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Ce qu’il faut retenir de la saison d’Évian Thonon Gaillard

Par Antoine Donnarieix
Ce qu’il faut retenir de la saison d’Évian Thonon Gaillard

La Haute-Savoie pensait passer à travers les mailles du filet, mais les faits sont là : la saison d'Évian était bien trop terne pour espérer rester dans l'élite. Dernier détenteur d'un ticket pour l'échelon inférieur, les Roses ont longtemps cru pouvoir se sortir d'affaire. Sauf que Reims est passé par là. Et ça fait mal, très mal.

L’analyse définitive

À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler les doigts. Le raccourci est facile, mais il est malheureusement symptomatique des maux dont souffrait Évian Thonon Gaillard depuis maintenant trois saisons. Après une convaincante première saison dans l’élite en terminant neuvièmes, les joueurs de Pascal Dupraz ont baissé de rythme en 2012-2013 (16es), avant de se sauver lors de la dernière journée en 2013-2014, dans un match au couteau contre le FC Sochaux-Montbéliard du maître Renard. Et si Pascal Dupraz s’était senti touché dans son amour propre après une hype souhaitant une fin heureuse à la remontée folle des Lionceaux, le Haut-Savoyard de cœur n’a cette fois-ci rien pu faire devant une réalité comptable : Évian Thonon n’avait plus le niveau pour évoluer en Ligue 1. 37 points, 23 défaites, 63 buts encaissés. Pour le plus grand malheur des anciens actionnaires Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu et Michel Denisot, l’année prochaine se fera en Ligue 2.

Le match chef-d’œuvre : ETG 3-0 FC Metz

Au soir de la neuvième journée, Évian Thonon Gaillard est dans une phase ascendante. Dix-huitième de Ligue 1, l’ETG vient d’enchaîner ses deux premiers succès de la saison contre Lens et Lorient. Avant de recevoir le FC Metz, surprenant cinquième, les hommes du père Dupraz aimeraient continuer sur leur lancée positive. Sur le papier, le onze savoyard laisse entrevoir un boulevard pour Daniel Wass dans l’organisation offensive. Auteur d’un but et une passe décisive en deux journées, Wass va remettre le couvert après le but contre son camp de Cheick Doucouré (62e). D’un penalty plein de sang-froid, le Danois assure aux siens une victoire nette et sans bavure (75e). Tellement nette que pour lustrer le tout, Gianni Bruno marque son premier – et dernier – but de la saison pour Évian. La seule chose à laquelle l’ETG n’avait sûrement pas pensé, c’est que le FC Metz allait finir en sa compagnie dans la charrette de la Ligue 2.

Le tournant de la saison : ETG 2-3 Reims

Il est là, le match crucial. Toujours dans une position inconfortable à trois journées de la fin, Évian compte sur la réception du Stade de Reims pour se refaire la cerise et céder, par la même occasion, sa place de dix-huitième à l’illustre finaliste de la première des C1. Malheureusement pour les experts d’eau en bouteille, ce match leur sera fatal. Déjà alerté par un poteau d’Antoine Conte, Évian voit David N’gog changer le tableau d’affichage en faveur des visiteurs (40e). Pourtant, le Parc des Sports d’Annecy verra bien leurs protégés prendre l’avantage, par Gilles Sunu (45e), puis Mathieu Duhamel (48e). Sorti de la zone de relégation pendant un quart d’heure, Évian retourne en zone rouge suite au doublé de David N’gog (64e). Pire, puisque l’écart entre les deux équipes au coup de sifflet final sera de cinq points après le but du K.O par Benjamin Moukandjo (86e). Champagne pour Reims, douche froide pour Évian.

Le meilleur joueur : Yeltsin Tejeda

Le pari estival s’est clairement avéré gagnant. En recrutant dans l’entrejeu Yeltsin Tejeda, les dirigeants évianais avaient vu juste. En même temps, il suffisait d’allumer son téléviseur et de regarder les matchs du Costa Rica lors du dernier Mondial. Avec 33 matchs de championnat à son actif, le milieu de terrain des Ticos, quart-de-finaliste au Brésil a passé son temps à ratisser les ballons au milieu de terrain et distribuer le cuir à ses compatriotes. Pas buteur dans l’âme, il ne pouvait pas faire grand-chose sur le manque de réalisme de ses attaquants. S’il décide de se faire la malle, Yeltsin trouvera preneur l’an prochain. En Ligue 1 ou ailleurs.

Le joueur révélation : Adrien Thomasson

C’est vrai, Évian n’avait pas les armes pour assurer son maintien cette saison. À tel point qu’après quatorze matchs, Pascal Dupraz se dit qu’un jeune de son centre de formation pourrait faire l’affaire en guise de recrue du mercato hivernal. Et pour le coup, le coach avait vu sacrément juste. Progressivement installé au sein du jeu du haut de ses 21 ans, le Franco-Croate issu de Bourg Saint-Maurice est aujourd’hui une pièce essentielle du dispositif de Dupraz, à tel point que ce dernier refusait de se séparer de son poulain. Malheureusement pour l’ETG, le FC Nantes a déjà bouclé le dossier pour s’attacher les services du milieu de terrain, recruté pour 800 000 euros avec d’éventuels bonus. Pour le remplacer, peut-on envisager un retour aux affaires de Jon Dahl Thomasson ?

