- Ligue 1
- 25ème journée
Ce qu’il faut retenir
Bordeaux a savouré son week-end. En repos afin de préparer son match de C1 contre l'Olympiakos, le leader girondin est resté serein sur son fauteuil à bascule. Montpellier a pris une balle entre les deux yeux, le Paris SG a gagné après “un très grand match”, Grenoble est en Ligue 2, Didier Ollé-Nicolle est toujours vivant et Lyon se met aux braquos. Retour sur un week-end de cow-boys.
Le Train sifflera trois fois (Niang, Bastos)
14 balles dans le buffet pour le Sénégalais. Un tireur d’élite. Lorsqu’il reparlera de cette 25ème journée, Niang n’aura pas à aller chercher loin : « Au Vélodrome, il y avait Nancy, à Nancy, il y avait Bracigliano, Bracigliano avait un but à garder, à l’intérieur de ses filets, trois ballons, tous sortis de mon calibre » . Formé au Colt, Mamad’ a dégainé sans forcer. Le meilleur tireur de France, c’est lui. Pourtant, la concurrence est rude. Le Gone Michel Bastos, le bien nommé, a également sorti son plus beau carton. Le pauvre Teddy Richert s’est fait alpaguer comme une vulgaire cible de fête foraine. Michel est reparti avec l’Ours en peluche.
Il était une fois la révolution (Nice)
En début de semaine, il régnait une ambiance délétère dans le Sud-Est de la France. Mal en point, Didier Ollé-Nicolle semblait promis aux plumes et au goudron. Le Marshall Governatori lançait même un avis de recherche sur la trogne du coach niçois : « Didier Ollé-Nicolle dirigera l’équipe samedi prochain face à Lorient. C’est son dernier joker. On attend une victoire avec la manière et un projet de jeu. Nous ne pouvons plus nous cacher derrière les excuses » . Moralité, Nice l’emporte 1-0 sur penalty en ayant produit une partie plutôt correcte. Le DON est relaxé. Terminée la chasse à l’homme. Governatori l’avoue, c’était du bluff : « Oui. Didier Ollé-Nicolle reste l’entraîneur. J’avais mis la pression volontairement car cette situation était devenue inacceptable. On a un effectif de qualité et nous ne pouvions pas rester dans cette situation » . Tout ça pour ça…
La Horde sauvage (Lille)
La virée bretonne des hommes de Rudi Garcia aura laissé du monde sur le carreau. Debuchy et Gervinho ont pris des balles perdues. Ballot. Mais il en fallait beaucoup plus pour déboussoler les Dogues. Frau a donné la cadence et Aubameyang la portée de tir. Qu’on se le dise, le LOSC est toujours d’attaque. Fringant, toujours en mouvement, le schéma tactique de l’entraîneur nordiste dézingue tout ce qui se ressemble de près ou de loin à une défense. Sans forcer, la Horde lilloise est sur la troisième marche du podium.
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Pendez-les haut et court (les arbitres)
On a beau être en Principauté, on sait manier le six-coups avec habilité. Furieux contre l’arbitrage, Guy Lacombe, le duelliste monégasque, a voulu se farcir de l’homme en noir. Trop d’erreurs d’arbitrage, semaine après semaine, forcément, ça irrite. Alors Guy sort de ses gonds et balance de la prose vindicative envers le corps arbitral : « Je ne suis pas content de l’arbitrage » . Il est vrai que l’ASM collectionne les erreurs d’arbitrage en sa défaveur depuis quelques journées. Il parait que sur une saison ça s’équilibre. Wait and see.
La mort était au rendez-vous (Boulogne-Le Mans)
Le deal était simple : vaincre ou crever. Entre les deux relégables, les balles à blanc n’étaient pas de rigueur. Il fallait moucher vite et bien. La miséricorde n’était donc pas de mise. Les Manceaux l’ont bien capté et ont dégainé les premiers. Une victoire qui vaut tous les braquages de diligences du monde. En s’imposant à Boulogne (3-1), le MUC72 s’est donné un peu d’air mais surtout de l’espoir. Celui d’être chez les grands pour l’ouverture de son Saloon MMA en 2011. Rien n’est encore acquis, mais Le Mans respire encore. Boulogne par contre…
Mon nom est personne (Emmanuel Rivière)
Montpellier se la racontait, trop surement, lorsqu’à la 78 minute le record d’invincibilité tombait avec 532 minutes sans encaisser de but en championnat. 53 secondes plus tard, Emmanuel Rivière ramenait les Héraultais sur terre. Avec son quatrième but de la saison, l’attaquant stéphanois met fin à une série de 5 victoires de rang pour les hommes de René Girard. Mine de rien, on peut le remercier, le petit Rivière. Dire qu’on commençait à s’imaginer Montpellier champion de France. Soyons sérieux…
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