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Ces 10 mecs qu’il ne faudrait pas oublier

Par la rédaction de sofoot.com
7 minutes
Ces 10 mecs qu’il ne faudrait pas oublier

Ce ne sont pas ceux qui accaparent le plus la lumière, mais ils méritent qu'on se souvienne d'eux à jamais au vu de leurs états de service en Russie.

Stanislav Cherchesov

Une moustache morse, une allure à se retrouver dans une bulle dessinée par Hergé, un bide de quinquagénaire, mais surtout une gueule. Sans sourire. Il est comme ça, Stanislav Cherchesov : il ne montre pas ses dents. Ah si, il l’a fait une fois, le 1er juillet dernier. C’était dans une salle du Loujniki, à Moscou, et le sélectionneur russe avait invité un journaliste péruvien sur scène pour lui remettre un maillot de la Russie. La raison ? « Lorenzo a été le premier à dire que nous pouvions gagner. » Et peut-être le seul, au départ… et pourtant. Pourtant, on aura vu la Sbornaya se transformer au rythme de son pays durant cette compétition, sortant deuxième de sa poule derrière l’Uruguay, balançant l’Espagne par-dessus bord en huitièmes et s’arrêtant finalement en quarts, au bout d’une deuxième séance de tirs au but consécutive face à la Croatie. Tout ça, c’est grâce à Cherchesov. Un type qu’on aimerait bien voir là, tout de suite, ramener sa fraise en Ligue 1. MB


Takashi Inui

Un ambigramme pour tout renverser. Ou presque. L’histoire retiendra que Takashi Inui a vu le jour pendant cette Coupe du monde, alors qu’il était jusque-là dans l’ombre des magiciens Shinji Kagawa ou Keisuke Honda. Et à l’image d’un Japon surprenant et déstabilisant, l’ailier gauche a fait dégoupiller les Sénégalais d’un enroulé soyeux. Mais c’est surtout d’une frappe limpide qu’il a fait trembler la Belgique en huitièmes de finale, avant que Nacer Chadli n’éteigne la lumière de l’espoir nippon au bout du temps additionnel. Arrivé libre au Betis Séville en provenance d’Eibar, pas dit que le soleil se couche de sitôt pour Inui. MR


Mile Jedinak

Les Irlandais et Manchester United ont eu Roy Keane. L’Australie, elle, pourra se targuer d’avoir eu Mile Jedinak. Alors certes, le milieu d’Aston Villa n’a ni le palmarès ni l’aura de l’ancien partenaire de jeu de Paul Scholes, mais il symbolise à lui seul le courage des outsiders de ce Mondial. Une allure de vétéran de guerre, des nerfs solides pour transformer les penaltys de son équipe, et une agressivité positive qui a permis aux Aussies d’y croire jusqu’au dernier match, en réussissant au passage à faire douter les futurs champions du monde français. Alors certes, quand il a fallu que les Socceroos se découvrent, l’affaire s’est compliquée et il y a eu explosion en plein vol contre le Pérou. Mais Mile Jedinak, ses trente-cinq printemps, sa grosse barbe et ses potes australiens nous ont rappelé que la Coupe du monde n’était pas que pour les grandes nations et les stars. Les pays les plus modestes ont le droit d’exister, les joueurs remplaçants de D2 anglaise aussi. NJ


Artem Dzyuba

Fan zone de Moscou, le 14 juin 2018. C’est la 70e minute du match d’ouverture, et la Russie ne mène encore que 2-0 face à l’Arabie saoudite. Lorsque le nom d’Artem Dzyuba s’affiche sur l’écran pour annoncer son entrée, une clameur s’élève de la foule réunie face à l’écran, à deux pas du stade Loujniki. Le peuple russe a déjà choisi son chouchou, et celui-ci ne va pas le décevoir. Une minute après être entré en jeu, il marque d’une tête croisée piquée. Après un nouveau but inscrit contre l’Égypte, il fait vraiment exploser tout son pays lorsqu’il inscrit le penalty de l’égalisation contre l’Espagne en huitièmes avant d’aller célébrer ça d’un salut militaire qui finira très vite imprimé sur des tee-shirts dans les boutiques de souvenirs moscovites. Plus habitué jusque-là à voler de l’argent à ses coéquipiers ou à insulter ses entraîneurs et/ou supporters, Artem Dzyuba est devenu un gendre idéal par la grâce d’une Coupe du monde. TP


