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Ce qu’il faut retenir de la saison de Manchester City

Par Thomas Porlon
6 minutes
Ce qu’il faut retenir de la saison de Manchester City

Saison blanche pour les Sky Blues. Deuxième au classement et éliminé dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, City a perdu son titre et failli à ses objectifs. Une saison en dents de scie malgré un Sergio Agüero de gala et Joe « clean sheet » Hart.

L’analyse définitive :

Huit points, c’est ce qui sépare Manchester City du champion Chelsea. Neuf points, c’est le nombre d’unités qu’ont perdues les Citizens face aux trois relégués, Burnley, Hull City et Queens Park Rangers. Le calcul est vite fait. Pas assez tueurs face aux petites équipes, pas assez solides face aux autres membres du Big Four, les Sky Blues ont payé leur irrégularité et abandonné leur couronne d’Angleterre. Pire encore, ils n’ont remporté aucun trophée, une première depuis 2010. Les blessures, les méformes (dont celle de Yaya Touré) et un passage à vide au printemps ont eu raison des ambitions de la bande à Manuel Pellegrini. Le club mancunien n’a de nouveau pas fait long feu en C1, sorti dès les huitièmes de finale. Pourtant, tout n’est pas à jeter. Dauphins d’un Chelsea intraitable, les Citizens ont pu compter sur une attaque de feu (83 buts) et un Sergio Agüero monstrueux. Derrière, si la défense a montré des signes de faiblesses, Joe Hart, lui, a souvent été héroïque, sortant des parades cruciales. Tandis qu’au milieu, Frank Lampard a donné ses derniers frissons. Bon voyage Frankie.

Le match chef-d’œuvre : Rome 0-2 Manchester City

Le match référence sur le continent que les Citizens attendaient. Fidèle à eux-mêmes, les hommes de Manuel Pellegrini réalisent une campagne européenne laborieuse avec deux points pris en quatre rencontres. Dos au mur, City arrache la victoire sur le fil face au Bayern et gagne le droit de jouer sa survie dans la compétition lors du dernier match de poules face à la Roma. Mais au Stadio Olympico, les Sky Blues subissent. Jusqu’à ce que Samir Nasri surgisse et rugisse. Une frappe de 25 mètres qui s’écrase sur le poteau et file tout droit dans les filets romains. Le Petit Prince exulte la bouche grande ouverte. Vingt-cinq minutes plus tard, le Marseillais ouvre cette fois-ci son pied pour Zabaleta qui pousse la balle au fond et qualifie son équipe. Pour la deuxième fois consécutive, City verra les huitièmes de finale de la Ligue des champions et tombera face au Barça.

Vidéo

Le tournant de la saison :

Le printemps, l’arrivée des beaux jours et des mauvais résultats. Entre le début du mois de mars et la mi-avril, City cale complètement, enchaînant quatre défaites en six matchs, toutes à l’extérieur. Liverpool, Burnley, Crystal Palace et surtout Manchester United, en démonstration à Old Trafford (4-2), s’offrent tour à tour le scalp des Citizens. Au classement, les Sky Blues dégringolent. Ils passent de cinq à douze points de retard sur Chelsea et enterrent définitivement leur rêve de conserver la couronne. Les fameuses giboulées.

Le meilleur joueur : Sergio Agüero

Cette saison, à City, il y avait Sergio Agüero et les autres. Dans un bateau qui tanguait, malmené par les blessures des uns et les méformes des autres, le Kun a souvent été le seul à surnager. Un quadruplé face à Tottenham, un coup du chapeau pour une victoire cruciale face au Bayern en C1 et quelques doublés précieux. Avec 26 buts et un titre de meilleur buteur, l’Argentin a sûrement réalisé sa meilleure saison depuis son arrivée dans le Nord de l’Angleterre en 2011. La clé de cette réussite ? « Pas trop de viande, de pâtes et de sucre » a-t-il lâché au Guardian. Après une campagne 2013/2014 pourrie par les pépins physiques, l’ex-gendre de Maradona s’est remis en question et a changé son hygiène de vie. Avec le résultat que l’on connaît. Moins de viande, plus de buts donc.

