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Ce qu’il faut retenir de la cérémonie de remise du Ballon d’or

Par Swann Borsellino
Ce qu’il faut retenir de la cérémonie de remise du Ballon d’or

Des pois, du surpoids et de l’Espagne. Beaucoup d’Espagne. Hier soir, au terme d’une cérémonie aux forts accents hispaniques, Lionel Messi a ramassé son quatrième Ballon d'or, en devançant Cristiano « Poulidor » Ronaldo et Andrés Iniesta. Une entrée dans l’histoire que certains contestent, mais qui paraîtra toujours plus légitime que la vraie arnaque de la soirée : le onze de l’année.

On n’avait plus vu ça depuis le XVIe siècle et les Habsbourg. Et encore, à cette époque-là, Charles Quint, Philippe II et ces tarés de conquistadors, patrons d’un territoire sur « lequel le soleil ne se couche jamais » , sont des hommes qui transpirent un peu plus que Gerard Piqué pour obtenir la reconnaissance internationale. Hier soir, à Zurich, terre de « neutralité » , a été rendue public l’équipe type de l’année. Le FIFA/FIFPRO World XI, qu’ils disent. Un truc qui a plutôt une gueule de FIFA/FIFPRO Spain XI, en fait. Car, après un vote de 50 000 joueurs professionnels et un sondage auprès des internautes, le résultat est sans appel : l’intégralité des joueurs présents dans ce qui se veut la meilleure équipe de l’année évolue en Liga. Cinq joueurs du FC Barcelone, cinq joueurs du Real Madrid et Radamel Falcao. Bah quoi, ça vous choque ?

Une sélection étrange

Autant le dire d’emblée : oui, l’équipe nationale espagnole, sur le toit du monde et de l’Europe depuis 2008, mérite un peu de reconnaissance. D’ailleurs, Vicente del Bosque a été élu entraîneur de l’année, ce qui, pour un type qui pose ses fesses sur un banc une vingtaine de fois par saison, fourchette haute, n’est déjà pas mal. Sur cette vague espagnole qui déferle sur l’Europe et le monde du foot, surfent le Real Madrid et le Barça, qui donnent donc 10 joueurs sur 11 à cette équipe type en bois. Parmi les arnaqueurs, deux Brésiliens. Luis Felipe Scolari ne le savait pas encore, mais il a à sa disposition les deux meilleurs latéraux du globe, et ni Cafu ni Roberto Carlos n’ont à voir avec ça. Apparemment, Marcelo et Dani Alves ont fait une meilleure saison que Branislav Ivanović, Philipp Lahm ou même Stephan Lichtsteiner. Le souci est le même pour Piqué, certes champion d’Europe, mais plus souvent aligné derrière ou sous Shakira qu’en défense centrale en 2011-2012. L’absence d’un type comme Andrea Pirlo n’est pas faite pour rassurer, tout comme celles de Fernando Torres ou de Mata (une FA Cup, une C1, un but chacun en finale de l’Euro), espagnols mais pas dans le bon championnat.

Des critères flous

Au fond, cette équipe type, comme le Ballon d’or, soulève le problème de la hiérarchie. Celui qui veut qu’une compétition soit plus prestigieuse qu’une autre ou qu’un joueur soit meilleur qu’un autre. Car, avec un peu de pragmatisme, on peut très vite se demander ce que Dani Alves a gagné ou a fait de plus qu’Anthony Réveillère cette année. Bien loin de Gerland et de la Coupe de France, Lionel Messi, lui, a ramassé son quatrième Ballon d’or et dépasse ainsi Cruyff, Platini et Van Basten. Costaud, comme sa saison. 91 buts, 22 passes décisives et un comportement jugé « parfait » par la FIFA jetés comme un pavé dans la mare de l’objectivité. Car au fond, le vrai problème du Ballon d’or aujourd’hui n’est ni Lionel Messi ni son horrible costume à pousser Paul Smith à se foutre des épingles dans les yeux. Le souci, c’est que plus personne ne sait sur quels critères est décerné ce qui est censé être le Graal individuel pour un footballeur. Ces temps-ci, il semble que ce qui est quantifiable l’emporte sur ce qui ne l’est pas. Le sac de buts de Messi l’emporte sur l’intelligence de jeu de Iniesta ou sur le côté décisif de Ronaldo, notamment buteur important lors du Clásico qui parachève la victoire madrilène en Liga. Et ça, c’est dommage, parce que ça fait de Messi un chouchou, un premier de la classe, donnant ainsi un côté détestable à un joueur qui, après tout, mérite simplement qu’on lui dise amen. Messi contre Ronaldo, Atton contre Landers, Goku contre Vegeta, le gentil contre le méchant, quoi.

Et l’Ouzbékistan, évidemment

En même temps, pourquoi s’étonner des folies de la FIFA dans ce monde de fou. Un monde où quelques joyeux lurons se sont lancés dans une mission de changement. Attal Fahed, Christian Fuchs et Vixay Phaphouvaninh, capitaines de la Palestine, de l’Autriche et du Laos, ont offert à Mario Balotelli ses trois seuls votes de l’élection. Une élection lors de laquelle Hugo Lloris, capitaine des Bleus, a tenu à se distinguer. En effet, le portier de Tottenham est, avec Tomas Danilevicus, le seul votant à n’avoir voté pour aucun des trois membres du podium (Casillas, Falcao, Drogba). Au rayon médaille en chocolat, le prix Puskás a été remis au Slovaque du Fenerbahçe, Miroslav Stoch, et à sa volée magistrale à l’entrée de la surface. Sinon, l’Ouzbékistan, en position de relégable au classement des Droits de l’Homme, a eu le prix du fair-play. Le monde a bien changé, depuis le XVIe siècle.

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