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C’est quoi ces champions qui galèrent?

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C’est quoi ces champions qui galèrent?

Hormis la Juventus, aucun champion de son pays n’est actuellement en tête de son championnat. Pire, certains champions, à l’instar du Real Madrid ou de Montpellier, galère carrément à se mettre en route.

La crête de Loulou Nicollin, le mur jaune en fusion, le Real qui fête son titre dans l’avion, le but au buzzer d’Agüero… Toutes ces images semblent bien lointaines. À chaque saison, sa réalité. Et celle de la saison 2012-13 est pour le moment bien éloignée de celle de l’exercice précédent. Qu’on se le dise : les champions en titre ont du mal. Montpellier est actuellement 16e, le Real Madrid et Manchester City 7e, le Borussia Dortmund 5e. Ces débuts au ralenti peuvent même s’étendre à la Russie, avec un Zénith 5e du classement, à l’Écosse (Celtic 3e malgré l’exclusion des Rangers) et à la Suisse, où le FC Bâle compte déjà sept points de retard sur le leader, Saint-Gall. En gros, hormis la Juventus, le FC Porto et le Shakhtar Donetsk, c’est clairement compliqué pour tous les champions. Évidemment, une question se pose. Pourquoi ? Pourquoi des équipes qui ont dominé leur championnat peinent à engranger des victoires en ce début de championnat ? L’explication n’est pas la même pour Montpellier et pour le Real Madrid, certes. Mais force est de constater que, si chaque cas est isolé, il s’agit presque là d’une tendance. Décryptage.

Un seul être vous manque…

Montpellier, d’abord. Le champion de France est de loin le plus à la ramasse. Une seule victoire au compteur, plus de buts encaissés que de buts marqués, la formation de René Girard n’est que l’ombre de la superbe équipe admirée l’an passé. Pourtant, sur le papier, rien n’a changé. Ou presque. Le départ d’Olivier Giroud n’a visiblement pas été digéré, puisque le nouveau Gunner était le terminal d’attaque d’un collectif bien rodé. En cela, Herrera n’a absolument pas réussi à le remplacer, à tel point que René Girard l’a laissé sur le banc contre Saint-Étienne. Mais l’absence de Giroud n’est pas la seule raison. L’an passé, tout souriait aux M contre Nice, Bordeaux, Saint-Étienne ou Lille. Outre le talent de ses joueurs, Montpellier avait clairement dans son camp cette bonne étoile qui vous fait aller au bout. Cette année, non. On l’a presque compris dès la deuxième journée, lorsque Lorient a renversé la situation en s’imposant 2-1, grâce à des buts inscrits aux 91e et 93e minutes. Jamais, l’an dernier, Montpellier n’aurait laissé filer une telle victoire. D’où l’importance du mental. Il y a encore quelques mois, les joueurs se surpassaient à chaque journée pour obtenir des résultats. À Lorient ou encore à Reims, ils ont souvent semblé faire preuve de laxisme, un peu comme si l’équipe n’était plus aussi impliquée que lorsqu’elle avait à cœur de prouver, chaque week-end, sa valeur.

Et si c’était le même mal qui frappait Manchester City ? Le match face à Arsenal, disputé dimanche, a été le symbole de l’assurance quelque peu perdue des Citizens. L’an dernier, à domicile, City était une machine de guerre. 19 matchs disputés, 18 victoires, un nul. Et le seul nul avait été concédé contre Sunderland, avec tout de même une folle remontée à la clef (3-3 alors que City était mené 3-1 à la 84e). Contre Arsenal, le champion d’Angleterre n’est pas parvenu à tenir le score, alors que le match ressemblait comme deux goutes d’eau à la rencontre remportée la saison dernière face à Manchester United. Un match un peu fermé, résolu par un coup de tête d’un défenseur sur corner. Oui. Sauf que face à United, City s’était imposé 1-0. Là, l’équipe de Mancini a flanché en fin de match, et aurait même pu s’incliner si Gervinho avait décidé de ne pas tuer un pigeon à la dernière minute. Blessé lors du premier match de la saison, Agüero ne semble pas encore revenu à son niveau de l’an dernier. Idem pour Balotelli et Džeko. Mais l’entraîneur italien préfère botter en touche, en rejetant la faute sur le mercato estival. « Nous n’avons eu de nouveaux joueurs que lors des deux ou trois derniers jours du mercato et peut-être que ces joueurs ne connaissent pas encore assez bien leurs partenaires. Ils ont besoin de temps » a-t-il affirmé dans le Manchester Evening News. Et l’élimination en League Cup contre Aston Villa, c’est à cause du mercato, aussi?

