- Ligue des Champions
- Groupe A
- 4e journée
- PSG/Zagreb (4-0)
Ce PSG est bon gestionnaire
Au terme d'un match qu'il a débuté en seconde période, le PSG l'emporte 4-0 contre une équipe croate faiblarde. La qualification se rapproche. Et Ibrahimovic a servi quatre caviars.
PSG – Dinamo Zagreb : 4-0
Buts Alex (16e), Matuidi (61e), Menez (65e) et Hoarau (81e) pour le PSG:
Le PSG avait l’opportunité, en cas de victoire, de se rapprocher de la qualification pour les huitièmes de finale de cette Ligue des Champions et de s’offrir une finale du groupe contre Porto. Mieux, cette rencontre au Parc était l’occasion rêvée de vite évacuer le faux-pas stéphanois. Contre une équipe qui restait sur neuf défaites sur la scène européenne, le scénario paraissait rodé et évident. Mais les Parisiens ont pris le temps. Une première période sur un train-train de sénateur, sans intensité, ni folies, sans appels, ni enchaînements et une seconde plus rythmée, validée par quelques minutes de folie ont permis aux joueurs d’Ancelotti de dérouler sans forcer. Un match parfaitement maitrisé d’experts-comptables.
Le PSG n’emballe pas
Prévu à sens unique, ce PSG-Zagreb démarre plutôt mollement, sans rythme. Des petits tours de rond-point au milieu de terrain. Pas de bastons, ni d’affrontements mais plutôt des passes latérales et des faux espoirs. A force d’avoir la balle, Zagreb s’approche même parfois du but de Sirigu. Pivaric s’en fout, lui, du scénario déjà tout écrit de la partie, s’avance et tente sa chance. Sa tentative chatouille le montant gauche de Sirigu. Tiens, le PSG obtient un corner au quart d’heure de jeu. A la rémoise, Zlatan et Lavezzi combinent. Ibrahimovic centre au milieu de la foule, Alex croise sa frappe et ouvre le score. Le PSG vient de débuter son match. De façon rentable. Lavezzi se bat un peu sur son côté pour récupérer un ballon poussé trop loin mais l’état stationnaire du match ne change pas. Le PSG donne en fait un cours de gestion aux Croates. Avec des slides minutieusement préparés sur powerpoint. Ces slides avec des flèches, et des animations pour masquer l’ennui du propos. Pour l’émotion des soirées européennes, il faudra repasser. Des tentatives de Rabiot, Lavezzi et Sissoko sont là pour rappeler à quel point elles sont rares.
Ibra distribue, Blaise, Jérémy, et Guillaume soignent les finitions
La rencontre suit son cours : un long fleuve tranquille. Mais le PSG se rapproche enfin du but adverse et la dynamique bascule. Lavezzi croit en un appel de Rabiot. Pas ce dernier, qui attend la balle dans ses pieds. Verratti sert astucieusement Ménez qui croit alourdir le score. Il est sifflé hors-jeu. Ibrahimovic place un ciseau aérien devant la surface. Il passe de peu à côté. Un léger mieux entrevu ponctué par des buts de Blaise Matuidi et Jérémy Ménez à l’heure de jeu. Servis à chaque fois par Ibrahimovic dans la surface. Zlatan paraissait ailleurs ce soir, il a signé trois passes décisives. Le PSG a donc joué cinq minutes et le tempo retombe. C’est ce qu’on se dit, mais Matuidi s’en fout et continue de percuter à l’approche de la surface. Il cale un joli une-deux avec Zlatan, qui, au sol, sert ensuite Hoarau en retrait pour alourdir encore le score. La quatrième assistpour Zlatan et une victoire avec une bien meilleure allure qui approche. Au terme de cette rencontre, le PSG laisse finalement une drôle d’impression. Une impression de puissance calculée.
Par Antoine Mestres