- Ligue 1
- 37e journée
Ce qu’il faut retenir
Revoilà les soirées multiplex : la sonnerie récurrente pour avertir qu'un but a été marqué sur un autre terrain, et surtout, la course à l'Europe, le seul intérêt viable de cette fin de championnat. En fouillant un peu, il y a des choses à retenir de l'avant-dernière journée de Ligue 1.
La soirée des ders
On le savait depuis longtemps, c‘est quasiment officiel à présent. Marouane Chamakh jouera l’an prochain en Angleterre. Sans doute à Arsenal. C’était donc ses adieux à Chaban-Delmas. Un stade qui l’aura vu grandir pendant près de huit ans. Toutes les bonnes histoires ont donc une fin. Dans l’ordre : applaudissements, standing ovation, larmes et bons sentiments. Au rayon des adieux, Mickaël Pagis a dit au revoir au stade de la Route de Lorient. A bientôt 37 ans, Mika quitte un championnat dans lequel il aura exposé sa classe, sa patte droite et ses buts. Pour les mêmes raisons, Philippe Delaye a lâché sa petite larme au stade de la Mosson. Pendant ce temps, Jimmy Briand jouait sans doute son dernier match avec le maillot rennais à la maison. Quant à Laurent Blanc…
La soirée des boulettes
Sylvain Armand, Jordan Lotiès, Dianbobo Baldé ont un point commun. Ils ont chacun inscrit un but dans la mauvaise cage hier soir. Il y en avait pour tout le monde. Un joli tacle glissé pour placer un bel extérieur pied gauche léché pour le défenseur parisien. Le Lorrain Loties a préféré assurer un plat du pied droit. Propre et sans bavure, Bracigliano n’a rien pu faire. Enfin, le frigo valenciennois a placé son crâne sur un centre de Lisandro Lopez. Lyon n’en demandait pas tant pour continuer de rêver à une qualification en C1. Le dicton est formel, en mai fais ce qu’il te plaît.
La soirée de la casse
Mathieu Debuchy est un joueur méconnu. Le genre de type à reprendre deux fois des accompagnements à volonté au Buffalo Grill. Hier encore, il a été énorme contre Marseille. Impressionnant sur son côté droit, le Dogue a donné la victoire aux siens dans les arrêts de jeu. Et à quel prix ! Le numéro 2 lillois s’est luxé l’épaule droite sur sa tête rageuse. On a également une pensée émue pour la malléole d’André-Pierre Gignac qui a subi le mètre quatre-vingt dix du Stéphanois N’Daw. La chaussette de l’international français garde d’ailleurs les stigmates du passage musclé du Sénégalais. Enfin, mention spéciale au face-to-face entre Blaise Matuidi et Dimitri Payet. Les deux joueurs étaient motivés à l’idée de se foutre sur la gueule en plein match. C’est con, ils jouent dans la même équipe…
La soirée des regrets
Danijel Ljuboja a une coupe de cheveux douteuse, surtout à 31 ans. Mais le Serbe a un talent fou. Alors qu’il évolue dans une équipe à l’agonie (5 victoires seulement), le Grenoblois s’est quand même fendu d’un doublé, dont un second but magnifique (contrôle du droit dos au but, talonnade du gauche). Quant au second but rennais, c’est un régal pour les rétines. Aile de pigeon de Gyan qui remet à Briand, qui, de la tête offre un café crème à Marveaux qui crucifie Ospina. Beau mais inutile. Rennes est neuvième. Il y avait pourtant la place pour faire beaucoup mieux. A l’image des Manceaux qui ont logiquement battu un Paris-SG décidément ridicule contre les relégués (1-0). Le Tallec et Corchia ne devraient pas croupir en Ligue 2, enfin on l’espère.
La soirée des énervés
Jean-Michel Aulas s’emporte de temps à autre, et quand il le fait, c’est avec une certaine véhémence. Hier, l’objet de son courroux s’appelait Stéphane Bré. « A Bordeaux l’année dernière, on perd sur une erreur de M. Bré ! Ce soir encore, M. Bré nous pénalise sur un penalty inexistant. A l’arrivée, c’est 20 millions d’écart. Je ne suis pas persuadé qu’il y avait penalty sur l’action d’Hugo (Lloris). En revanche, je suis persuadé qu’il y a penalty sur le fauchage du pied de Lisandro. Je suis persuadé aussi qu’il doit y avoir une expulsion de Bisevac quand il frappe Lisandro au passage. L’arbitrage n’a pas été cohérent. Trop c’est trop » , dixit un Jean-Michel en mode furibard. Enfin, Antoine Kombouaré a globalement résumé la pensée communément émise dans la Capitale : Que cette saison se termine.
Par