Ce qui attend les clubs français…

GROUPE E : Lyon

Liverpool : Pour préparer le match, Claude Puel s’est mis la pression tout seul. La victoire de l’OM à Anfield ? Une plaisanterie. L’OL y va pour faire un gros match, pas un braquage. Malgré leur défaite à domicile face à Sochaux, les Gones peuvent y croire. Liverpool vient de perdre pour la quatrième fois en championnat, à Sunderland. Si Puel déclare s’inspirer de Bordeaux, il ferait mieux de copier aussi ces équipes qui n’ont pas peur d’avoir recours à une petite irrégularité pour faire basculer une rencontre. C’est un ballon de plage qui a modifié la trajectoire de la frappe de Bent dès la cinquième minute. L’équipe de Benitez n’a manifesté aucun sentiment de révolte par la suite. Comme le Milan AC, cette équipe n’est pas au mieux. Mais comme le Milan AC, la Ligue des Champions à Anfield, c’est autre chose.

Fiorentina : L’année dernière, la Fiorentina se plaisait dans ce rôle d’équipe juvénile, qui avait encore beaucoup à apprendre. Semaine après semaine, les Florentins assument leur statut d’Arsenal du Sud. L’exigence vient avec la confiance. Ramener un nul de Turin, ce n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, les hommes de Prandelli en voulaient plus, ils étaient même déçus à la fin. Pour se proclamer grande équipe, il leur faudra être impitoyable contre Debrecen, chose qu’ils n’avaient pas faite l’année dernière contre le Steaua Bucarest.

Debrecen : Une victoire 4-2 à Vasas, un doublé de Coulibaly. Même si la cuisante défaite face à Lyon a pu les faire grandir dans la gestion d’un match de Champion’s à domicile, il n’y a pas de quoi donner cher de leur peau.

GROUPE A : Bordeaux

Bayern Munich : Le Bayern a beau avoir gagné, on sent qu’ils n’ont pas encore forcément trouvé leur rythme de croisière. Surtout, Ribéry et Robben sont incertains pour le déplacement en Gironde. Reste que Luca Toni et Mark Van Bommel sont revenus et qu’ils n’ont pas été mauvais. Quoi qu’il en soit, l’arme la plus redoutable du Bayern en ce moment a juste vingt ans : Thomas Müller est rapide mais surtout adroit. Il est même adoubé par son plus illustre homonyme (pas Patrick, Gerd).

Juventus : Et si l’effet Ciro Ferrara s’estompait ? Après un démarrage canon, tout le monde a vu la Juventus revenir sur le devant de la scène, comme dans les années 90. Une équipe de champions à qui il arrive d’être malmenée, mais qui s’impose toujours à la fin. Ce n’est pas encore ça. Sinon, les Bianconeri auraient disposé de Florence. Le temps joue cependant pour eux. Parce qu’avec un milieu Poulsen – Sissoko – De Melo derrière eux, Diego et ses deux attaquants pourront vraiment évoluer l’esprit libre devant.

Maccabi Haïfa : Une victoire 3-1 à l’extérieur et un Dvalisvili qui brille. Surtout, en six matchs de championnat, le Maccabi compte déjà six victoires et six points d’avance sur les poursuivants. De quoi préparer tranquillement le déplacement à Turin.

GROUPE C : Marseille

FC Zurich : Avant de recevoir l’Olympique de Marseille, le FC Zürich a passé 7 buts à son adversaire du week-end. Ça fait froid dans le dos. Quand on y regarde de plus près, l’adversaire en question, c’était le FC Locarno, une équipe de deuxième division suisse, et le match, un 1/16e de la Coupe de Suisse. Bon. Et encore, tous les buts ont été inscrits en deuxième mi-temps. A l’OM de ne pas tomber dans le panneau pour garder ses chances de qualification pour le tour suivant…

Milan AC : Le Milan a sauvé la tête de son entraîneur à la faveur d’une victoire à domicile face à une AS Roma revigorée. Défait très rapidement par un but plein d’opportunisme et de sang-froid de la part de Jérem’ Menez, le Milan a passé sa première mi-temps à regarder Daniele De Rossi lui marcher sur la tête. Puis, en seconde, Nesta en rajoute dans la surface… Penalty que Ronaldinho transforme dans le petit filet. Puis, le même Ronaldinho sort une ouverture, comme à la grande époque, pour Pato qui ne gâche pas l’aubaine. Au final, ça fait 2-1 et beaucoup de regrets pour les Romains. Le Milan, c’est décidément tout à l’expérience.

Real Madrid : On aurait pu miser sur un Real démotivé, il n’en est rien. Après la défaite à Séville et le succès peu convaincant du week-end, les Merengues doivent absolument gagner et convaincre mercredi contre le Milan AC. Le match parfait pour Pellegrini, histoire de prouver que ses stars ne battent pas que des petites équipes…