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Ce qu’il faut retenir de la Premier League 2011/2012

Par Ronan Boscher
Ce qu’il faut retenir de la Premier League 2011/2012

Saison anglaise inédite, sans histoires extra-conjugales mais avec de l’amour, des feux d’artifice, un final dingue, un peu de racisme, une doublette sénégalaise, un long malaise congolais, un Hollandais volant, des promus qui assurent et la perturbation Capello.

44 ans d’attente, putain !

Il n’y a que sept tomes d’Harry Potter ou sept Merveilles du monde. Il n’y aura que sept saisons de domination partagée sur la Premier League entre Manchester United et Chelsea. Manchester City est venu mettre un terme à la série et redistribuer les cartes. Mais à quel prix ! 89 points et 93 buts marqués pour un titre acquis dans le temps additionnel du dernier match. L’argent n’a pas acheté le titre. Il a permis de se donner un peu plus de temps et d’essais dans la construction d’une équipe de pointe. L’argent n’a pas altéré non plus le véritable amour porté par Mancini à Balotelli. Le coach italien avait pourtant « cassé » , après une défaite contre Arsenal : « Balotelli ne jouera plus lors de cette dernière partie du championnat. Et probablement, il sera vendu à la fin de la saison. Je ne peux plus me permettre de le faire jouer, car nous risquons toujours de finir les matches en infériorité numérique. (…) Je l’aime, et j’espère qu’il pourra s’améliorer et comprendre qu’il ne peut pas continuer ainsi. Je le dis pour son futur et pour son talent. Je suis vraiment déçu pour lui. » Il se désavoue malgré tout en clôture du championnat, en lançant son ex contre les fous de QPR. « Why always me ? » Parce qu’il est amoureux, le Roberto. Ça se comprend : l’idée des feux d’artifice dans la salle de bain, c’est quand même génial. Sir Alex a aussi joué la carte des sentiments, orchestrant au tout dernier moment le retour de Paul Scholes en janvier, pour relancer son groupe après deux défaites dévastatrices contre Blackburn et Newcastle. Ferguson s’est finalement quelque peu désavoué aussi, ne réussissant pas complètement à faire de cette exercice 2012 la saison du renouvellement (Smalling trimbalé comme un Wes Brown, Cleverley blessé, Welbeck par intermittence, Chicharito aussi et le recours très fréquent à Giggs). Le coup était presque parfait.

Noirs et queue de cheval
Chez l’autre ennemi, Liverpool, le désamour est total. Kenny Dalglish, le plus aimé, s’est fait lourder. Liverpool a ennuyé, cette saison, à l’image de Downing, qu’on a vu plus funambule, ou Henderson, qu’on connaissait plus énergique et décisif. L’équipe s’est traîné le boulet Andy Carroll, qui n’a réussi à se libérer qu’en fin de parcours. Trop tard. Une mention que l’on pourrait adresser à Chelsea et à Fernando Torres. Dans une saison compliquée, coincée entre Villas-Boas et Di Matteo, une épopée européenne, un peu de racisme et une vieille garde qui a maintenu ses positions, de plus en plus fragiles, Chelsea pourrait manquer pour la première fois de l’ère Abracadabra la Champions League, le seul et véritable amour du Russe. Du coup, la colonie étrangère de Newcastle (Krul, Coloccini, Gutierrez, Cabaye, Ben Arfa, Demba Ba et Papiss Cissé) s’est engouffrée dans la brèche pour devenir le grain de sable dans la machine du Big Four. Il aura manqué aux Magpies un peu de profondeur de banc en défense pour tenir le choc et faire trébucher Arsenal, maintenu hors de l’eau par un van Persie délicieux et Tottenham, le plus frustré de la bande. Tout se passait bien pour les Spurs. A Londres, les emmerdes sont du côté de Stamford Bridge. Il paraît même que Terry est impliqué dans une affaire de racisme. Sauf que l’écume autour de l’affaire entraîne le départ de Capello et la déstabilisation du candidat naturel à son remplacement et plébiscité par la majorité des sélectionnables, Harry Redknapp. Peu de chance qu’il ne s’agisse ici que d’une coïncidence. Ce timing correspondra quoi qu’on en dise au déchaussement des Spurs au classement.

