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Ces trois infos du week-end vont vous étonner
Parce qu’il n’y a pas que les championnats du Big Five dans la vie, So Foot vous propose de découvrir trois informations qui, à coup sûr, avaient échappé à votre vigilance durant le week-end. Au menu de ce lundi : le match de la décennie en Angleterre, un ancien Parisien brillant en Inde et un ventre mou spectaculaire en Hongrie. Oui, ça existe.
Angleterre – C’est déjà le mois de May
Cheltenham n’avait plus connu la League One depuis 2008-2009. Les Robins ont retrouvé le troisième échelon du football anglais cette saison, et ils ne font pas de la figuration. Nouvelle démonstration samedi avec un show époustouflant sur la pelouse d’un prétendant à l’accession en Championship, Wycombe. Le promu prend les devants dès la 3e minute… mais craque trois fois entre la 26e et la 33e. Les visiteurs reviennent à 3-3 à la 66e… mais Sam Vokes remet les Wanderers en pole avec un doublé express (68e, 69e). Cheltenham arrachera finalement un nul 5-5 grâce aux troisième et quatrième buts du héros du jour, Alfie May. « Je n’ai probablement pas le vocabulaire pour décrire ce match. C’est de la folie pure », a commenté le coach Michael Duff au coup de sifflet final. Arrivé à Doncaster en janvier 2020, l’attaquant de 28 ans avait déjà marqué contre Manchester City en Cup l’an dernier. Cette fois, il s’est offert un quadruplé inédit dans l’histoire du club à ce niveau, et un record : celui du nombre de buts marqués par un Robin sur une saison de League One (15, contre 14 pour Steven Gillespie en 2007-2008). Dans son sillage, Cheltenham peut sereinement appréhender son objectif de maintien (dix points d’avance sur la zone rouge), et même envisager d’améliorer son meilleur classement (17e sur 24 en 2006-2007). « Ma mère m’a dit qu’elle voulait le ballon du match aujourd’hui, donc maintenant, c’est fait. Mais je ne sais pas si je vais lui donner ! », a-t-il lâché. Irrésistible Alfie.
Inde – Un multi de folie
Dimanche à 15 heures : la programmation du multiplex de Ligue 1 est idéale pour digérer. En Inde, ceux qui ont piqué un somme devant le multi de samedi à 17 heures doivent s’en mordre les doigts. Avant le coup d’envoi, Kerala avait trois points de retard sur son adversaire l’ATK Mohun Bagan. Programmé au même moment contre Goa, une équipe plus faible, Hyderabad se frotte les mains. Grâce à son goleador, un certain Bartholomew Ogbeche, le leader à égalité de points peut creuser l’écart. Après avoir ouvert le score de la tête (25e), l’ancien Parisien régalait d’un enchaînement sombrero-crochet-frappe (41e), puis passait pour le dernier but des siens, un missile de loin signé João Victor (70e). Avec 16 buts en autant de matchs cette saison, un précieux Ogbeche mène ses copains en tête du championnat (3-2) parce que dans le même temps, tout part à vau-l’eau entre Kerala et l’ATK. Via Adrian Luna, les locaux ouvraient le score sur un coup franc de filou (7e). Égalisation une minute plus tard de David Williams. Adrian Luna, encore lui, redonnait l’avantage aux Blasters d’une sacoche monumentale lucarne opposée (64e). Puis vint la fin de match. En contre, Vincy Barretto touchait le poteau alors que la cage était ouverte devant lui (90e+2). Dans la foulée, rouge pour l’ATK. On se dit alors que c’est cuit. Et pourtant. 90+7e : le Finlandais Joni Kauko transperçait les gants du gardien d’une frappe lointaine. 2-2, 90 minutes de folie et une course au titre plus que jamais lancée.
Hongrie – Paks, l’atout spectacle de l’OTP Bank Liga
En Hongrie, Paks est sans doute davantage connu pour sa centrale nucléaire (la seule du pays) que pour son club de foot, qui ne fait pas franchement parler de lui. Tranquillement calé au milieu du classement (6e sur 12), assez loin de la zone rouge pour ne pas avoir à trembler, mais à distance trop importante du podium pour espérer, le Paksi SE n’aura, a priori, rien à jouer d’ici la fin de saison. On a pourtant bien envie de regarder ses prochains matchs, et pour cause : l’Atomcsapat est la formation la plus spectaculaire du championnat. Après 21 journées, les joueurs de György Bognár ont en effet la meilleure attaque (53 buts marqués) et… la pire défense (44 buts encaissés) de l’élite. Portés par Martin Ádám, le meilleur buteur d’OTP Bank Liga (20 réalisations), les Vert et Blanc ont une nouvelle fois livré une performance riche en rebondissements sur le terrain de Kisvárda, samedi (3-3). Il s’agissait de leur quinzième match ayant produit au moins quatre buts en 2021-2022. Et il y a fort à parier que ce ne sera pas le dernier.
Par Quentin Ballue, Emile Gillet et Raphaël Brosse