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Ce qu’il faut retenir de 2009/2010 : Le projet Busquets, Mario battle et la génération 87 n’a plus vingt ans…

Par la rédaction de So Foot
Ce qu’il faut retenir de 2009/2010 : Le projet Busquets, Mario battle et la génération 87 n’a plus vingt ans…

So Foot fête ses dix ans cet été, l'occasion de revenir sur dix ans de foot saison par saison. Aujourd'hui, 2009/2010, avec au casting : une équipe espagnole qui fait le doublé, un baby entertainer italien et le passage à l'âge adulte pour Ben Arfa, Nasri, Benzema et Ménez.

Tactique de l’année :

La Roja de 2010

En 2008, la Roja d’Aragonés remporte brillamment l’Euro avec la paire Senna-Xavi en dictatrice du tiki-taka. Le football est fluide, attractif, nouveau. En 2010, l’Espagne arrive en Afrique du Sud avec un immense statut de favori. Gros comme ça. Et forcément, le Royaume ressent la pression. Oui, la Roja est déjà la meilleure équipe du monde, et de loin. Oui, l’équipe type de la saison ressemble fortement à son propre onze. Mais on ne gagne pas un Mondial avec un statut. Pour aller au bout du voyage, il faut souffrir, se fatiguer, savoir mal jouer, savoir tomber. Il y a des risques, et Vicente del Bosque veut les limiter. Le salmantino prend une décision difficile, mais juste : il plante une montagne au milieu de terrain. Une du genre infranchissable en plus : le mont Xabi Alonso-Busquets. Le premier joue long, éclaire le jeu, regard profond et football aristocrate ; c’est le Pirlo de la Roja. Le second joue court, fout des gnons, clin d’œil de catin et football de petite frappe ; c’est le Thiago Motta que le Barça attendait tant. Un cran plus haut, Xavi, dans un fauteuil, est protégé par la montagne. Tout devient une question d’équilibre. L’Espagne choisit de sacrifier un milieu créateur (Silva, en l’occurrence) pour s’assurer une maîtrise totale du champ de bataille. C’est Iniesta qui monte d’un cran et passe attaquant gauche, où il fait le travail de l’ailier et de Silva en même temps ; Pedro contrebalance sur l’autre flanc de la montagne ; et Villa atteint alors des sommets. Vu que les solutions offensives restent abondantes, et qu’Alonso n’est pas non plus si maladroit, le bilan est positif. Portugal, Paraguay, Allemagne, Pays-Bas. Aucune de ces formations ne marquera le moindre but. Devant, la Roja l’emporte sur la plus petite des marges. Pas de score fleuve et beaucoup de tension, mais une sorte de virtuosité dans la maîtrise. Qui a des nouvelles de Miguel Indurain ?

Phénomène naissant de l’année :

(Super) Mario Balotelli

Découvert lors de la saison 2008/2009, Mario Balotelli s’est véritablement révélé pendant l’exercice 2009/2010. Et dans tous les sens du terme. Confirmant son immense talent (cette puissance, cette technique) à plusieurs reprises, l’attaquant italien a surtout confirmé sa réputation de « bad boy » que les médias aiment tant. Outre cette bien jolie simulation qui a provoqué une bagarre générale à l’occasion d’un déplacement de l’Inter sur le terrain de la Juventus, Super Mario s’est aussi distingué en se mettant tout le club intériste à dos.

En plus de s’embrouiller régulièrement avec un José Mourinho alors à la tête du club, et qui le qualifie d’élément « ingérable » (l’attaquant sera exclu du groupe à plusieurs reprises), Balotelli va provoquer la colère des tifosi du club. D’abord à l’occasion d’une émission de télévision italienne intitulée Striscia la notizia où le joueur n’hésite pas à enfiler une tunique du grand rival milanais floquée à son nom. Ensuite lors de la demi-finale aller de Ligue des champions contre le FC Barcelone. Entré en cours de jeu lors de la victoire (3-1) de l’Inter Milan, Balotelli, pas forcément auteur de la meilleure prestation de sa carrière, est conspué par ses supporters. Excédé ou tout simplement fou, il jette son maillot par terre à la fin du match et manque de se faire chamailler par des fans ulcérés par son comportement. Super Mario est né. On oublierait presque son triplé Ligue des champions/Serie A/Coupe d’Italie…

Requiem de l’année 2009-2010 :

La fin de la génération 87

Qu’elle était prometteuse, cette fameuse génération 87… Après un Euro U17 remporté en 2004 face à l’Espagne de Cesc Fàbregas et Gerard Piqué, la France se prend peu à peu d’affection pour ces gamins tous plus talentueux les uns que les autres. Quelques années plus tard, les voilà titulaires à Lyon, Marseille ou Monaco. Si un groupe se compose d’une vingtaine de joueurs, quatre noms seulement incarnent cette fameuse promotion : Samir Nasri, Karim Benzema, Hatem Ben Arfa et Jérémy Ménez. Milieux offensifs ou attaquants, les « Quatre Fantastiques » étaient censés prendre le pouvoir dans une équipe de France en reconstruction après le Mondial 2006.

Le 24 mai 2010, le couperet tombe. La liste de Raymond pour l’Afrique du Sud ne comprend pas un seul héros de 2004. Ménez ? Bien trop irrégulier à la Roma. Benzema ? En difficulté au Real. Nasri ? Aux oubliettes. Ben Arfa ? Présent dans le groupe des 30, comme en 2008, mais lui non plus ne passe pas le cut. Les vraies raisons de ce mini-tremblement de terre ne sont pas que sportives. Entre coups de sang, manque de respect supposé envers les anciens et mentalité caillera qui ne passe pas, la France du foot a transformé ses petits génies en vilains petits canards.

Ce soir-là, sur le plateau de TF1 de Laurence Ferrari, Domenech assassine publiquement Nasri and Co en leur préférant Mathieu Valbuena, Jimmy Briand ou Dédé Gignac. Dur. Alors que leur avenir est incertain, les gaillards obtiendront pourtant une seconde chance. Juste après Knysna, Laurent Blanc écarte les 23 mondialistes : les quatre gamins débarquent en force avec un statut de non-gréviste très enviable. Piliers du système Blanc, ils seront même régulièrement alignés ensemble pendant l’Euro 2012. Pour un résultat guère plus reluisant. Alors que sportivement, leur présence fait débat, leur image dégringole à nouveau. Très nerveux sur le terrain, Nasri et Ménez dégainent la boîte à insultes et ressortent les vieux démons. Aujourd’hui, seul Benzema est encore titulaire (fragile) en bleu. Et si Domenech avait vu juste ?

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