- Espagne
- Liga
- Bilan
Ces goleadores qui vont quitter la Liga
Buteurs confirmés ou futurs retraités, ils seront plusieurs attaquants de renom à quitter la Liga cet été. Par choix ou par nécessité. Pour leurs exploits divers et variés, ils manqueront à l’Espagne. Mas o menos, bien sûr.
1. Radamel Falcao
Une première saison du tonnerre en Espagne, des buts partout tout le temps, une nouvelle Europa League dans la besace et une bicyclette de dingue pour finir en beauté. Falcao a régalé l’Atlético Madrid et lui a même déclaré son amour. Enfin, Drogba aussi l’avait fait avec l’OM avant de rejoindre Chelsea, soi-disant les larmes aux yeux. À propos, l’éléphant quitte Londres et les Blues cherchent un grand attaquant. Faut avouer qu’un trio Falcao-Mata-Hazard (l’autre rêve des Bleus), ça aurait de la gueule, n’en déplaise à Simeone. Bah oui, Cholo, mais la C3, le Colombien commence à en avoir fait le tour, et ce ne sont pas les offres qui vont manquer. Petite consolation quand même pour les supporters : il n’ira pas au Real.
2. Gonzalo Higuaín
Les supporters, les journalistes, Mourinho. À Madrid, tout le monde milite pour que Pipita laisse ses talents de buteur dans la capitale espagnole. L’Argentin a posé deux conditions : plus de pépètes et plus de temps de jeu. Le Real peut lui offrir la première, mais ne peut lui garantir la deuxième, la faute à l’explosion du Ballon d’Or 2013, Karim Benzema. L’avantage s’il reste, c’est que même avec 15 minutes de jeu par match, il terminera la saison à plus de 20 buts. La Juve, qui a gagné en attractivité, lui fait les yeux doux. Paris, qui n’a rien gagné du tout, a autant de chance de le faire signer que l’Ukraine de remporter l’Euro. En Argentine, il se murmure que River Plate serait aussi sur le coup, mais Higuain aurait catégoriquement refusé de partager le poste avec un attaquant français.
3. Giuseppe Rossi
La Juve, l’Inter, Naples. Les plus grosses écuries italiennes s’arrachaient le beau Giuseppe l’été dernier. Et pour cause, le buteur de Villarreal sortait d’une saison monstrueuse, avec 18 pions en Liga et 11 en C3. Avec la Ligue des champions et l’Euro en fin d’année, Rossi préférait rester une année supplémentaire en Espagne. Un an et deux ruptures des ligaments croisés plus tard, l’Italien boucle une saison blanche, se retrouve avec neuf mois d’infirmerie à taper et, cerise sur le gâteau, Villarreal est en deuxième division. La saison bien pourrie. La seule bonne nouvelle, c’est que le fait de ne pas jouer l’Euro lui laisse du temps pour trouver un club susceptible d’accueillir un infirme.
4. Nilmar
Pour lui aussi, la saison a été longue. Des blessures à la con, une efficacité moindre, un transfert capoté cet hiver et la relégation. Cette fois, c’est sûr, l’ancien Gone va se barrer. Lui s’en irait bien découvrir un troisième championnat européen, mais les seules pistes actuelles viennent du Brésil. Peut-être pas plus mal pour le Ballon d’Argent brésilien 2008, qui, à 27 ans, compte bien disputer une deuxième Coupe du monde d’affilée, à domicile cette fois-ci. Et comme Mano Menezes est plutôt amateur des produits locaux…
5. Arouna Koné
Le seul attaquant au monde dont l’objectif de fin de saison était de ne pas marquer. En voie d’extinction depuis 2007, l’Ivoirien a soudainement retrouvé ses qualités de buteur à Levante. À tel point qu’il a failli marquer plus que ce qu’il ne fallait. S’il inscrivait son 18e but de la saison, il rentrait illico presto à Séville. Il a donc simulé une petite blessure et rempilé pour un an avec le club valencien. Pas pour y rester, hein, mais pour permettre à Levante de faire rentrer une dizaine de millions d’euros dans les caisses (vides) du club. En période de crise, il faut savoir flairer les bons coups.
6. Frédéric Kanouté
Le FC Séville perd un soldat. Peut-être bien le meilleur joueur de l’histoire du club. Sept saisons complètes, cinq titres dont deux C3, 136 buts en 288 matchs. C’est grand. Évidemment, le Malien a marqué pour son dernier match au Pizjuán face au Rayo Vallecano (5-2), avant de recevoir l’acclamation des gradins le temps de quelques tours de piste. Probablement confortée par l’ampleur de sa barbe, la presse iranienne l’avait déjà annoncé au Mes Kerman FC, mais l’ancien Lyonnais a pour l’instant nié toute signature. Si ce n’est pas en Iran, ça ne devrait pas être très loin.
7. Ruud van Nistelrooy
Dix titularisations, quatre buts. C’est le triste bilan de la dernière saison professionnelle de Monsieur van Nistelrooy. Le Hollandais n’avait plus rien dans les chaussettes. Et plus grand chose dans les chaussures. Mais celui qui a fini meilleur buteur à peu près partout où il est passé n’est certainement pas pour rien dans la belle saison du Malaga nouveau, qualifié pour le tour préliminaire de la C1. Il a au moins apporté son expérience à un jeune groupe en construction. L’Espagne le regrettera particulièrement.
8. Pedro Munitis
Le Racing Santander quitte la Liga et son plus grand représentant avec. Pedro Munitis, c’est 304 matchs de première division avec le club cantabrique, plus trois saisons à La Corogne et deux au Real Madrid, où il a été sacré champion d’Espagne en 2001. En tout, ça fait 14 saisons pleines en Liga, au cours desquelles il a marqué moins de buts que Cristiano Ronaldo cette saison. Sur ses trois dernières saisons à Santander, il a inscrit un but en 97 matchs. Si, si, il est attaquant. Alors que le poste d’entraîneur lui était réservé, le bon Pedro a préféré s’en aller, « pour ne pas diviser » . Et peut-être pour prolonger le plaisir ailleurs. À ce qu’il paraît, la sensation de but lui manque déjà.
Par Léo Ruiz