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Ce qu’il faut retenir du Barça 2010
Guardiola avait prévenu : «Il faut oublier la saison dernière». Certes les Catalans restent champions d'Espagne, mais la meilleure équipe du monde (selon le reste de l'humanité) a perdu deux titres cette saison. S'il ne devait rester que sept jours à cette saison bizarre, ce serait ceux-là.
Une question de feeling
20 juillet 2009. C’est la rentrée. Le Barça a tout gagné mais Pep fait table rase. Samuel Eto’o a beau être le meilleur buteur de l’équipe et l’un des piliers du Barça du “Triplete”, il n’est pas en odeur de sainteté. Droit dans les yeux, Pep annonce son départ : « Je me trompe peut-être mais j’assume, (…) c’est une question de feeling » . En gros, Guardiola ne peut plus saquer le chouchou du président et préfère faire de la prévention. Dix mois plus tard, Eto’o défend son titre de Champion d’Europe, lui.
Voir la Pepteam et mourir
19 décembre 2009. Le Barça bat les Argentins d’Estudiantes sur un but du cœur de Messi et remporte sa première Coupe Intercontinentale. Pep Guardiola fait mieux que Cruyff et remporte son sixième titre en sept mois. Le coach catalan s’effondre en mondovision et Henry se prend pour Dieu-le-Père. Jamais le Barça n’avait été aussi titré en un an, jamais un entraineur n’avait gagné tous les titres possibles lors de sa première année au club. Ce Barça-là est une référence absolue.
Le huitième titre de Laporta
21 janvier 2010. Le dossier était devenu une affaire d’État en Catalogne. Le taulier Guardiola prolonge son contrat d’un an. Laporta roule des mécaniques en conférence de presse et tripote la main de Pep devant les photographes. Mais Laporta a beau gesticuler dans son costard trop serré, Pep ne rénove que “verbalement” avec le président en fin de mandat. C’est avec le prochain président qu’il signera, pas avant. De toute façon, tout le monde le sait, le patron au Barça, c’est Pep.
La vraie défaite
14 février 2010. Ce match est un sommet d’intensité et l’unique défaite de Barcelone en Liga cette saison. Sans Alvès, ni Piqué, ni Abidal, l’équipe de Guardiola se troue face un Atletico Madrid ressuscité. Le milieu Tiago-Asunçao-Reyes-Simao confisque le ballon au meilleur entrejeu du monde. Ce soir-là, le Barça s’incline 2-1 et c’est l’Atletico la meilleure équipe du monde.
Arsenal, morne plaine
6 avril 2010. Tout aurait dû être plié à Londres. Une semaine plus tôt, les Catalans font mumuse avec les teens d’Arsène. Alors que le Barça aurait dû l’emporter 17-0, Almunia sauve le-plus-beau-football-d’Angleterre des eaux et Arsenal revient à 2-2. Au retour, Messi en plante quatre et la bulle Arsenal éclate enfin. Le samedi suivant, le Real en prend deux chez lui. La Liga est finie. Ces types-là sont des martiens.
Drôles de coupes
28 avril 2010. Mourinho met le feu aux tribunes du Camp Nou. Les jardiniers du stade tentent de calmer l’insolent Portugais à grands coups de jets d’eau. Le Barça ne sera pas la première équipe à confirmer son titre en Champion’s, la faute à un match aller catastrophique à San Siro. Comme contre Séville en Coupe du Roi, le Barça est éliminé malgré une victoire 1-0 au match retour. Laporta ne brandira pas sa dernière coupe d’Europe à Santiago Bernabeu. La gourmandise est un vilain défaut.
Le Kennedy de Catalogne
13 juin 2010. Joan Laporta quitte la présidence du FC Barcelone avec le meilleur bilan sportif de l’histoire du club : 2 Champion’s, 2 Ligas, 1 Coupe du Roi, 3 Supercoupes d’Espagne, 1 Supercoupe d’Europe, 1 Coupe Intercontinentale. Passé tout près de la porte en 2008, son coup de génie/chance restera la nomination de Guardiola à la place de Rijkaard. Prochain objectif : l’indépendance de la Catalogne. La gourmandise est un vilain défaut (bis).
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