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Ce qu’il faut retenir de la Serie A 2011/2012

Eric Maggiori
Ce qu’il faut retenir de la Serie A 2011/2012

On a vécu de bien belles choses en Italie cette saison : la Juve qui ne perd pas un seul match, AC Milan qui perd les deux derbys, Cassano qui nous fait un AVC, les bicyclettes de Mauri et Di Michele ou encore les entraîneurs virés à la pelle. Et maintenant, les sanctions du Calcioscommesse ?

Si tu veux battre la Juve, bah tu ne peux pas

Invincible. Elle est invincible, cette Juventus. 38 matches sans perdre. Une saison entière sans connaître le goût de la défaite. Jamais personne n’avait réalisé une telle série lors d’un championnat à 20 équipes en Italie. Chapeau, messieurs. Chapeau, Antonio Conte, qui a réussi à inculquer une mentalité hallucinante à cette équipe, pour sa première vraie expérience sur un banc de touche de Serie A (il avait entraîné l’Atalanta pendant 13 matches en 2010). Encore plus impressionnant : la Juve vante cette saison la meilleure défense d’Europe avec 0,52 but encaissé par match, mieux que Porto et son 0,63. Encore plus impressionnant (bis) : en 38 journées, la Vieille Dame n’a été menée au score que six fois. Et elle a toujours su réagir. Cette Juve-là a trouvé ses leaders, les Pirlo, Marchisio et évidemment Buffon, gardien de la Nazionale revenu à son meilleur niveau. Le succès est aussi total au niveau du club : le nouveau Juventus Stadium a pratiquement été rempli à chaque rendez-vous, le marché des transferts est une réussite (hormis Elia, objet mystérieux) et quelques jeunes (De Ceglie, Marrone) ont su être intelligemment intégrés aux titulaires. En vrai, on a hâte de voir ce que vaudra cette Juve-là en Ligue des Champions. Chiche d’être invincible sur la scène européenne ?

Zlatan ne sera pas champion pour la 37e fois de suite

Il fallait bien une fin à cette série. Après huit titres de champion consécutifs, obtenus avec les maillots de l’Ajax, de la Juve, de l’Inter, du Barça et du Milan AC, Zlatan Ibrahimovic ne gagnera rien à la fin de la saison. Et autant dire que cela ne lui fait pas vraiment plaisir. A tel point qu’au lendemain du sacre de la Juve, Ibra a émis des doutes quant au projet d’avenir du Milan AC. Bah ouais, il y a de quoi douter : dimanche, Nesta, Zambrotta, Gattuso, Van Bommel, Inzaghi et Seedorf ont annoncé leur départ. Du coup, qui va jouer la saison prochaine ? Galliani et Berlusconi ? Sans blaguer, les dirigeants milanais vont devoir être intelligents et pertinents pour restructurer l’équipe cet été. Sinon, ce n’est pas seulement Zlatan qui va foutre le camp, mais aussi les succès. Bon, heureusement, Zlatan pourra rapidement se consoler. S’il ne soulèvera effectivement aucun trophée cette année, le buteur peut au moins se vanter d’être entré dans l’Histoire. Il devient le premier joueur, dans l’histoire de la Serie A, à remporter deux fois le titre de meilleur buteur du championnat avec deux maillots différents. Celui de l’Inter en 2009, et du Milan AC en 2012. En tout, l’ancien meilleur ennemi de Guardiola a inscrit 35 buts toutes compétitions confondues, soit le meilleur total de sa carrière.

