- Ligue 1
- 2e journée
Ce qu’il faut retenir
On attendait des confirmations, elles ont été au rendez-vous. Marseille est dans le dur, Rennes est sur la bonne voie, Saint-Étienne a enfin marqué à domicile et Bordeaux va passer une année en enfer. Une sacrée bataille hexagonale où chacun a sa technique militaire.
La guerre psychologique
Un capitaine qui déjoue pendant une heure avant de tirer sa révérence pour la Turquie. Un petit Mozart qui s’est payé un A/R express dans le Nord de l’Angleterre pour s’affranchir. Un Mathieu Valbuena qui s’est fait tatouer les crampons de Gaëtan Bong dans le cou. Bref, en ce moment, pour jouer à Marseille, il faut être doté d’un gros mental ou d’une capacité à fuir hors du commun. Deux matches, deux défaites. Les champions de France sont en plein marasme. Plusieurs raisons : les caisses sont vides, les melons sont pleins et le trouillomètre est au maximum, à l’image d’un Steve Mandanda encore à côté de ses pompes. Pour le moment, les Olympiens avancent la tête à l’envers et cherche un attaquant de pointe. Le bourbier, jusqu’à quand ?
La blitzkrieg
Propre, rapide et sans laisser de trace, le Stade Rennais s’est installé en haut du classement après leur démonstration en terre lorraine. En giflant Nancy sur son billard synthétique (3-0), les Bretons ont envoyé un signe aux autres escouades. Durant cette campagne de France, il faudra faire avec les fantassins rouge et noir. Derrière leur tête de pont Jérôme Leroy, la bande à Frédéric Antonetti a sonné la charge. Une rafale de Brahimi, une contre-attaque éclair de Bangoura et un obus de Montano. Même si le soldat Lemoine a été gravement blessé au combat, le bastion rennais a de la gueule. Dire que le Caporal Antonetti n’a pris aucun plaisir…
Le commando
Le combat est tactique. Malmenés – pour ne pas dire ridiculisés – dans leur fief l’an dernier (13 buts inscrits en 19 matches), les Verts ont sorti les bérets pour ne plus passer pour les cons de services. Tenues de camouflage pour tout le monde, nouvelles techniques (Sanogo et Perrin en artificiers, fallait y penser) et scénario flippant (3-0à la 63ème, 3-2 à la 66ème), un trio idoine pour s’offrir la colline doubiste. Les Stéphanois peuvent d’ailleurs remercier le sniper Marvin Martin. Avec une mire mieux réglée, le lionceau aurait arrosé le QG local avec une précision chirurgicale et aurait donné à la soirée un sérieux goût de chiottes. Au lieu de ça, l’ASSE a brillamment rempli sa mission et peut se concentrer sur son décrassage. Sans Sylvain Marchal, amoché par un shrapnel.
Le Vietnam
Les Ricains n’ont jamais voulu l’avouer, mais leur défaite au Vietnam tenait surtout à la méconnaissance du terrain plutôt qu’à celle de l’ennemi. Forcément, quand on arrive en tongs dans les marécages, c’est moyen. En planifiant une attaque frontale sur le Rocher en plein week-end du 15 août, Montpellier pensait surprendre son monde. Oui mais non. Une pluie diluvienne a reporté à plus tard le choc des titans. Déjà l’an dernier, le même combat avait du se jouer à une autre date. La grippe A s’était incrustée dans les corps héraultais. Pour le remake, Monaco s’était amusé : 4-0. Même punition cette semaine ?
La guérilla
Wikipedia est formel, la guérilla est un terme utilisé pour décrire des combats d’unités mobiles et flexibles pratiquant une guerre de harcèlement, d’embuscades et de coups de main menée par des unités régulières ou des troupes de partisans sans ligne de front. En gros, c’est du vice, un peu de talent et des coups aussi brefs que mortels. Caen et Toulouse, seules équipes à six points, ont profité de leur rencontre dominicale pour s’offrir plus gros qu’eux : Lyon pour les Normands (3-2), et Bordeaux pour les Toulousains. Même sans leur unité mobile d’intervention (Nivet/Gignac), les deux groupes ont tapé vite et dans le mille. Une sacrée remise à niveau des forces du pays.
Le sniper
Benoît Pedretti a marqué un but sur corner direct. Voilà, c’est dit. Ped’ possède une arme de destruction massive : son pied. Plaisir. Nenê a voulu copier le tir parfait mais son canon s’est enraillé dans la pluie du Nord. N’est pas Lee Harvey Oswald qui veut.
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