Les promesses des promus Dans le rang des promus, la tendance observée la saison dernière s’est vérifiée. Les bizuths n’arrivent plus dans l’élite avec un jeu à l’ancienne. Blackpool avait sombré en jouant, West Brom avait réussi à s’accrocher. Cette année, le Swansea du petit Brendan Rodgers a étonné avec ses modèles réduits (Allen, Britton, Sinclair, Dyer), un recrutement de renard (Michael Vorm) et des séquences de passes interminables, auxquelles il manquait simplement la conclusion devant la cage adverse. Norwich City a adopté un côté un peu plus rustique, à l’image de Holt, Morrison et du portier Ruddy (qui part à l’Euro), mais a excité la saison, en dehors des grosses affiches : une victoire contre Newcastle (4-2), les portes ouvertes contre City (5-1 et 6-1) ou le match nul à l’Emirates (3-3). La réussite fut beaucoup plus incertaine et beaucoup plus nerveuse pour le dernier promu : QPR. Les Rangers ont changé de coach en cours de saison, récupéré un Barton de nouveau énervé, un Taarabt parfois boudeur, un Djibril Cissé violent mais efficace, empilé les matches pourris et les réactions d’orgueil. Au caractère, et par la grâce de la porosité défensive de Bolton, dans la dernière journée, QPR a réussi à se maintenir.

Le miracle Muamba n’a pas sauvé Bolton

Du 100% pour les promus. Cela fait forcément des déçus, à l’image d’un Blackburn qui méritait la descente depuis deux saisons au moins. L’esbroufe indienne Venky’s a fait miroiter un temps Ronaldinho, pour proposer finalement Anthony Modeste à l’audience d’Ewood Park. Désormais, les seuls coup-francs de 80 mètres du gardien Robinson pour menace offensive ne suffisent plus pour rester en Premier League. Et c’est plutôt une bonne nouvelle. Aston Villa, avec un squad qualitativement plus fourni, aurait pu faire partie de la charrette, proposant un jeu d’une pauvreté affolante. C’est d’ailleurs lui qui a coûté la place d’Alex McLeish, qui n’a fait ni plus ni moins que du Birmingham City, avec des joueurs un peu meilleurs. Cette saison, le kick and rush à papa n’a pas eu la cote, excepté à Stoke. Bolton arrive pour sa part au bout de quinze mois de cauchemar. La période débute en mars 2011 avec la blessure (tacle horrible de Evans, jambe cassée) de celui qui s’imposait comme le maître à jouer des Wanderers, le Ricain Stuart Holden, un bon tripoteur. Les banlieusards de Manchester enchaînent par la crise cardiaque sur le terrain de son habituel poumon, Fabrice Muamba. La légende du ressuscité (déclaré « mort » pendant 78 minutes quand même !) s’est certes créée mais n’a pas empêché la chute de Bolton à l’échelon inférieur. On ne verra plus Owen Coyle en short. Dommage. Enfin, peut-être plus que Mancini, un autre Roberto est à féliciter. Roberto Martinez a une nouvelle fois bricolé à Wigan et maintenu les Latics en Premier League, alors que, comme à chaque saison, on les voyait descendre. Il se dit que le board de Liverpool aimerait renouveler une expérience espagnole à la tête de l’équipe. Wigan ne fera pas obstacle, pour services rendus, même si c’est déjà se mettre en difficulté que de le laisser partir.

Le héros de l’année

Inévitablement, le docteur Andrew Deaner. Ce fan des Spurs est présent dans les travées de White Hart Lane, lors du Tottenham-Bolton du 17 mars. Au moment où Fabrice Muamba sombre dans l’au-delà, il descend des tribunes, réussit à convaincre le cordon de stewards de le laisser passer pour aller porter les premiers secours, en qualité de cardiologue consultant au London Chest Hospital. Everyday hero.

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Par Ronan Boscher

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