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Ces clubs inconnus de C1

Par Aurélien Renault, Morgane Carlier et Antoine Beneytou
Ces clubs inconnus de C1

Comme chaque année, la Ligue des champions invite à sa table des petits, chers aux voix de Platoche. Zoom sur ces quelques candidats qui n'ont absolument, mais absolument rien à perdre en C1. Et qui toucheront au minimum 8,6 millions d'euros grâce à leur simple participation à la phase de poules de la Champions.

Malmö FF (Groupe A avec la Juventus, l’Atlético Madrid et l’Olympiakos)

L’exploit : l’épopée héroïque de 79Les Suèdois de Malmö ne sont peut-être pas l’équipe la plus réputée du plateau de la Ligue des champions. Peut-être, oui. Mais eux peuvent se vanter d’avoir déjà participé à une finale de la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Bon, ce n’était pas hier, on est bien d’accord. Mais 1979 restera comme la grande année des Himmelsblått. À cette époque, largement dominateurs de leur championnat domestique qu’ils viennent de remporter cinq fois en huit ans, les partenaires de Jan-Olov Kinnvall s’invitent en finale de C1 après avoir notamment écarté Monaco et le Dynamo Kiev. Ils tomberont finalement à Munich contre le grand Nottingham Forest d’alors (1-0). Une autre époque, on vous dit.

Le joueur-clé : Markus Rosenberg

Si Malmö est le premier club suédois à disputer la phase finale de la Ligue des champions depuis 2000, il le doit en grande partie au grand revenant de cette saison 2013-2014, Markus Rosenberg. Déjà auteur de 10 buts en 23 journées de Allsvenskan et deux fois double buteur lors des matchs de qualification pour la C1, le joueur formé à Malmö rayonne sous ses anciennes couleurs. S’il ne vous disait rien, sachez que l’attaquant a fait des passages remarqués au Werder Brême et à l’Ajax Amsterdam. Dans le groupe A, l’Atlético et la Juve vont donc devoir se méfier du grand Markus.

Point culture : c’est le club formateur de Zlatan

Si du point de vue des résultats sportifs, le Malmö FF ne secoue pas vos neurones, le nom du club résonne forcément chez tous les fans de Zlatan Ibrahimović. Oui, Malmö, c’est aussi le club formateur du géant suédois. C’est là-bas que celui qui martyrise les défenses de Ligue 1 chaque week-end a appris à donner ses premiers coups d’épaules et à tester ses premiers regards noirs sur de jeunes adversaires. Dommage que le tirage au sort n’ait pas permis les retrouvailles entre le club et sa perle. Car contrairement à Rosenberg, Zlatan ne devrait pas retourner chez les Bleu ciel pour finir sa carrière. Et s’il faut encore attendre douze ans avant de revoir un club suédois en C1…

Ludogorets Razgrad (Groupe B avec Liverpool, le Real Madrid et Bâle)

L’exploit : le scalp de la Lazio de Rome en Ligue Europa 2013-2014

Ludogorets va disputer sa première Ligue des champions cette saison, mais ce ne sera pas la première expérience du club sur la scène européenne. Les Bulgares ont en effet pris part à leur première Ligue Europa la saison passée et ils ont mordu dans la petite sœur de la C1 avec envie et sans complexe. Vainqueur surprise et invaincu d’une poule qui comportait le Tchernomorets Odessa, le PSV Eindhoven et le Dinamo Zagreb, le club de Razgrad est ensuite allé taper la grande Lazio de Rome. Rien que ça. Vainqueurs au Stade olympique (0-1), les Bulgares vont arracher le nul de la qualif’ dans les dernières minutes du match retour (3-3). S’il ne peut alors rien en huitièmes face à Valence (0-1/0-3), le petit poucet de la C1 en cours a déjà prouvé sa force de caractère.

Le joueur-clé : Cosmin Moţi

S’il existe depuis toujours une petite rivalité entre les deux voisins que sont la Roumanie et la Bulgarie, le joueur-clé du représentant bulgare en C1 est bel et bien roumain. Cosmin Moţi, ce nom vous dit peut-être quelque chose, car le joueur de Ludogorets s’est récemment rendu célèbre en barrages de Ligue des champions contre les Roumains du Steaua Bucarest. Le défenseur, amené à remplacer son gardien exclu lors de la fatidique séance de tirs au but, détourne alors deux tentatives roumaines. Il envoie presque à lui tout seul son club dans le gratin du football européen. Le propriétaire du club, Kiril Domoustchiev, s’époumonera d’ailleurs : « Ce n’est pas seulement un héros pour Ludogorets, mais pour toute la Bulgarie ! » Du calme, monsieur ! Reste qu’en championnat comme en Ligue des champions, il y a peu de chance de revoir Moţi dans les cages. Encore que…

