C’est parti pour un mois de Coupe du monde…

… Beaucoup d’engueulades avec madame.

… Des retards au boulot dus aux diffusions tardives de certains matchs.

… De belles siestes devant du Nigeria-Iran ou du Chili-Australie.

… Des cuites, forcément.

… Un budget « bar » multiplié par cinq. Au moins.

… Une prise de poids à cause d’une forte consommation de pizzas.

… Des débats sans fin. Et souvent stériles.

… Beaucoup d’heures passées au PMU pour cocher des grilles de Parions sport.

… Des sorties en centre-ville avec un maillot sur les épaules. Et sans gêne, en plus.

… Des matchs de FIFA joués uniquement avec les sélections.

… Beaucoup de coups de klaxon le soir, dans ta rue.

… De longs moments gênants à expliquer les règles à des novices.

… Des larmes de joie. Et souvent de tristesse.

… Une reprise de contact soudaine avec un vieux pote. Tu sais, celui qui a vidéo-projecteur et beIN Sports.

… Un pari sur le futur vainqueur avec ton groupe de potes.

… Une baisse significative de la fréquence de tes rapports sexuels.

… Un générateur de secours. Parce qu’on n’est jamais trop prudent.

… Six maillots de potentiel vainqueur dans la penderie. Pas question d’avoir misé sur un perdant.

… Des guides du tournoi dans les toilettes. Pour réviser.

… Un chargeur de téléphone toujours à portée de main.

… Gloria Gaynor dans l’iPod.

… Une productivité au bureau proche du néant.

… Des insultes si ton métro ou bus tarde à arriver.

… Une extinction de voix au bout d’une semaine de compétition.

… Des cernes. Saloperie de Côte d’Ivoire-Japon programmé à 3h.

… 53 € de hors-forfait : mais charrier ton pote hondurien, ça valait le coup.

… Un seul sujet à la machine à café.

… Beaucoup plus d’urban foot qu’à l’accoutumée. Bah forcément, ça donne envie.

… Un pote qui s’invente des origines espagnoles, allemandes ou brésiliennes.

… Des anti-EDF, comme toujours. Les salauds.

… Les mêmes qui retourneront leur veste en cas de bon parcours des Bleus !

… Penser sérieusement à acheter l’album Panini de la compétition. À trente ans, oui.

… Un gros coup de blues quand le rythme des matchs diminue progressivement après les poules.

… Des envies de suicide quand Christian Jeanpierre rend l’antenne après la remise de la coupe.

… Des potes qui ne connaissent rien au foot se prendre pour des scouts et repérer les futurs cracks que tout le monde connaît déjà. Cette année, la tendance est au Neymar.

… Des vieux abandonnés en pleine canicule.

… Des paris sur la vie que tu auras lors de la prochaine Coupe du monde.

… L’impression finalement d’avoir le même âge à chaque Coupe du monde : 16 ans.

… Un demi-salaire foutu en l’air dans des Cote & match « risqués mais possibles » .

… Un déni total de la situation du monde pendant 1 mois.

… Des chips. Beaucoup de chips.

… Des bières. Beaucoup de bières.

… Des supporters parisiens qui réclament des fautes sur Valbuena.

… S’excuser auprès du monde entier quand un gros plan de Clément d’Antibes est diffusé sur l’écran géant.

… Des invitations de mariage déclinées. L’égoïsme des gens, c’est fou quand même…

… Un défibrillateur installé dans le salon. Pour les séances de « tab » .

… Beaucoup de superstition… Pas mal de mélancolie, aussi.

… 100% de possession de télécommande.

… Un certain respect des traditions. Pas d’internet 2.0 qui tienne, ton tableau de la compétition est patafixé au mur et tu le remplis à la main.

… Une division encore plus trash que PS/UMP : ceux qui regardent beIN et ceux qui osent préférer TF1.

… Un pote qui n’aime pas trop le foot, mais qui est au Brésil. Le même qui n’aime pas trop la musique, mais qui va à Coachella. Le même qui n’aime pas les Corses, mais qui va à Calvi on the Rocks. … Un Wimbledon qui va totalement passer à la trappe.

… Une série de pronostics ratés dans tous les bureaux ringards, lancés par le type lourd de la boîte qui se lance dans un élan de « team building » .

… Un mois de bonheur. Tout simplement.