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Ce que la 2ème journée de Ligue des champions nous a appris
La réussite des papis, le but de Benzema, l'échec des Portugais et celui de Liverpool. La deuxième journée de Ligue des champions a donné son verdict et a souhaité un bon anniversaire à Arsène Wenger, 18 ans à la tête d'Arsenal.
Qu’être vieux, c’est plutôt cool
La légende n’est pas en marche. Elle court. Plutôt vite pour son âge, d’ailleurs. Lancé vers l’histoire par Radja Nainggolan, Francesco Totti est devenu à 38 ans, et grâce à un piqué élégant dont il a le secret, le plus vieux buteur de l’histoire de la Ligue des champions. Un pas de plus vers le panthéon du football pour il Capitano, un homme aussi éternel que sa ville. On parle là d’un homme qui a planté son 291e but en 712 matchs avec l’unique club de son cœur. On parle d’un dieu vivant dont on ne se rend certainement pas assez compte du vide qu’il laissera quand il dira addio au football. Deux ans avant les débuts de Totti en Serie A avec la Roma, le jeune Xavier Hernández, 11 ans, rejoignait le centre de formation du FC Barcelone. 23 ans plus tard, et après une entrée sans histoire face au Paris Saint-Germain, Xavi est devenu le joueur le plus utilisé de l’histoire de la Ligue des champions (tour préliminaire exclu). Le stratège catalan a disputé 143 rencontres de C1, c’est cinq de plus que Carlo Ancelotti sur un banc de touche et plus que Raúl, Giggs, Casillas, Maldini ou encore Seedorf. Une très belle journée mondiale des personnes âgées que ce 1er octobre 2014.
Qu’être jeune comme Marquinhos, c’est pas mal non plus
Il a beau avoir l’âge d’être son fils, Marquinhos a lui aussi connu Francesco Totti. Pour être raccord avec son ancien capitaine, le Brésilien du PSG a fait le buzz de son côté mardi soir dernier. Auteur d’une prestation épatante à l’image de son début de saison, le « Marquis » a conquis le cœur du monde entier sur sa célébration folle à la suite de son sauvetage décisif dans les ultimes instants du très bon PSG – Barcelone (3-2). Les génies d’internet n’avaient pas besoin de plus pour faire de la joie de l’ancien de la Roma un mème de qualité.
Que la France va bien, le Portugal un peu moins
En attendant les prestations de Guingamp, Saint-Étienne et Lille ce jeudi soir, cette semaine a été plutôt bonne pour l’indice UEFA de la France. Toujours invaincus en phase de poules de la Ligue des champions, le PSG et l’AS Monaco, qui est allé chercher un nul sur la pelouse du Zénith, ont fait le job. Pendant ce temps-là, le CSKA Moscou s’est incliné à domicile face au Bayern Munich (0-1), tandis que les Portugais ont frôlé la correctionnelle. Bon derniers de leur poule après leur défaite à Leverkusen, les joueurs du Benfica peuvent encore ambitionner un parcours « à la marseillaise » , tandis que le Sporting s’est incliné à domicile face à Chelsea. Mené 2 à 0 à la 85e minute face au Shakhtar Donetsk, le FC Porto peut, lui, remercier Jackson Martínez, auteur d’un doublé éclair pour sauver les siens. Héros du premier match des Dragões face à Borisov, Yacine Brahimi a loupé un pénalty, mais a su se faire pardonner par la suite…
Qu’être majeur, ça se fête, même pour Arsène Wenger
Sweet eighteen. Si Arsenal-Galatasaray n’était pas diffusé sur MTV, cela n’a pas empêché Arsène Wenger de fêter dignement sa majorité. Ce 1er octobre, le manager emblématique des Gunners a eu le plus beau cadeau du monde pour ses 18 ans à la tête d’Arsenal : un triplé de Danny Welbeck. Concrètement, pour un supporter de Manchester United, cela équivaut à décrocher la lune. Et bien plus encore. Auteur d’un énorme match, le bassiste de Metronomy a été bien aidé par Alexis Sánchez, qu’on est plutôt heureux de revoir à son niveau de l’Udinese. Parce qu’il ne fait rien comme les autres, Szczęsny a offert un casse-tête à son coach en se faisant expulser logiquement à l’heure de jeu pour une sortie kamikaze dans les pieds de Yılmaz. L’occasion pour David Ospina de fêter sa première en Ligue des champions. C’est 142 parties de moins que Xavi, mais c’est déjà pas mal. Et les bougies dans tout ça ? Lancées par les supporters de Galatasaray sur la pelouse de l’Emirates. Oui, les Turcs ont mis le feu à Londres et ont dû être « calmés » par Wesley Sneijder et Fernando Muslera. Finalement, c’est Danny Welbeck qui s’est occupé de tout en devenant le troisième Gunner à claquer un triplé en C1 après Thierry Henry et… Nicklas Bentdner. Succès 4-1 au final pour tonton Arsène, qui aimerait bien que la fête continue ce week-end face à Chelsea…
Que Bâle > Balotelli
Les Reds ne sont pas les bienvenus à Bâle. Le 12 novembre 2002 déjà, les Suisses l’avaient fait à l’envers aux Anglais. En déplacement au St-Jakob Park pour l’ultime rencontre de la première phase de poules de la C1 2002-2003, les coéquipiers de Vladimir Smicer doivent absolument s’imposer pour se qualifier, mais prennent trois buts en une demi-heure dont un de Giménez, futur goleador de l’Olympique de Marseille. En seconde période, les Reds reviennent grâce à Murphy, Smicer, puis Owen. En vain. Au moins, ils auront appris à revenir à 3-3 après avoir été menés 3-0. De retour en Suisse ce mercredi, les coéquipiers de Steven Gerrard n’ont pas eu plus de réussite. Plombés par l’inoxydable Marco Streller, les Reds s’inclinent logiquement après avoir frôlé la correctionnelle à Anfield face à Ludogorets. Mario Balotelli a quand même profité de la soirée pour caler une frappe sortie d’Olive et Tom.
Que Karim Benzema, c’est costaud
Il faudra bien plus qu’une demi-volée du gauche de Chicharito pour mettre Karim Benzema au placard. Mis sur le banc par Carlo Ancelotti lors du déplacement compliqué du Real Madrid en Bulgarie, Rim-K a eu le loisir de voir le Mexicain louper un but tout fait avant d’entrer en jeu et de prendre les choses en main. Si l’arbitre de la rencontre a essayé à plusieurs reprises, c’est finalement l’ancien Lyonnais qui a offert la victoire aux Merengues suite à un très bon centre de Marcelo. Pas le plus beau but de la carrière de l’attaquant des Bleus, mais son 38e en 66 matchs de Ligue des champions. Pas mal pour un type qui ne marque jamais. En C1, Benzema a un ratio de 0,58 but par match, c’est mieux que Didier Drogba (0,47), Sergio Agüero (0,43), Robin van Persie (0,42) ou encore Zlatan Ibrahimović (0,39). C’est un peu moins bien que Cristiano Ronaldo qui, en dépit de son pénalty repoussé par le portier de Ludogorets, a planté son 54e but en 53 matchs de Ligue des champions avec le Real Madrid…
Par Swann Borsellino