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Cet OM a de la réserve

Par Adrien Hémard-Dohain
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Cet OM a de la réserve

À quelques jours de l'entrée en lice des Marseillais en Ligue des champions sur la pelouse de Tottenham, Igor Tudor avait décidé de faire tourner à Auxerre. Et cela ne s'est pas vu, puisque l'OM s'est imposé tranquillement sur la pelouse des Bourguignons (0-2). Une bonne nouvelle pour le technicien croate, qui peut s'appuyer sur un élément qui a souvent manqué à ses prédécesseurs : un banc.

On peut avoir ouvert le score, joué une heure et quand même sortir la tête basse du terrain. À l’heure de quitter la pelouse de l’Abbé-Deschamps, Gerson faisait la moue. Le Brésilien n’a que peu goûté sa sortie, après une prestation correcte, mais pas flamboyante. Pas besoin de savoir lire dans les pensées pour comprendre ce qui agitait la caboche du numéro 8 marseillais à ce moment : remplacé par Matteo Guendouzi, qui entrait sur la pelouse au même moment qu’Alexis Sánchez, Gerson a pris la dimension de la nouvelle profondeur de banc de l’Olympique de Marseille. Fort de douze recrues, et malgré plusieurs départs, l’effectif marseillais apparaît plus fourni que jamais. Ce qui change des dernières saisons, et qui rassure à l’aube de la Ligue des champions.

Tudor l’équilibriste

À Auxerre, Igor Tudor avait choisi d’utiliser son nouveau jouet en faisant tourner un maximum. Exit Matteo Guendouzi, Nuno Tavares ou encore Alexis Sánchez – pourtant tous en forme – au coup d’envoi, place à Gerson, Luis Suárez et Issa Kaboré. En l’absence de Dimitri Payet, forfait après une douleur au mollet, et alors qu’Arkadiusz Milik plantait son premier but pour la Juventus, Marseille n’a pas flanché malgré cette rotation massive. Derrière un Luis Suárez peu mordant, Gerson et surtout Cengiz Ünder ont assuré le tempo, pendant que Jonathan Clauss, un peu déboussolé à gauche, et Issa Kaboré prenaient leurs marques sur leurs ailes.

Et si Marseille n’a pas été aussi convaincant que face à Nice, et parfois un peu bas dans son camp, l’OM a tout de même maîtrisé la rencontre, s’interdisant de se faire peur. « Qu’on change 4 ou 5 joueurs, l’équipe est très performante, appréciait Matteo Guendouzi au coup de sifflet final au micro de Prime Video. Le coach demande beaucoup d’intensité, c’est important d’avoir de la fraîcheur au début de match. On a un groupe plus étoffé. On va pouvoir faire une très grande saison. » Un discours qui allait dans le sens de celui d’Igor Tudor, passé au même micro quelques minutes plus tôt : « Ce n’était pas facile parce que c’est le troisième match d’affilée, il fallait de l’humilité. Notre pressing n’a pas toujours été bon. (…) C’était un peu difficile, on a lutté. Ce n’était pas un match parfait, mais on devait gagner. »

Avec 16 points récoltés en 6 journées, une place de leader provisoire et un statut de meilleure défense du championnat, le début de saison olympien est idéal. Bien mieux que ce que laissait présager le début de l’été et les bien nommés matchs de préparation. Interrogé sur ce vent qui a tourné, Igor Tudor, sifflé lors du premier match de la saison, a préféré se montrer prudent : « Attention, ça peut rechanger très vite. (Rires.)  » Derrière le sourire – rare – du coach croate, il y a surtout une vérité démontrée à Auxerre : Tudor a pris la main sur son groupe, et le vestiaire le suit. La rotation imposée par l’entraîneur olympien peut certes froisser les égos, à l’image de celui de Gerson, mais elle peut aussi tirer le groupe vers le haut.

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil au second but marseillais, impliquant trois remplaçants du jour. Amine Harit fixe la défense, décale Guendouzi. L’appel dans le vide du Marocain libère l’espace pour Sánchez, qui termine le travail. Une action à trois, signée par des entrants aux dents longues. Car avec ses douze recrues estivales, l’OM a non seulement étoffé en qualité son effectif, mais aussi en quantité. Si l’on a beaucoup parlé du cas Payet en début de saison, le Réunionnais ne sera pas le seul à faire les frais de cette nouvelle profondeur de banc. Tous les postes, ou presque, seront concernés. On comprend mieux qu’un maillon fort de la saison passée comme Gerson fasse un peu la tronche en sortant de la pelouse à l’heure de jeu. Mais derrière cette moue, il pourrait y avoir beaucoup de sourires à venir si Tudor maintient une concurrence saine. Car si l’OM n’a toujours pas l’argent du PSG, il a de nouveau des problèmes de riche.

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