Gabriel Mercado

Un sacré salopard. FL


Jordan Pickford

Il a la tête d’un mauvais homme de main des Peaky Blinders, des petits cheveux blonds qu’il n’arrive pas à coiffer, et des bras faits dans un matériau très solide. Jordan Pickford a clairement réussi sa Coupe du monde en dégainant des parades complètement dingues à des moments importants. Pourtant, le gardien anglais sortait d’une saison plutôt quelconque à Everton, où il est arrivé l’été dernier contre un chèque de 35 millions d’euros. Et même si les English ont terminé la Coupe du monde à la place du con, ils peuvent être rassurés en se disant qu’ils ont un bon portier pour les années à venir. Et dire qu’il y a encore quelques années, Pickford enchaînait les saisons en prêt aux quatre coins du pays et passait son temps libre à raconter sa petite vie sur Twitter. AD


N’Golo Kanté

C’est l’histoire d’un footballeur beaucoup trop fort dans le corps d’un homme beaucoup trop généreux. Quand le joueur commence à accaparer trop de lumière, le bonhomme cherche donc à faire rayonner les autres – chose qu’il réalise 24 heures sur 24. Problème : lors de la Coupe du monde, N’Golo Kanté a tellement éclairé l’équipe de France qu’on ne voyait quasiment plus que lui. Alors, quand il a senti que les siens n’avaient plus forcément besoin de ses jambes, il s’est ombragé et a laissé la gloire aux autres. En finale, après des tours précédents marqués par son incroyable rendement, son niveau de jeu a flanché et il est sorti peu après la mi-temps. Rarement le monsieur aura été aussi mauvais. Un raté qui le rapproche de l’espèce humaine. Chose rassurante à la suite de ses performances d’extra-terrestres. En plus, ce n’est pas de sa faute : il était malade. FC


Gareth Southgate

L’Angleterre s’attendait à un nouveau fiasco avec un entraîneur intérimaire. Elle repart du Mondial avec une demi-finale, une équipe réconciliée avec sa base de supporters et un sélectionneur qui a peut-être révolutionné la mode vestimentaire des bancs de touche. Parachuté à la tête des Three Lions fin septembre 2016 pour remplacer Sam Allardyce, Gareth Southgate avait l’aura du mec gentil, mais pas vraiment destiné à durer. Près de deux ans plus tard, il apparaît comme le manager le plus consistant et apte à la fonction que les Anglais ont connu depuis Bobby Robson, en 1990. L’année où la perfide Albion était en demi-finales d’un Mondial pour la dernière fois. Alors certes, Southgate n’a pas transformé l’Angleterre en machine de guerre, la Croatie lui ayant donné une leçon technique en demi-finales. Mais Southgate a redonné envie à son pays d’aimer son équipe nationale et de croire en elle. Confirmation en 2020 ? NJ


Ahmed Musa

Les Super Eagles étaient annoncés comme des outsiders potentiels, avant que leur premier match raté contre la Croatie ne les ramène sur terre. Ahmed Musa a néanmoins eu le mérite de leur offrir un second envol contre l’Islande. Deux pions de toute beauté – le premier sur un enchaînement contrôle/frappe, le second sur un rush individuel en pleine surface nordique – qui ont placé les Nigérians en position de favoris face à une Argentine moribonde. Pour Musa, prêté par Leicester au CSKA Moscou cette saison, l’histoire semblait écrite sur mesure, il allait tout exploser dans son pays d’accueil. Puis l’équipe de Gernot Rohr n’a pas su achever la bête blessée et a fait preuve d’une naïveté coupable en fin de match. De quoi transformer le héros virtuel Musa en simple coup d’un soir. NJ


Hirving Lozano

Le monde a découvert Hirving Lozano le 17 juin au stade Loujniki, sous la forme d’une course folle et d’une conclusion clinique face à Manuel Neuer. Au Pays-Bas, on connaissait déjà le bonhomme de 22 ans, auteur d’une saison à 17 pions avec le PSV Eindhoven. Pas mal pour un jeune homme qui vient de découvrir l’Europe après s’être installé pendant trois saisons et demie à Pachuca. Explosif, fin dribbleur, le milieu offensif mexicain n’a pas su capitaliser sur ses débuts fracassants, mais a déjà attiré l’attention des plus grosses écuries du continent. L’avenir lui appartient. NJ

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