi les destins chaotiques des grands noms, habitués du ventre mou : Villarreal et Valence. Seule nouveauté cette saison, la bérézina d’un FC Séville relégable et qui vient de confier son avenir à Jorge Sampaoli. En résumé ? Une Liga formule des plus classiques, mais qui a fait ses preuves. Avec la paire Da Silva-Da Fonseca aux manettes, qui plus est.
Bundesliga : la bundessécurité de l’emploi
Comme en Espagne, nos voisins d’outre-Rhin ont abandonné l’effet de surprise depuis une décennie. Comme d’habitude, le Bayern va remporter le championnat. Cette fois, la surprise de début de saison s’appelait Union Berlin. Mais comme d’habitude, elle s’est écroulée avant Noël. Comme d’habitude aussi, le Borussia Dortmund galère au niveau de la frontière des places européennes. Mais comme d’habitude, le BvB finira en C1 après un sprint final haletant.
Pendant que, comme d’habitude, le voisin de Schalke lutte pour sa survie avec d’autres habitués : Bochum et Stuttgart. Le seul air frais est signé Fribourg, surprenant dauphin, alors que plusieurs poids lourds patinent un peu (Bayer Leverkusen, Wolfsburg, Gladbach…). À noter, quand même, le retour en forme du Werder Brême. De quoi arracher, enfin, un sourire à Johan Micoud ? Il ne faut pas pousser.
Serie A : le Napoli comme Messi ?
Heureusement, un vent de folie souffle chez un autre voisin : l’Italie. Car malgré sa perte de vitesse à l’échelle continentale depuis plusieurs années, le football italien botte son monde avec trois champions différents sur les dernières saisons et un quatrième qui se profile cette année. Car oui, le Napoli de Luciano Spalletti est en pole position pour soulever le prochain Scudetto. Et, comme l’
Albiceleste de Messi, enfin succéder aux épopées maradoniennes. Ce qui ne serait pas immérité, vu le régal de jeu proposé par les Napolitains depuis le début de saison. Derrière, les gros sont à l’affût. Avec, dans l’ordre, Milan, la Juve, la Lazio, l’Inter, l’Atalanta et la Roma qui se tiennent en six points. Un sacré peloton de chasseurs, lui-même dans le viseur d’historiques revanchards : Udinese, Torino, Fiorentina et Bologne. Enfin un championnat pour faire de l’ombre à la Ligue 1 !
Pendant ce temps-là, en France…
Il n’y a pas que la Ligue 1, dans la vie. À l’étage du dessous, trois historiques ferraillent pour retrouver l’élite : Le Havre, Bordeaux et Sochaux. Avec sur leur nuque les souffles chauds de Grenoble, Caen, Valenciennes et Amiens. Pendant ce temps, les Verts sont toujours bons derniers et risquent donc de ne pas affronter Concarneau ou Versailles (qui règnent sur le N1) la saison prochaine. En D1 Arkema, le PSG a renversé la table en battant Lyon. Tandis qu’en D2, un duel ASSE-OM se dessine dans la poule B. Et que dire de la dernière place du groupe B du championnat de Guadeloupe du Dynamo Le Moule, bien loin derrière la Juventus Sainte-Anne ?
D2 Polonaise : Kotwica Kołobrzeg à toute berzingue
Alors qu’on a déjà passé la mi-championnat, les hommes de Pluska Marcin foncent vers la D1. Avec trois points d’avance sur le KS Kalisz et quatre sur le Polonia Warsawa, Kotwica Kołobrzeg se rapproche à grands pas de l’élite. Les sept buts de Goncerz Grzegorz n’y sont pas étrangers, évidemment, même si le bonhomme est bien défenseur. En revanche, la perspective des play-offs s’éloigne pour le Motor Lublin et Pogoń Siedlce. Du côté du Siarka Tarnobrzeg, Garbarnia et Hutnik Krakow, on craint plutôt la descente aux côtés de la réserve de Slask.
Lens renverse miraculeusement Nantes au terme d’un scénario fou