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Angers, pour le pire et pour le pire
Avec sa treizième défaite consécutive ce mercredi face à Ajaccio (1-2), Angers ne semble plus savoir gagner un match de foot. Où placer ce SCO 2022-2023 parmi les pires équipes de l'histoire de notre championnat ?
« Tu peux perdre un match, mais pas douze… Tu peux perdre deux matchs, mais pas douze. », pouvait-on lire sur une banderole déployée dans le kop angevin juste avant l’ouverture du score de son équipe ce mercredi contre Ajaccio. Ce n’était pourtant pas Jeff Tuche aux commandes du SCO ce soir-là, mais bien Abdel Bouhazama, qui est apparu résigné après la défaite de son équipe (1-2). « On a un pied en Ligue 2 », reconnaissait-il. Ou plutôt neuf orteils après la treizième défaite consécutive des Ligériens en championnat. Ce revers face aux Corses a tristement fait entrer Angers dans les livres d’histoire, détrônant les douze petites défaites d’affilées du CA Paris en 1933-1934 et du Dijon FCO version 2020-2021, qui n’aura donc pas codétenu le record bien longtemps. Avec cette belle ligne au palmarès, le club du Maine-et-Loire fait clairement partie de la discussion pour le prestigieux titre de la pire équipe que la Ligue 1 ait connue.
Sur les pas du RC Lens
Comparé à ces Angevins, le DFCO 2020-2021, la plus récente des équipes catastrophiques, a des airs de Barça 2009. Après les 21 premières journées, les Bourguignons avaient tout de même su moissonner 15 points pour 2 victoires. Le SCO aussi n’a pour l’instant su s’imposer qu’à deux reprises cette saison (Nice et Montpellier), mais les hommes de Gérald Baticle, puis d’Abdel Bouhazama, lorsqu’ils ne peuvent pas gagner, perdent et culminent donc à 8 unités à 17 journées de la fin. Les Bianconeri affichent une moyenne famélique de 0,38 point par match et sont bien partis pour sérieusement titiller les 17 points du RC Lens en 1988-1989, plus petit total récolté après 38 journées, puisque les Artésiens tournaient à 0,45 point de moyenne.
⏱ 90’+
C’est fini à Kopa. Les Scoïstes s’inclinent 1-2 dans les dernières minutes de jeu…#SCOACA 1-2 pic.twitter.com/FjjwjIIwfo
— Angers SCO (@AngersSCO) February 1, 2023
Pour donner un peu de baume aux cœurs scoïstes, l’ESTAC 2015-2016 comptait également 8 points après 21 journées, sans avoir gagné un seul match jusque-là. Les Aubois, emmenés par Benjamin Nivet, étaient quand même descendus avec 18 points, une unité de plus que les Lensois, et 83 buts encaissés, soit 2,18 pions par match contre 2,24 pour le SCO. À ce rythme, Angers devrait finir cet exercice avec 85 pions dans la besace, soit 6 de moins que Bordeaux l’année dernière, et 23 de moins que le record des Troyens en 1960-1961, qui étaient allés chercher le ballon 108 fois dans leurs filets. Il y a de l’espoir ! En revanche, avec leurs deux succès, les joueurs du Maine-et-Loire vont certainement concurrencer Reims (1978-1979), Nîmes (1992-1993) et Arles-Avignon (2010-2011) qui n’avaient gagné que trois fois en une saison, le pire bilan.
Justement, Arles-Avignon, fraîchement promu lors de la saison 2010-2011, avait rapidement compris que son avenir ne s’inscrivait pas dans l’élite du football français. Les Arlésiens restent encore aujourd’hui l’équipe reléguée le plus rapidement, puisque leur sort était scellé à la 31e journée. Avec les quatre descentes, et l’écart qui se creuse un peu plus chaque week-end, le SCO va forcément faire passer quelques sueurs froides à Ángelos Charistéas et ses coéquipiers d’antan. Comme Angers, l’ACA comptait 8 points après 21 journées. À titre individuel, Paul Bernardoni devrait enchaîner une seconde descente consécutive et se frayer un chemin parmi les meilleurs descendeurs de l’histoire. Même s’il restera encore loin de Frédéric Danjou, et ses cinq descentes. Danjou, forcément.
Par Mathis Healy et Léo Tourbe