Le flop : Gianni Bruno

Dans le parcours chaotique d’Évian, un joueur s’est particulièrement distingué par une saison individuelle proche du néant. Récupéré par Évian en début de saison, le buteur Gianni Bruno ne s’est jamais incorporé dans le collectif haut-savoyard, avec seulement un petit but en 18 matchs. Prêté au FC Lorient à la mi-saison, le Belge sera tout aussi prolifique avec un nouveau but sur la deuxième partie de saison. Deux buts pour un attaquant, la fringale est proche.

Il a dit…

« Ici, il n’y a pas de cador. Il n’y a pas de joueur qui, sous prétexte qu’il est dans le viseur de certains clubs, doit faire l’économie d’une course, de replacement ou de pressing. »

Boum. Après une nouvelle défaite contre Bordeaux (1-0), Pascal Dupraz avait poussé un coup de gueule devant les médias, sans viser officiellement un joueur. Mais si l’on s’en tient aux chiffres, cela coule de source : mis sur le banc pour le match suivant contre Lens, Daniel Wass écope d’un carton rouge après 14 minutes sur le pré. Le Danois se frustre, et sa mise à l’écart du groupe par Dupraz l’enferme un peu plus dans son cocon. Dommage, parce que le joueur avait inscrit 8 buts en première partie de saison, et termine d’ailleurs meilleur buteur de son équipe en fin d’exercice.

Le plus beau but : Cédric Barbosa

C’est vrai, Daniel Wass est le maître artificier de cette équipe. Mais derrière le blondin, c’est le vieux briscard Cédric Barbosa qui régale. Contre l’OL, le meneur de 39 ans ouvre le bal d’un sublime coup franc en pleine lucarne. Et même pour Anthony Lopes, c’est mission impossible. Un coup de flingue de la barbouze.

La décision arbitrale qu’on n’a pas aimée

En déplacement à Nice, Évian Thonon Gaillard est en passe de se sortir de la zone dangereuse. Seizièmes avant le coup d’envoi, les Haut-Savoyards viennent au Stade du Ray pour gagner. Dominatrice, la team de Dupraz ouvre le score par Dany Nounkeu, mais voit ensuite Nice égaliser juste avant la mi-temps. Sur les images, le ralenti prouvera un hors-jeu de position évident d’Alexy Bosetti. Au final, Évian se contentera d’un nul (2-2). Rageant.

Le coup de sang

« Il y en a marre, il faut dire les choses à un moment. Cet arbitre, il nous vole à Toulouse et il nous vole à nouveau ce soir ! Évidemment, c’est plus facile pour les autres équipes de gagner des matchs ! Voilà ce que j’ai à dire ! » Malgré son doublé inscrit contre le Stade de Reims le 13 décembre dernier, Cédric Barbosa avait les nerfs à vif au moment de s’expliquer devant les micros. En cause, la défaite 3-2 de son équipe, que le joueur met sur le dos de Romain Collet-Gaudin. Réduits à dix suite à une égalisation contestable des Rémois, Évian ne tiendra pas en infériorité numérique et déclenchera ainsi l’ire du vétéran.

Pourcentage de résistance à la blessure

90%

Non, la descente d’Évian ne sera pas liée à l’indisponibilité trop longue d’un cadre, mais simplement à son effectif peu étoffé, et certains tournants de saison comme ces deux matchs aller-retour face à Reims. À vrai dire, le maintien se joue souvent sur ce genre de détail. La seule blessure connue par Évian cette saison, ce sera peut-être celle du mental de Daniel Wass, qui a définitivement enterré les espoirs de son club à partir du moment où son envie s’est mise sur OFF.

Le joueur dont le club a besoin cet été : Mickaël Le Bihan

Quand son meilleur buteur culmine à 8 unités et joue au poste de milieu de terrain, il faut se poser les bonnes questions. Malgré les 5 buts de Clarck N’Sikulu cette saison, il est évident que l’ETG aura besoin d’un renfort offensif de choix pour aspirer à remonter directement dans l’élite. Dès lors, pourquoi ne pas proposer un challenge attractif à Mïckaël Le Bihan, meilleur buteur de Ligue 2 cette saison avec 18 réalisations ? Ce transfert serait bénéfique au Havre, en besoin de liquidités, à Évian, en besoin d’un mec en pleine bourre, et à l’intéressé, qui éviterait d’aller croupir sur le banc d’un club de Ligue 1 ou en Championship. On fait Le Bihan, calmement.

Ce qui va se passer la saison prochaine

Annoncé comme le grand épouvantail de la Ligue 2 suite aux recrutements successifs de Mickaël Le Bihan, Achille Emana, Fabien Audard et Sylvain Distin en dernière minute, Évian Thonon Gaillard démarre sa première partie de championnat en vrai patron, avec six victoires en six journées. Bien dans ses baskets, Pascal Dupraz se permet d’arborer le même T-shirt à chaque rencontre, avec l’inscription « J’aime la Yaute ! #EnvoieDuGros » pour créer le buzz. Heureux de voir son équipe première à la trêve avec 7 points d’avance sur son dauphin Auxerre, Pascal Dupraz va cependant voir la saison tourner lorsqu’en Coupe de France, le LOSC d’Hervé Renard vient s’imposer en Haute-Savoie grâce à un penalty litigieux. Fou de rage, Dupraz pète un câble et bannit à vie Gianni Bruno, qu’il estime, avec son ancienne appartenance à Lille, être de mèche dans cet énième acharnement envers son club. Pire encore, puisque malgré une montée assurée en fin de saison, Dupraz demande un retour à la dissociation entre l’Olympique Thonon Chablais et le Football Croix-de-Savoie 74 pour redémarrer en DH, dans un monde plus clean. Le football vrai.

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