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Ce qu’il faut retenir du Mondial des Bleues

Par Lhadi Messaouden
Ce qu’il faut retenir du Mondial des Bleues

Comme lors du dernier Euro en date, les Françaises ont échoué en quarts de finale, cette fois-ci face à l'Allemagne. Cette Coupe du monde aura mis en évidence les forces et les faiblesses de cette équipe de France. On fait le bilan, calmement.

L’analyse définitive

Quatrième du Mondial 2011 et des JO de 2012, quart-de-finaliste de l’Euro 2013 et maintenant du Mondial 2015. Tout indique que cette équipe de France a régressé. Mais si l’on dépasse la sacro-sainte vision des résultats, la France a finalement progressé. Après un départ mitigé avec une victoire étriquée contre l’Angleterre et une défaite inquiétante contre la Colombie, la France a mis le bleu de chauffe et a démontré l’étendue de son potentiel. Solide, technique et rapide, la troupe de Philippe Bergeroo a confirmé son statut de 3e nation mondiale au classement FIFA. Contrairement aux précédentes compétitions internationales, la France s’est appuyée cette fois-ci sur un véritable fonds de jeu. Une importante possession de balle, une maîtrise technique évidente et une utilisation intensive des couloirs, à l’image des ailières Majri, Boulleau, Thomis et Houara qui ont toutes les quatre réalisées une belle compétition. Talentueuse et expérimentée, la France l’est, davantage que dans le passé. Malheureusement, le principal défaut de cette équipe reste, encore et toujours, le manque de réalisme. Et la défaite face à l’Allemagne en est le parfait exemple. Dominatrices, les Bleues avaient la main mise sur cette rencontre. Mais à force de vendanger les occasions de plier le match, la Mannschaft a profité d’un coup du sort pour punir la France. Pour poursuivre leur ascension, les Françaises vont devoir devenir de véritables tueuses. Sous peine d’être constamment exécutées par plus méchantes qu’elles.

Le match chef-d’œuvre : France 5-0 Mexique

Quatre jours après avoir été séchées par la Colombie (2-0), les filles de Philippe Bergeroo sont dans l’obligation de l’emporter pour se qualifier pour les huitièmes de finale du Mondial. Mais plus que la victoire, l’heure est venue de frapper un grand coup. Et il aura fallu une petite minute de jeu aux Bleues pour le faire. Quelques passes, une accélération d’Élodie « Bolt » Thomis et une tête de Marie-Laure Delie auront suffi à enclencher la furie française. Le reste du match est un massacre. La France est irrésistible et enchaîne les actions de grande classe. Les Mexicaines sont dépassées, ça va beaucoup trop vite pour elles. Finalement, elles prendront quatre buts supplémentaires. 5-0, l’addition est salée. Avec cette violente manita, la confiance est retrouvée côté français. L’équipe est lancée.

La meilleure joueuse : la charnière centrale Renard-Georges

Difficile de sortir une joueuse de cet effectif, tant les filles ont été pour la plupart au rendez-vous. Mais s’il fallait en retenir une, ou en l’occurrence deux, ce serait Wendie Renard et Laura Georges. Les deux défenseuses partagent des origines antillaises, ainsi qu’une incroyable solidité. Si la France a pu afficher des ambitions offensives, c’est parce que les deux grandes perches faisaient le ménage derrière. Intelligentes, puissantes et dotées d’une belle relance, la Lyonnaise et la Parisienne ont porté à bout de bras la défense française. La performance qu’elles ont livrée contre l’Allemagne, et ce, malgré l’élimination, est un modèle du genre. La meilleure attaque de la Coupe du monde s’est cassé les dents sur les deux joueuses et a eu besoin des tirs au but pour l’emporter. Renard-Georges, certainement ce qui se fait de mieux en charnière centrale aujourd’hui.

Flop : Gaëtane Thiney

Titulaire en puissance aux côtés d’Eugénie Le Sommer, Gaëtane Thiney est la principale déception de ce Mondial. Sélectionnée à plus de 100 reprises avec les Bleues, la buteuse devait porter l’attaque française. Il n’en fut rien. Muette et incapable d’apporter quoi que ce soit offensivement lors des deux premiers matchs, la joueuse de Juvisy a été poussée sur le banc et remplacée par Marie-Laure Delie. Cantonnée par la suite à un rôle de remplaçante de luxe, l’Auboise n’a pas inscrit le moindre but lors de la compétition. Pire, lors du quart de finale contre l’Allemagne, Thiney a le ballon de la gagne à trois minutes de la fin de la prolongation. Seule face aux cages, elle loupe complètement son plat du pied. Une séance de tirs au but plus tard, la France est éliminée. La coupable est toute désignée.

La révélation et le plus beau but : Amandine Henry

La bête du milieu de terrain. Présente en équipe de France depuis 2009 et une première sélection à l’âge de 19 ans, Amandine Henry attendait l’occasion d’étaler sa classe aux yeux du monde entier. Et ça n’a pas loupé. Pour sa première Coupe du monde, la Lyonnaise de 25 ans a été étincelante. Très à l’aise techniquement et impressionnante de sérénité, Henry s’est imposée comme la patronne du milieu de terrain français, reléguant sur le banc l’historique Elise Bussaglia. Feintes, talonnades, énormes transversales, la jolie blonde a pris les rênes du jeu français quand ses copines de l’attaque étaient inertes. Lors de la démonstration des Bleues contre le Mexique, Amandine Henry a inscrit le plus beau but français de la compétition. Un missile lointain et puissant qui a terminé sa trajectoire en pleine lucarne. Voilà ce qu’on appelle shooter comme une fille.

Le coup de gueule

« Ce n’est pas un vrai tirage au sort qui est effectué par la FIFA. Ce n’est pas pour les blâmer, mais pourquoi ne fait-on pas comme chez les garçons ? À un moment, il faut qu’ils arrêtent de nous prendre pour des cons. »

Lors de cette Coupe du monde, la FIFA a pris la décision, de manière arbitraire, de placer certaines têtes de série dans la même partie de tableau. Résultat, la France a dû se coltiner l’Allemagne dès les quarts de finale et a été éliminée. Une situation qui n’a pas plu à Camille Abily. Après la défaite, la Lyonnaise s’en est pris directement aux instances dirigeantes, estimant que cette décision a été prise pour protéger le pays organisateur, le Canada. Malgré cela, Abily a refusé de se cacher derrière cela pour expliquer l’élimination des siennes. « C’est frustrant, même si on le savait dès le départ » , a-t-elle déclaré. Fair-play.

C’est quoi la suite ?

La déception est évidemment de rigueur. La France semblait plus que jamais en mesure d’atteindre son objectif et de remporter la première Coupe du monde de son histoire. Les Bleues ont une nouvelle fois échoué, mais plus le temps passe et plus les chances de succès grandissent. Dans un an, Philippe Bergeroo et ses filles prendront la direction du Brésil afin d’y disputer les Jeux olympiques. Une occasion en or pour se relever de l’échec canadien. D’ici là, Amandine Henry, Amel Majri et Claire Lavogez se seront affirmées, et la France pourra enfin obtenir une consécration internationale. Parce que c’est bien beau de remporter le tournoi de Chypre, mais le plus intéressant reste les titres mondiaux.

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