La révélation : James Milner

James Milner aka le couteau suisse. Le genre de joueur que tout entraîneur aimerait avoir dans son groupe. Celui qui ne boude pas quand on le laisse sur le banc. Celui qu’on aligne à la pointe de l’attaque lorsque tous les buteurs sont blessés ou sur un côté, n’importe lequel, de la défense. L’homme à tout faire des Citizens a pris une autre dimension, réalisant à 29 piges sa saison la plus complète avec le club mancunien (32 matchs, cinq buts et sept assists) et devenant un homme de base du système de Manuel Pellegrini. Plus pour longtemps. En fin de contrat avec les Citizens, l’international anglais rejoindra Liverpool, gratis. La très bonne affaire. Mais au fait, c’est quoi son vrai poste ?

Le flop : Eliaquim Mangala

On dit souvent que la première impression est la bonne. Alors lorsque Eliaquim Mangala – chipé contre une trentaine de millions de livres à Porto pendant l’été – a envoyé un match de patron face à Chelsea pour sa première sortie en septembre, les supporters des Sky Blues se sont dit qu’ils tenaient là un taulier. Mais ils déchantent dès la semaine suivante. Face à Hull City, le défenseur français marque contre son camp et concède un penalty. Finalement, la première saison de l’ancien du Standard de Liège en Angleterre sera à l’image de ce match, laborieuse et irrégulière.

Le(s) but(s) :

Sergio Agüero est généreux. Quatre pour le prix d’un.

Vidéo

La décla :

« C’était un but vraiment difficile. Je n’aurais pas été professionnel si je n’étais pas entré en jeu pour faire mon job. Je n’ai pas les mots. Je ne m’attendais pas à entrer sur le terrain et marquer comme cela. » Frank Lampard, le cœur brisé après son but face à son club d’amour, Chelsea, au mois de septembre.

Pourcentage de résistance aux blessures : 0%

C’est bien simple, cette saison, tout le monde s’est pété. Ou presque. À tel point que l’on se demande encore si City n’a pas engagé le staff médical d’Arsenal en début de saison.

Le joueur dont ils ont besoin : Yaya Touré, le vrai

« Je vais rester, les supporters n’ont pas à être inquiets. » Boum. La nouvelle est sortie des pages du Manchester Evening News et a soulagé toute une partie de la ville. Yaya Touré portera bien le maillot bleu ciel des Citizens la saison prochaine. Reste à savoir quel Yaya Touré. La pièce maîtresse qui a guidé City vers ses deux derniers titres de champion ? Ou le milieu pas en rythme, fatigué par la CAN et les blessures à répétition ? Car cette année, Yaya Touré a toussé et c’est tout Manchester City qui a couru à la pharmacie pour se shooter au Toplexil. Pourtant, même sur une jambe, même lorsque l’Ivoirien était fantomatique, ses quelques coups d’éclat ont sorti son équipe de situations délicates. Sunderland et Swansea en sont témoins.

Ce qui va se passer la saison prochaine :

« La Premier League ou la Ligue des champions, mon ami ? » Pour conjurer la malédiction des Citizens sur la scène européenne, Yaya Touré fait venir un marabout ivoirien dans le Nord de l’Angleterre. Ce dernier expose le dilemme à Manuel Pellegrini qui, après mûre réflexion, choisit la seconde option, la plus prestigieuse à ses yeux. « On s’en fout, on a déjà été champions » aurait-il lâché. Bingo. City sort d’une poule digne d’un barrage de Ligue Europa et trace sa route vers la finale. Sauf que pendant ce temps-là, en championnat, Sergio Agüero et sa bande luttent pour le maintien face à Norwich, West Bromwich et Bournemouth. Comme au bon vieux temps.

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