Point culture : un club âgé de 13 ans

En 2008, Kazutoshi Watanabe, le président japonais d’un Grenoble fraîchement promu en Ligue 1, se donnait cinq ans pour arriver en Ligue des champions… On en rit encore aujourd’hui. Quelque part en Bulgarie, un groupe d’investisseurs a toutefois fait mieux que les promesses tordues d’un richissime mégalomane asiatique. Le Ludogorets Razgrad a en effet vu le jour en… 2001. Il a alors gravi tous les échelons bulgares pour arriver en première division en 2011-2012. Il a depuis remporté tous les championnats de l’élite auxquels il a participé. Respect total ! Et treize ans après sa création, le voilà en C1. Comme quoi on peut très bien être un club-ado, être jumelé avec Châlons-en-Champagne, mais s’apprêter à jouer le Real à Santiago Bernabéu.

BATE Borisov (Groupe H avec Porto, Bilbao et Donetsk)

Du froid et un nouveau stade

Le BATE Borisov, du nom de l’entreprise Borisov Works of Automobile and Tractor Electric Equipment, c’est le club phare du pays où règne la dernière dictature d’Europe. Depuis 2006, aucun titre de champion de Biélorussie ne lui a d’ailleurs échappé. Composée à 95% de joueurs biélorusses, la BATE a notamment dû éliminer Debrecen et Bratislava pour accéder à la phase de poules de sa quatrième Ligue des champions. En trois participations, les Jaune et Bleu n’ont jamais terminé fanny et recevront au cours de cette saison de C1 dans leur nouveau stade de 13 000 places : la Borisov Arena qui pourrait vite se transformer en frigo. Les doudounes seront de rigueur pour les Basques de Bilbao qui se rendront à Borisov le 10 décembre. En 2010, le PSG de Luyindula était allé chercher une qualif pour les huitièmes de la Ligue Europa par -17 degrés sur le terrain du BATE.

Ils emmerdent les gros

Jusqu’en 1996, le club de Borisov s’appellait le Berezina Borisov, du nom de la rivière qui traverse la ville et la Biélorussie. Un cours d’eau célèbre en France, qui rappelle la défaite de l’armée napoléonienne en 1812 face aux Russes. Une branlée mémorable, humiliante. Comme celle subie par le LOSC, deux siècles plus tard, au stade Pierre-Mauroy. À l’époque, après avoir éliminé le FC Copenhague au tour préliminaire, les Lillois comptent bien prendre trois points à domicile face à l’équipe la plus faible d’un groupe comprenant le Bayern et Valence. Mais à Villeneuve d’Ascq, les Dogues perdent 3-0 à la mi-temps et finissent par s’incliner 3-1. Quinze jours plus tard, les insolents Biélorusses remettent ça contre le Bayern, à Minsk, sur le même score. Hélas, après avoir engrangé six points en deux matchs, le BATE s’effondre et perd les quatre autres matchs. Dommage. Mais attention, en trois participations aux phases de poules de la C1, les Biélorusses ont à chaque fois tenu en échec un gros : la Juve en 2008 (2-2) et le Milan AC en 2011 (1-1). Porto est prévenu.

Le trident offensif

Depuis le départ du joueur-star du cru, Alexander Hleb, cet été, chez les Turcs de Konyaspor et, dans une moindre mesure, de Sergueï Krivets au FC Metz, le BATE comporte peu, voire aucun nom connu dans son onze de départ. Cependant, gare au remuant trident offensif Volodko, Olekhnovich, Rodionov. Ces blazes ne vous disent rien, mais doivent parler à Micka Landreau et Aurélien Chedjou. Les trois internationaux biélorusses en avaient fait voir de toutes les couleurs à la défense des Dogues et avaient chacun inscrit un but au stade Pierre-Mauroy, il y a pile deux ans, face à Lille.

NK Maribor (Groupe G avec le Sporting Portugal, Chelsea et Schalke O4)

L’exploit : l’élimination de Lyon en 1999

Le NK Maribor n’a connu qu’une seule fois la Champions League dans son histoire, et c’était en 1999. Les Slovènes, vainqueurs en championnat, intègrent la compétition au stade du second tour préliminaire, où ils éliminent le Racing de Genk. Le club rencontre alors l’Olympique lyonnais au troisième tour. Et là, les Slovènes créent l’exploit, en s’imposant à deux reprises, à Gerland et chez eux, face aux Gones. Ils accèdent pour la première fois de leur histoire à ce niveau de la compétition. Malheureusement pour eux, la suite est moins glorieuse : opposé au Dynamo Kiev, au Bayer Leverkusen et à la Lazio, le NK Maribor n’obtient qu’une victoire, lors de son premier match, contre les Ukrainiens. Les Slovènes finissent bons derniers de leur groupe, avec quatre points, après avoir notamment encaissé huit buts lors de leurs seules rencontres avec la Lazio.

