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Ce qu’il faut retenir du tirage au sort de la Ligue des champions
Des affiches séduisantes pour Paris et Lille, une poule abordable pour Lyon, un groupe de la mort qui fait peur et quelques miettes pour les hipsters. Les boules ont été tirées mercredi, à Monaco, et le tirage au sort de la Ligue des champions version 2019-2020 a rendu son verdict avec un menu très copieux. Voici ce qu'il faut en retenir.
Le groupe de la mort : le groupe F
Il en faut toujours un et, cette année, il est assez gratiné : bienvenue dans le groupe F, celui de Barcelone, de Dortmund, de l’Inter et du Slavia Prague. Une bataille à trois qui s’annonce féroce et l’occasion pour les supporters d’aller s’éclater à Prague, où le faux pas sera interdit pour le trio de cadors. Autre chose ? Oui, une opposition de style entre le Barça de Valverde et le Borussia du succulent Favre, sans oublier le retour d’Antonio Conte dans la cour des grands. Comment ne pas se régaler ?
Le groupe de la hype : le groupe H
Faites de la place pour le petit frère du groupe de la mort, celui qui déçoit rarement sur le terrain. Au menu pour les hipsters : un groupe H avec Chelsea, l’Ajax, Valence et Lille. Aucun prétendant sérieux à la victoire finale – coucou les Ajacides -, mais des affiches enthousiasmantes et une possible homogénéité, a priori. Quoi d’autre ? La petite pression sur les épaules de Frank Lampard pour son retour en C1 avec Chelsea, sur le banc cette fois, après le sacre des Blues en Ligue Europa au printemps dernier. Surtout, nous allons vivre le dépucelage de Christophe Galtier en Ligue des champions après une décennie passée dans le costume d’entraîneur principal. Galette royale.
Le groupe qu’on n’a pas envie de voir : le groupe G
Lyon et les groupes sexy, ça fait deux. Encore une fois, le club de Jean-Michel Aulas a eu le droit à un tirage très clément : le Zénith Saint-Pétersbourg, Benfica et le RB Leipzig. Pas d’affiche de rêve à se mettre sous la dent pour les habitués du Groupama Stadium. Résultat : une poule assez homogène et la possibilité pour l’OL de se retrouver une nouvelle fois en huitièmes de finale. Ou bien de se vautrer lamentablement.
Le moment gênant de la cérémonie
Le très moderne Grimaldi Forum de Monaco, une cérémonie très solennelle, des dizaines de bonhommes dans leurs costumes impeccables et… Éric Cantona. Dès les premières minutes, la légende de Manchester United s’est présentée dans une dégaine digne d’un candidat de L’amour est dans le pré pour recevoir le Prix du président de l’UEFA des mains d’Aleksander Čeferin. Pour fêter ça, le successeur de David Beckham a lâché un discours dont lui seul a le secret : « Bientôt, la science ne sera pas seulement capable de ralentir le vieillissement des cellules, elle pourra les réparer et nous deviendrons donc éternels. Seuls les accidents, les crimes, les guerres nous tueront, mais malheureusement les crimes et les guerres vont se multiplier. J’aime le football. Merci. » Merci d’avoir plombé l’ambiance, Canto.
Éric Cantona en mode philosophe avec cette dégaine ? #UCLdraw pic.twitter.com/3ht0AJNoDV
— Canape FC (@CanapeFC2) August 29, 2019
Les retrouvailles qui font moyen plaisir
Il paraît que les puissants veulent une ligue fermée. Il faut dire qu’elle existe déjà, un peu, cette formule de la Ligue des champions nous offrant souvent des affiches vues et revues dès la phase de poules entre deux friandises intrigantes. Résultat, les nostalgiques de l’édition 2018-2019 vont pouvoir se remettre dans le bain tant les retrouvailles seront nombreuses : Manchester City-Shakhtar Donetsk ; Liverpool-Naples ; Juventus-Atlético ; Barça-Inter. Plutôt cool sur le papier, mais terriblement redondant.
L’affiche qui va vous étonner : Manchester City-Atalanta Bergame
Pour une Ligue des champions réussie, il faut toujours une équipe surprise envoyant du frisson à tout-va. Et si après l’Ajax Amsterdam, c’était au tour de l’Atalanta Bergame de régaler son monde ? Une chose est sûre : si la double confrontation entre la Dea et Manchester City n’est pas un choc, elle devrait valoir le détour. « J’ai pris beaucoup de Trapattoni, de Lippi et de Guardiola, qui est le numéro 1 en tout et qui m’a invité à Barcelone le jour juste après mon éviction de l’Inter. Un grand geste de sa part » , avait raconté le coach de l’Atalanta, Gian Piero Gasperini, en 2017. Les poulains de Pep Guardiola face aux protégés de Gasperini, le football ne peut qu’en sortir gagnant.
L’avis d’El Bato sur les clubs français
L’avis d’El Bato : « C’est un tirage très intéressant pour nos représentants de l’Hexagone ! Bon, c’est vrai que le PSG va retrouver le Real Madrid, cela devrait rappeler de mauvais souvenirs aux supporters, mais franchement ça doit passer tranquille, même s’il faudra se méfier du déplacement en Turquie, il y a toujours des ambiances bouillantes là-bas… J’ai envie de dire que Lyon hérite d’un très bon tirage, on ne pouvait pas rêver mieux que le Zénith comme équipe du chapeau 1 ! En revanche, le RB Leipzig me semble dangereux, en plus ils ont recruté Christopher Nkunku cet été… Pour Lille, il n’y a aucun souci à se faire. Comme on dit, c’est que du bonus, ils n’ont rien à perdre dans un tel groupe, mais tout à gagner ! En tout cas, on va suivre tout ça de près, c’est important pour le coefficient UEFA de la France. »
Le récapitulatif du tirage
Groupe A
Paris Saint-Germain Real Madrid Club Bruges Galatasaray
Groupe B
Bayern Munich Tottenham Olympiakos Étoile rouge de Belgrade
Groupe C
Manchester City Shakhtar Donetsk Dinamo Zagreb Atalanta
Groupe D
Juventus Atlético de Madrid Bayer Leverkusen Lokomotiv Moscou
Groupe E
Liverpool Naples RB Salzbourg Genk
Groupe F
FC Barcelone Borussia Dortmund Inter Slavia Prague
Groupe G
Zénith Saint-Pétersbourg Benfica Olympique lyonnais RB Leipzig
Groupe H
Chelsea Ajax Amsterdam Valence CF Lille
Par Clément Gavard