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Cédric Fauré : « Un match de Coupe d’Europe, ce n’est pas un amical entre potes »

Propos recueillis par Julien Duez
Cédric Fauré : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Un match de Coupe d&rsquo;Europe, ce n&rsquo;est pas un amical entre potes<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Ce jeudi, le FC Santa Coloma débarque à Reykjavik en ballotage favorable (1-0) pour le match retour du deuxième tour préliminaire de la Ligue Europa. Il y a quelques semaines, Cédric Fauré (39 ans) participait au premier et dernier match européen de sa carrière en disputant quelques minutes sous le maillot du club andorran, en tour préliminaire de Ligue des champions face au champion du Kosovo. Avant de définitivement raccrocher les crampons et de se préparer pour une nouvelle vie d’entraîneur-adjoint à Luzenac.

Cédric, la dernière fois qu’on entendait parler de vous, vous étiez consultant en Belgique et tapiez le cuir le dimanche avec un club amateur. Comment vous êtes-vous entre temps retrouvé à signer en Principauté d’Andorre ?Une connaissance dans le milieu m’a demandé si j’étais intéressé de jouer le tour préliminaire de la Ligue des champions. J’avais raccroché les crampons mais je me suis dit que ce serait enrichissant de connaître ce parfum-là. Malheureusement, ça ne s’est pas très bien passé pour le club puisqu’on a perdu contre Drita (le champion du Kosovo s’était imposé 2-0 après prolongation, ndlr) et que l’aventure s’est arrêtée là.

Et alors, verdict ? À 39 ans, c’était un bon dernier kif ?Oui, d’autant que j’ai marqué l’histoire à mon échelle en devenant le premier joueur à entrer en tant que quatrième remplaçant ! (Il se marre) Plus sérieusement, je voulais vraiment avoir cette expérience de Coupe d’Europe, même un tout petit peu. Il y a des joueurs qui font toute leur carrière en D1 sans jamais connaître ce frisson, moi j’ai saisi une opportunité qui s’est présentée, même si ce n’était pas le luxe de la phase de groupes.

Racontez-nous ce que vous avez ressenti au moment d’arriver à Gibraltar, où se déroulait le tournoi préliminaire.Le stade était presque vide (la rencontre s’est jouée pendant France-Danemark, ndlr) et l’hymne n’a pas été joué. Mais le contexte était là, on a eu droit à des entraînements spécifiques, au protocole UEFA… Un match de Coupe d’Europe, même dans les tours préliminaires, ce n’est pas un amical entre potes ! Chacun sait pourquoi il est là.

Depuis le match contre Drita, vous ne faites plus partie de l’effectif. Que s’est-il passé ?Rien de grave, c’est un deal que j’avais avec les dirigeants : je devais intégrer l’effectif pour le match de Ligue des champions, avec un peu de Ligue Europa en option.

À Bruxelles, je me suis lassé du foot professionnel.

À Bruxelles, je me suis lassé du foot professionnel. Je me suis dit qu’en arrivant en Andorre, la motivation allait revenir, mais cela n’a pas été le cas. Mentalement, je n’étais plus prêt. Nous nous sommes séparés à l’amiable, d’autant que les dirigeants voulaient recruter un autre attaquant, il valait donc mieux que je cède ma place.

Que retenez-vous donc de ce court passage en Andorre ?C’est un championnat professionnel, mais avec des joueurs amateurs. Donc on s’entraîne le soir parce que les trois-quarts travaillent en journée. Je retiens qu’il y a beaucoup de bons joueurs. D’ailleurs, un bon élément de CFA ou de CFA 2 pourrait venir y tenter l’expérience, car il y a en plus cette possibilité de jouer la Coupe d’Europe.

Face au Valur Reykjavik, Santa Coloma est en ballotage favorable. Quels sont les joueurs à surveiller au match retour ? Lorenzo Burón, le « Messi andorran » peut-être ?Oui, c’est un journal espagnol qui l’a surnommé comme ça.

Le défenseur central Moisés San Nicolás et son compère Marc Rebés auraient facilement leur place en National ou en Ligue 2.

C’est vrai qu’il est assez technique, mais il manque quand même d’impact physique. Je retiendrais plutôt le défenseur central Moisés San Nicolás et son compère Marc Rebés. Ils sont tous les deux internationaux et je leur ai trouvé énormément de qualités dans tous les domaines. Ils auraient facilement leur place en National ou en Ligue 2 en France.

Venons-en à votre nouveau défi : vous allez commencer la saison sur le banc de Luzenac (R1, soit le sixième échelon) en tant qu’entraîneur-adjoint. Pourquoi ? Comment ?J’ai toujours eu l’ambition de devenir entraîneur.

J’ai proposé mes services à Reims et à Toulouse pour prendre en charge les attaquants. Mais on m’a à chaque fois fermé la porte.

C’est pourquoi j’ai proposé mes services à Reims et à Toulouse pour prendre en charge les attaquants. Mais on m’a à chaque fois fermé la porte. À Luzenac, je connais tout le monde et on avait évoqué la possibilité d’une première expérience au cours de la saison dernière. Ils ne m’ont pas oublié, je leur en suis reconnaissant. Ce poste d’adjoint va me permettre de passer les diplômes pour devenir entraîneur principal et on verra bien où cela me mènera ensuite. Si je dois faire tout ma carrière là-bas, c’est avec fierté que je le ferai.

Ce retour aux sources pour vous le natif de Toulouse, c’est quelque chose qui vous fait du bien ?Je suis lassé du monde professionnel, sincèrement. C’est un milieu (il hésite) tellement m’as-tu-vu… Je ne sais pas comment l’expliquer : il n’y a plus de valeurs, seulement des intérêts. À Bruxelles, j’ai joué un an en ABSSA, et j’ai redécouvert ce qui compte dans la vie : l’amitié et la simplicité. Deux trucs qui manquent en pro et que je sais que je vais retrouver à Luzenac.

Vous avez un modèle dans le monde des entraîneurs ?Une chance que j’ai eue dans ma carrière, c’est d’en connaître beaucoup. Je vais essayer de m’inspirer du meilleur de chacun. Étant donné que je serai d’abord adjoint (de David Gomes), je ferai en sorte d’être droit et à l’écoute des joueurs, de leur parler avec franchise. On verra comment la réalité du terrain me fera évoluer, mais en attendant, c’est la base que je me fixe pour démarrer.

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Propos recueillis par Julien Duez

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