Entraîneur est un dur métier

Gasperini. Ranieri. Bisoli. Giampaolo. Arrigoni. Mihajlović. Rossi. Ficcadenti. Ballardini. Di Francesco. Mangia. Malesani. Marino. Colomba. Tesser. Mondonico. Ces 16 entraîneurs ont un point commun : ils ont tous été virés cette saison. Oui, pour être coach en Italie, il fallait avoir les nerfs sacrément solides. D’ailleurs, les rares techniciens qui sont parvenus à arriver au bout de la saison se sont écroulés dès que la ligne d’arrivée a été franchie. Luis Enrique, entraîneur de la Roma, a d’ores et déjà affirmé qu’il ne serait plus là la saison prochaine, parce qu’il est « trop fatigué » . Même justification pour Francesco Guidolin. Quelques minutes après avoir qualifié l’Udinese pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions, l’ancien Monégasque a déclaré qu’il avait « besoin de repos » et qu’il allait mettre entre parenthèses sa carrière. Après, il y a Edy Reja. Le coach de la Lazio a craqué à deux reprises à cause des relations parfois tendues avec les tifosi, présentant sa démission au président. Démissions refusées. Quant à Delio Rossi, le stress lui a carrément fait péter un câble. Et pan : deux mandales sur la tête de Ljajić, qui l’avait provoqué après une sortie anticipée du terrain. Le coach a été viré le soir même. Ses confrères, de Mazzarri à Di Canio, ont pris sa défense. Parce qu’ils sont conscients que cela peut leur arriver aussi demain ?

C’est quoi tous ces blessés ?

C’est loin d’être une coïncidence : une seule équipe a eu la chance d’être épargnée par les blessures. Devinez laquelle ? La Juve, bien sûr. Pendant neuf mois, Antonio Conte a toujours pu compter sur son effectif au complet. Et forcément, cela s’est ressenti. Car hormis la Vieille Dame, toutes les autres formations ont eu des rhumatismes. Sans parler de l’AVC de Cassano ou du problème d’œil de Gattuso, le Milan AC a connu de nombreuses blessures, comme celles de Flamini, Thiago Silva, Aquilani, Boateng, Robinho et bien sûr Pato. Peut-être qu’avec une équipe au complet tout au long de l’année, les Rossoneri n’auraient pas terminé deuxièmes, allez savoir. Même discours pour la Lazio. Après avoir perdu leur capitaine Mauri pendant 4 mois (à son retour, il a marqué des buts décisifs contre la Roma et le Napoli), les Laziali ont été privés de Klose, Hernanes, Lulić, Brocchi, Radu, Konko et André Dias lors du sprint final. Forcément, avec les trois quarts de l’équipe à l’infirmerie, compliqué d’accrocher la Ligue des Champions. L’autre équipe romaine, la Roma, a également dû composer sans Burdisso pendant toute la saison, puis sans Juan, Heinze et parfois Totti. Quant à l’Inter, elle a longuement dû faire sans Sneijder, Forlan et Maicon, le genre de joueurs qui peuvent faire la différence. Et qui l’ont d’ailleurs prouvé en fin de saison.

Ce qui est bien, c’est que, quand le championnat se termine, en fait il continue

L’été risque d’être interminable en Italie. En effet, tout au long des mois de juin, juillet et août, les sentences dans l’enquête Calcioscommesse vont tomber. Comme l’Atalanta au début de l’année, les clubs concernés risquent donc de prendre des points de pénalité. Or, deux hypothèses sont envisageables : soit les clubs seront pénalisés pour la saison à venir (ils commenceront à -3, -4 ou -6 selon la sanction), soit des points vont leur être retirés… dans la saison qui vient de s’achever. Il se pourrait donc que, comme lors de la saison 2005-06, le classement final soit chamboulé. Et qui dit classement chamboulé, dit aussi résultats finaux modifiés. Imaginons, par exemple, que le Genoa (dont le nom fait partie de la liste des clubs concernés) prenne six points de pénalité. Boum : le club génois tomberait à la 18e position, et serait donc relégué en Serie B. Pour l’instant, il ne s’agit que d’une infime probabilité. Mais aussi infime soit-elle, celle-ci existe. Le terrain a rendu ses verdicts. Aux tribunaux de rendre les leurs.

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