CDF, le Téfécé dans la douleur

L’opposition entre le cinquième et le sixième de ligue 1 a donc tourné à l’avantage des Toulousains sans que l’on puisse vraiment y trouver à redire même si l’opposition fut rude. Les hommes de Rudi Garcia ont facilement contenu les locaux dans une première période fermée qui vit tout de même Paulo César dévisser complètement sa volée au quart d’heure de jeu et Bonnet frapper sur le gardien lillois après une bonne remise de Gignac cinq minutes plus tard.

Dans le jeu, pas mal de déchets, car Fauvergue n’est pas Bastos et Paulo César n’a plus 20 ans. Mais l’homme de la première période s’appelle Tony « Lucky Luke » Chapron, l’arbitre au crâne rasé qui a dégainé deux cartons rouges en moins de dix minutes, un de chaque côté. Le premier pour Ludovic Obraniak qui a semble-t-il usé de raccourcis de langage fleuris envers l’homme en noir à la 32ème minute. Le second pour le Toulousain Alexandre Bonnet à la 36ème qui a fait le choix imbécile de tacler Cabaye par derrière alors que celui-ci était isolé au point de corner… C’est l’intention plus que l’action qui a été sanctionnée car le tacle n’était pas dangereux. Le retour au vestiaire s’effectue donc à dix contre dix sur un score vierge assez surprenant quand on sait que Lillois et Toulousains font partie des gens les plus joueurs de l’élite française.

Le jeu se débride à la reprise avec des Lillois qui sortent enfin de leur nid, grâce notamment à Hazard qui place une reprise puissante au-dessus à la 53ème minute et Cabaye sur une frappe rasante des vingt mètres deux minutes plus tard. Les Toulousains ne sont pas en reste avec des tentatives de plus en plus convaincantes et un Gignac qui frappe au but à la moindre ouverture. La rentrée de Bastos à la place de Fauvergue à l’heure de jeu confirme les intentions de Rudi Garcia : trouver le KO mais c’est Gignac qui offre sa spéciale quelques instants plus tard avec un enchainement crochet extérieur-patate de l’intérieur à l’entrée de la surface mais Butelle repousse.

Alors que tout ce petit monde se dirige gentiment vers la prolongation, le cowboy au sifflet se dit qu’on ne l’a pas remarqué depuis trop longtemps : deuxième carton jaune pour Cabaye (le premier avait été attribué pour une simulation loin d’être évidente) pour une faute légère sur Didot. Les Lillois attaquent donc l’extra-time à neuf sans raison vraiment valable…

On se dit que la prolongation à neuf contre dix va contraindre les Dogues à fermer les espaces et attendre les tirs au but. Que nenni. Le meilleur joueur de Ligue 1 se nomme Michel Bastos et ne l’entend pas ainsi. On n’avait pas vu l’attaquant brésilien, entré à la 65ème, avant sa frappe soudaine des 25 mètres à la 105ème suite à une perte de balle de Berson au milieu. Petit filet gauche, Carrasso ne peut éviter le but. Coaching qui s’avère payant pour Rudy Garcia et pour… Alain Casanova, qui fait entrer Pentecôte au début de la seconde période de la prolongation : le jeune Toulousain frappe et le ballon, contré par Emerson, finit au fond !

Putain, le match démarre enfin et il ne reste que dix minutes à jouer ! L’affaire se termine donc aux tab, et Rami, le défenseur lillois pourtant impeccable tout le match, manque son tir. Qu’à cela ne tienne, Bergougnoux envoie le cuir sur Butelle et remet tout le monde à égalité jusqu’à l’échec d’Emerson qui envoie Toulouse en demies (7-6 tab).

Sedan (L2) – Guingamp (L2): 1-3

Buts :

Sedan : Allart (17ème),

Guingamp : Eduardo (37ème, 75eme), Oruma (62ème).