- Jeux olympiques
- Fidji
Ce qu’il faut savoir sur les Fidji
Si le tournoi olympique met tout le monde d’accord en matière d’intérêt, il y a tout de même quelques détails qui valent le détour. Les Fidji, le petit poucet, en font partie. Pour leur deuxième match de la compétition, présentation.
Des scores de rugby
Même si par le passé, les Fidji ont parfois montré le bout de leur nez sur la scène internationale, ce n’est clairement pas une nation de foot. Ce n’est un secret pour personne, l’île vit plutôt au rythme du ballon ovale, et surtout du rugby à sept. Ils devraient d’ailleurs aller chercher l’or au cours du tournoi olympique. Quoi qu’il en soit, concernant le foot, une autre chose est sûre : avec les Fidji, il va y avoir du but. La preuve lors de leur premier match face à la Corée du Sud. Tout s’est bien passé pendant une heure, même s’ils étaient menés 1-0. Et puis, tout s’est déréglé à la 62e. Trois buts en trois minutes pour les Asiatiques. Et même quatre autres dans les vingt dernières minutes. Résultat final : 8-0. Et en bon pays de rugby faisant partie de la zone Océanie, ce n’est pas la première fois qu’un de leur match donne lieu à un score de rugby. En 2007, ils avaient enfoncé les Tuvalu 16-0. En 2011, idem contre les Kiribati, 9-0. Et puis l’année dernière, ils ont rencontré la pire sélection du monde, la Micronésie, pour un résultat final de 38-0. Bref, les Fidji ne laissent que peu de place à l’ennui.
« Dieu » comme sélectionneur
Il n’a pas franchement marqué la Ligue 1, et pourtant Frank Farina a passé trois ans en France, de 92 à 94 à Strasbourg et de 94 à 95 à Lille. Un attaquant australien qui s’est également essayé en Belgique à Bruges, avec plus ou moins de succès, en Italie à Bari et en Angleterre à Notts County, sans jamais vraiment percer. Non, il a surtout marqué l’histoire footballistique de l’île aux kangourous. Il devient même sélectionneur de l’Australie, avec un certain palmarès et détient même encore aujourd’hui le record de longévité. Seul problème : il a également un goût pour les jolies formules et l’alcool. Aux pays des Socceroos, il fait plusieurs fois la Une pour conduite en état d’ivresse, mais ce n’est pas tout. Pour sa première saison en tant que coach, il remporte également le championnat australien avec les Brisbane Strikers et déclare quelques années plus tard à Four Four Two, tranquille : « Du coup, à la fin de cette première saison en tant que coach, je me suis dit : « C’est facile en fait d’entraîner. » Je pensais alors que j’étais Dieu. »
Un seul joueur professionnel
Il a un physique d’ailier de rugby, il a une patate de plombier serbe et il est surtout le seul joueur professionnel de l’île puisqu’il évolue dans le championnat néo-zélandais, au sein des Wellington Phoenix. Roy Krishna nous renvoie donc tous très clairement à nos années FSGT, quand le seul joueur potable et endurant de l’équipe est également l’attaquant de pointe et que la stratégie d’équipe consiste à envoyer de grandes quilles devant et à espérer qu’il puisse mettre un but à lui tout seul. Son coach, Frank Farina, n’en doute pas une seule seconde : « On a clairement de la chance de l’avoir, il apprend aux autres comment être professionnel, et on espère qu’il fera une bonne compétition à Rio. »
Un championnat tendu
L’une des seules fois où l’on a entendu parler du championnat local, c’était à l’occasion d’un match disputé il y a quatre mois entre le Nadi FA et le Kiwi FC. Mis à part le score final, 4-3, qui peut laisser transparaître une légère anomalie, c’est avant tout le nombre de cartons distribués qui sort de l’ordinaire. Au total : six rouges et onze jaunes, sans véritable bagarre générale, et c’est ça le plus grand exploit. Les deux premières expulsions ont lieu avant la mi-temps pour une petite altercation, deux autres à la 80e et encore deux autres dans le temps additionnel pour le même genre d’incident. Si on considère qu’un championnat donne généralement le ton d’une sélection, la fidjienne peut donc offrir du spectacle sur le terrain extra sportif.
Ugo Bocchi