Le joueur-clé : Marcos Tavares, le capitaine

Arrivé en 2008 au club, Marcos Magno Morales Tavares de son vrai nom, est un des piliers du NK Maribor. L’attaquant brésilien est en effet l’un des meilleurs buteurs du club, et s’est distingué en tant que meilleur buteur du championnat slovène lors de la saison 2010-2011, avec 16 réalisations. L’ancien joueur de l’APOEL Nicosie, auteur de 13 buts la saison passée, est l’un des acteurs de la qualification de son équipe en Champions League : c’est lui qui marque le but de la victoire contre le Celtic, lors du match de barrage retour. L’équipe comptera donc sur son capitaine, âgé de 30 ans, à la pointe de son attaque, pour emmerder Chelsea, Schalke et le Sporting.

Leur entraîneur a joué la C1

L’actuel entraîneur du NK Maribor, Ante Šimundža, n’est pas étranger à la Ligue des champions. Ancien joueur du club, il était là en 1999, et a joué un rôle important dans la qualification de son équipe : Šimundža a été buteur dans le match retour face à Lyon et il est l’auteur du but marqué face au Dynamo Kiev lors du premier match du club en phase de groupes, lui offrant sa seule victoire de la compétition. Le coach slovène, né à Maribor, pourra donc s’appuyer sur son expérience dans l’élite européenne. Être dans la peau de David face à Goliath, il sait ce que c’est.

APOEL Nicosie (Groupe F avec le PSG, l’Ajax, et le Barça)

L’exploit : Un quart de final contre le Real

L’APOEL Nicosie, ce n’est pas seulement un excellent, sinon le meilleur nom de club pour faire des jeux de mots… C’est aussi une équipe qui a un quart de finale de Champions derrière elle. Et ce nom résonne forcément dans la mémoire des supporters lyonnais. En février 2012, au vu du tirage au sort qui leur propose un huitième de finale à leur portée contre Nicosie, les Gones se voient déjà en quart de finale face au Real. Surtout quand Lacazette permet à l’OL de l’emporter 1-0, à Gerland. Mais les Chypriotes, qui ont sorti Porto et le Shakhtar en phase de poules, ont de la ressource. Bingo, au match retour, le Brésilien Manduca remet les deux équipes à égalité et aux pénos, l’APOEL se qualifie. La suite est plus compliquée avec un 8-2 encaissé sur l’ensemble des deux matchs face au Real.

Deux Brésiliens à suivre

Cette saison, Jérémy Mathieu ne sera pas le seul ex-Sochalien à jouer la C1. Le Brésilien Carlão fera de même avec les Chypriotes. À 28 ans, après six saisons dans le Doubs, le défenseur central a refusé une prolongation de contrat après la descente des Lionceaux en Ligue 2 pour aller au soleil… et jouer la Ligue des champions. Difficile de ne pas le comprendre. À suivre également, son compatriote auriverde, le buteur Gustavo Manduca. Au club depuis 2010, il a la recette pour créer des exploits. Auteur de 13 buts l’année dernière, c’est lui qui avait égalisé face à Lyon au match retour en 2012. Lors de cette campagne européenne, il était meilleur buteur du club avec quatre buts inscrits. Le PSG et sa colonie brésilienne ne seront d’ailleurs pas dépaysés face à l’APOEL, puisque trois Brésiliens et quatre Portugais composent le onze type chypriote.

Le revenant John Arne Riise

La participation de l’APOEL à la C1, cela signifie le retour de John Arne Riise sur la scène européenne. À 34 ans, le Norvégien s’est engagé à la toute fin du mercato avec le club chypriote, après trois saisons à Fulham conclues par une relégation en D2 anglaise. C’est évidemment la perspective de rejouer la Champions qui a attiré le latéral qui plante chaque saison quelques patates du pied gauche. « L’APOEL m’a offert la chance de retrouver la Champions League, je ne m’y attendais pas et j’en suis extrêmement heureux. Avec Barcelone, le PSG et l’Ajax, je pense que notre groupe sera serré pour la deuxième place et j’ai hâte de représenter l’APOEL face à ces équipes » , indiquait-il lors de son arrivée, sur le site du club. Du haut de ses 83 matchs en C1 en neuf participations, Riise sera évidemment un atout de poids pour l’APOEL. Lui qui a remporté la coupe aux grandes oreilles en 2005 avec Liverpool.

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