Problèmes de vestiaires ou problèmes tactiques

Que dire, alors, du Real Madrid ? Record de points la saison dernière (100), record de buts marqués (121), l’équipe de Mourinho a marché sur la Liga, devant un Barça pourtant souverain depuis trois ans. La victoire en Supercoupe d’Espagne, toujours face au Barça, semblait être un signal fort. Mais en fait, non. Le début de championnat des Merengues est très, très poussif. Le Real a déjà concédé deux défaites, soit autant que sur la globalité de la saison dernière. Surtout, les automatismes semblent légèrement grippés, alors que l’équipe n’a pas bougé d’un poil cet été, à part l’arrivée de Modrić. Alors, quel est le problème ? Pour le coup, les soucis se trouvent exclusivement à l’intérieur du vestiaire. L’embrouille entre Sergio Ramos et Mourinho, il y a quelques semaines, a explosé au grand jour. C’est désormais clair, certains joueurs du Real ne peuvent pas se piffrer. Si l’an dernier, ces dissidences étaient effacées par l’objectif commun de mettre un terme à la domination du Barça, cette année, il n’est plus possible de passer outre. Forcément, cela se ressent sur la pelouse. Ajoutez à cela un Mou qui déclare en interview qu’après le Real Madrid, il rentrera en Angleterre, et vous obtenez une putain de poudrière. Et si cette poudrière explosait dès le 7 octobre prochain, à l’occasion du Clásico au Camp Nou ?

Enfin, Dortmund. Le double champion d’Allemagne vient de concéder sa première défaite depuis 31 journées. Après cinq tours, le club de Jürgen Klopp compte déjà sept points de retard sur le rival bavarois. Et les raisons sont multiples. La défense, qui est la même depuis trois ans, a du mal en ce début d’année (Hummels fait-il encore des cauchemars de Balotelli ?). Ensuite, le Borussia attend beaucoup du duo Götze-Reus. Le hic, c’est que les deux n’ont pas encore beaucoup joué ensemble, et ont tendance à se marcher sur les pieds, puisque Reus préfère jouer dans l’axe, là où évolue habituellement Götze. Or, comme à droite, il y a le vaillant Kuba, qui tient mordicus à son poste, Reus est « obligé » d’évoluer à gauche, une position pas forcément privilégiée pour l’ancien de Gladbach. Bref, un petit imbroglio tactique qui pénalise l’équipe, d’autant que le coach, après l’élimination prématurée de la Ligue des champions l’an dernier, a vraiment envie de faire quelque chose de bien cette saison. Néanmoins, il ne faut pas oublier une chose. L’an dernier, après six journées, Dortmund comptait huit points de retard sur le Bayern. Ils termineront la saison avec huit points d’avance. Alors, peut-être faut-il simplement être patient. Et relativiser, comme Luciano Spalletti, le coach du Zénith. « Le championnat ne se décide pas au mois de septembre. Nous pouvons être cinquièmes aujourd’hui, et premiers demain. L’important, c’est notre position en mai. Pas aujourd’hui » , a assuré l’entraîneur après le nul contre le modeste Krylya Sovetov, samedi dernier. Mouais. N’empêche que les arrivées de Witsel et Hulk ont foutu un sacré bordel dans le vestiaire. Ce ne sont pas Kerzhakov et Denisov, envoyés en équipe réserve, qui diront le contraire.

Eric Maggiori, avec la coopération bundesliguesque d’Ali Farhat

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