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Ce qu’il faut retenir de la Super League grecque

Par Alexandros Kottis
5 minutes
Ce qu’il faut retenir de la Super League grecque

Un niveau de jeu exécrable, des clubs rétrogradés en cours de saison, de la corruption, beaucoup de violence et l'Olympiakos qui finit champion. Une saison de football ordinaire dans le championnat grec.

La tête de classe

Les années passent, le vainqueur reste. L’Olympiakos le Pirée, qui fête cette année son 90e anniversaire, remporte son 42e titre de champion de Grèce et réalise le 17e doublé Coupe-championnat de son histoire. Un ratio impressionnant et une suprématie que peine à contester l’éternel rival, le Panathinaïkos d’Athènes, second avec douze points de retard malgré une victoire de prestige dans le derby du mois de février. Malgré les départs des internationaux Manolas et Holebas vers la Roma à l’intersaison dernière et l’éviction de Michel en cours de saison, l’Olympiakos termine avec la meilleure défense et la meilleure attaque du championnat. Le Gavros marche sur l’eau.

Le top

Emmené par l’Argentin Geronimo Barrales, meilleur buteur du championnat avec 17 buts, l’Asteras Tripolis confirme sa montée en puissance de saison en saison. Grâce à ses victoires sur le Panathinaïkos et le PAOK en play-off, l’équipe du Péloponnèse finit troisième du championnat et s’offre une nouvelle campagne européenne pour la saison prochaine. Directement qualifiés pour la phase de groupes de la Ligue Europa, les joueurs de Staikos Vergetis essaieront de faire mieux que cette année où ils ont terminé troisièmes de leur poule derrière Tottenham et le Beşiktaş.

Les flops

– Le PAOK ne doit sa qualification européenne qu’à l’Olympiakos, vainqueur de la Coupe en plus du championnat et permettant l’attribution d’une place européenne supplémentaire via le championnat. Une saison globalement ratée pour le club de Thessalonique, éliminé sur son terrain par Guingamp en Ligue Europa et incapable de jouer la deuxième place à un Panathinaïkos pourtant très irrégulier. Malgré les investissements de l’oligarque gréco-russe Ivan Savvidis depuis quatre ans, aucun résultat significatif n’est à noter pour la bande à Itandje. Le PAOK, ou le tonneau des Danaïdes.

– La corruption et les problèmes financiers sont récurrents parmi les clubs grecs, et faussent chaque année le championnat. Cette saison n’échappe pas à la règle, avec deux clubs rétrogradés pour dettes en cours de tournoi. Le Niki Volos est exclu de la Super League à la 15e journée, l’OFI Crète à la 28e. Les résultats des rencontres déjà jouées par ces deux clubs sont maintenus, tandis que leurs futurs adversaires gagnent leur match sur tapis vert, 3-0. Une décision aberrante qui déséquilibre complètement le championnat, et notamment la course au maintien.

Le sirtaki des entraîneurs

Onze équipes sur dix-huit en 2013-2014, douze en 2014-2015. Encore plus qu’ailleurs, les clubs grecs aiment changer d’entraîneur. Au total, 31 coachs ont été limogés cette saison, dont quatre par le seul Ergotelis ! Des licenciements lorsque ça va mal (Panionios, OFI, Platanias….), mais aussi lorsque tout va bien. Malgré un titre de champion et une campagne européenne honorable, Michel est ainsi limogé par l’Olympiakos début janvier. Son remplaçant, Pereyra, pourtant auteur du doublé Coupe-championnat, est également prié d’aller voir ailleurs en cette fin de saison.

Le but de l’année

Le CSC du Français de l’Olympiakos Arthur Masuaku lors du derby perdu face au Panathinaïkos. Entre suspicion de triche et défaite face à l’ennemi juré, un but gag dont se souviendra longtemps l’ancien joueur de Valenciennes.

Vidéo

Le retour du banni

Rétrogradée en deuxième division sur le terrain, puis en troisième pour des raisons financières à l’issue de la saison 2012-2013, l’AEK Athènes fera son retour dans l’élite la saison prochaine. Deux montées successives pour revoir les Kitrinomavri en Super League. Avec Traïanos Dellas, champion d’Europe 2004, aux commandes et le projet d’un nouveau stade, l’AEK peut rêver d’un renouveau prometteur. L’envol du Phénix ?

Les coups d’arrêts

À trois reprises, le football grec s’est arrêté. La violence a de nouveau frappé, grièvement, parfois mortellement, dans et en dehors de stades de moins en moins fréquentables, conduisant à la suspension de plusieurs journées de championnat :

– En septembre, le championnat est interrompu une semaine suite au décès d’un supporter après des affrontements lors d’un match de troisième division entre l’Ethnikos du Pirée et Irodotos. – En novembre, Christoforos Zografos, vice-président de la Commission centrale de l’arbitrage, est agressé par deux hommes dans les rues d’Athènes, conduisant à la suspension pour une journée des trois premières divisions.- En février, le bouillant derby entre le Panathinaïkos et l’Olympiakos se termine sur une victoire des Verts 2-1. Plus que le résultat, ce sont les scènes de violences et l’envahissement du terrain par les supporters du Pana qui retiennent l’attention. Sous la pression du gouvernement, le championnat est suspendu. Il reprendra deux semaines plus tard, à huis clos.

Vidéo

La déclaration

« Nous avons de nombreux problèmes à résoudre dans le championnat grec, mais pas de cette façon. » Giorgos Borovilos, président du championnat grec, suite à la violente altercation qui a opposé les présidents du Panathinaïkos et de l’Olympiakos lors d’une réunion pour lutter… contre la violence.

Le comble

Élu pour en finir avec les diktats imposés par Bruxelles, Syriza ne pensait pas devoir se frotter aussi à ceux de Lausanne. Bien décidée à réformer un football gangréné par la corruption et la violence, la formation politique a commencé par s’attaquer à plusieurs personnalités du milieu. Un pari risqué, quand on connaît la passion des Grecs pour le ballon rond et ses acteurs, aussi mafieux soient-ils. Le vice-ministre des Sports Stavros Kontonis a donc entrepris une grande épuration du football, et plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes. Des présidents de clubs, dont ceux de l’Olympiakos (Evagelios Marinakis) et de Levadiakos (Giannis Kobotis), ainsi que plusieurs joueurs sont dans le collimateur de la justice. Un engagement de Syriza que n’ont pas goûté les instances du football mondial, l’UEFA et la FIFA, menaçant d’exclure la sélection et les clubs de toute compétition internationale si le gouvernement ne respectait pas l’autogestion du football. L’autogestion, la FIFA, tout ça.

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