- Ligue 2
- J26
- Résumé
Ce qu’il faut retenir de la 26e journée de L2
Un but de traître, une blessure précoce, un capitaine expulsé pour contestation, un péno raté, un but de folie, un scénario plus riche que tous les films de Besson réunis : ça, c'était pour le seul Bourg-Péronnas – Nancy. Alors imaginez un peu le reste du multiplex.
L’analyse définitive de la journée : les prochains Hunger Games se joueront chez Domino’s
De Nîmes, deuxième, à Brest, dixième, on compte cinq tout petits points. Entre le redémarrage en côte sochalien, les défaites du Havre et de l’ACA, les points perdus sur le gong par Nîmes et le Paris FC, puis la première victoire en 2018 pour Brest, la Ligue 2 est en train de se préparer un final démentiel pour savoir quels heureux élus accompagneront Reims en Ligue 1. Pensez à booker vos vendredis à venir, les Hunger Games, c’est chez Domino’s que ça se passe.
Vous avez raté Bourg-Péronnas – Nancy et vous n’auriez pas dû
Quel qu’ait été votre programme du vendredi soir, il était plus nul qu’un Bourg-Péronnas – Nancy en intégralité. Parce que dans ce match de la peur, 19e contre 17e au coup d’envoi, il y a tout eu. Jugez plutôt : l’ouverture du score pour Bourg par Saint-Ruff, prêté par… Nancy ; la blessure du Burgien Pape Abdou Paye dès la 20e minute ; l’égalisation de Cuffaut, l’expulsion sur deux jaunes consécutifs dont un pour contestation du capitaine Nirlo, Nancy qui passe devant par Ba. Game over pour les Burgiens ? À peine l’entracte. Nancy rate un péno, Adama Sarr claque son troisième but en quatre matchs pour égaliser, avant le climax signé Yoann Court : un but somptueux – contrôle et reprise en pivot depuis une quarantaine de mètres, qui fait trois points dans la poche des Burgo-Péronnassiens. Et trois points qui comptent double.
La polémique du four à pizza : Balijon doit-il jouer au ballon avec ses pieds ?
Dans la vie, Arnaud Balijon est gardien de but au Havre. Pourtant, c’est bien lui qu’on retrouve dans la case « passes décisives » de la feuille de match, et deux fois, toujours pour Mateta. Sauf que c’est aussi lui qui a été ramasser trois ballons dans ses filets sans jamais pouvoir intervenir face à des Lionceaux aux dents longues. Étant donné que ramasseur de balle au Havre n’est habituellement pas considéré comme une progression sociale et que dresseur de fauves ne semble pas entrer dans ses capacités, sans oublier un salaire bien inférieur aux risques encourus, il ne reste qu’une option à Balijon : jeter ses gants au feu et aller au charbon.
L’homme de la soirée : Moussa Maazou
Une première titularisation avec l’AC Ajaccio, en remplacement d’un Ghislain Gimbert blessé ? Une défaite inattendue de l’ex-dauphin, désormais quatrième, à Valenciennes. Moussa Maazou est l’homme discret de la soirée.
Les charts
Tops :
Julien Faussurier : Une très jolie talonnade pour lancer ses Brestois sur la piste du succès, et surtout pour monter ses stats à deux buts et sept passes décisives sur les onze derniers buts brestois. Comment dit-on indispensable en brezhoneg ?
Cheikh Diarra : Un but à la dernière minute pour éviter la 21e défaite en 26 matchs du Tours FC et prendre un point sur la pelouse du dauphin : what else ? Lilian Abdelhamid : Deux buts sur corner, du pied et de la tête, pour revenir au score puis passer devant les Gaziers d’Ajaccio. Un second but que le défenseur rémois a célébré le doigt sur la bouche, façon Thuram 98. Ce qui pose cette question : mais quel geste Yunis peut-il bien mimer sur sa photo de célébration ?
33′ ⚽️BUUUUUUUT !!! Il est en ?Abdelhamid, qui place un coup de tête magistral sur ce corner millimétré de @DiegoRigonatoR !!! 2-1 pour le #SDR ! ??#GFCASDR (1-2) pic.twitter.com/eooo2XHtx9
— Stade de Reims (@StadeDeReims) 16 février 2018
Flops :
Umut Bozok : Le jour où Roger Federer redevient numéro un mondial, le meilleur de Ligue 2 marque dans le jeu pour la première fois depuis un mois. Champions reconnaissent champions, peut-être, mais Roger a gagné, lui.
Mouez Hassen : De retour dans les bois castelroussins, Mouez a eu la main moite au moment de détourner le centre qui amène l’ouverture du score du Clermontois Ajorque.
Hicham Benkaïd : Se faire expulser et ne pas pouvoir fêter au stade de la Source le point arraché contre le Paris FC, on le dit comme on le pense, on trouve ça dommage.
Ils ont dit :
« C’est le musée des horreurs » : ce n’est pas très sympa pour les fidèles du stade du Hainault, cher François Rabiller.
« Déjà, on ne marque pas souvent » : on ne sait pas ce qu’il te faut, Yunis Abdelhamid : ton Stade de Reims est deuxième meilleure attaque de Ligue 2 !
« J’ai vérifié le ballon juste après le but, je l’ai trouvé un peu dégonflé. Mais une fois que c’est fait, ça ne sert pas à grand-chose. » Sinon tu peux aussi prendre ta pompe et gonfler, Vincent Demarconnay. Tout le monde te trouvera super sympa.
La stat’ inutile : 50
Soit le nombre de points d’écarts entre Reims et Tours. Si Paris gagne contre Strasbourg et si Metz perd à Troyes demain, le même écart séparera les extrêmes de Ligue 1. Le « PSG de la Ligue 2 » , qu’on vous dit, oui oui.
Résultats et classement de Ligue 2Par Eric Carpentier