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Cayzac : «Agir par étapes»

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Cayzac : «Agir par étapes»

Alain Cayzac aime le Paris-SG. C'est un fait. Lorsque Robin Leproux lui demande de faire le médiateur envers les supporters du PSG. Il dit oui. Lorsqu'on lui demande de nous en parler. Il dit oui aussi.

Comment s’est passée cette médiation ?

C’était difficile. Au début, Franck Borotra et moi-même ne savions pas à qui nous adresser. La plupart des associations n’étant plus là, il fallait trouver des interlocuteurs. Au final, nous avons rencontré près de vingt-cinq personnes qui représentaient de nombreuses pensées différentes. Mais globalement, nous étions face à des gens responsables.

Dans cette médiation, pourquoi ne pas avoir rencontré les anciens membres des Supras ou des Authentiks par exemple ?

Lorsque nous sommes partis dans cette mission, nous avons demandé au club les personnes à contacter. Surtout les personnes que l’on pouvait contacter. Très vite, nous apprenons qu’il est impossible de rencontrer les anciennes associations frappées du décret de dissolution. C’est contre la loi. C’est répréhensible pour elles et pour nous. Alors on rencontre les autres. C’est vrai qu’un garçon comme Christophe Uldry (représentant des Supras NDLR), je le connais de longue date. Et forcément, là, je n’ai eu aucun contact avec lui.

Pourtant vous avez rencontré la K-Soce, qui n’a aucune existence légale et appartient, de fait, aux Supras ?

Au club et ailleurs, on m’assure qu’ils ont une existence légale et qu’ils ne sont pas concernés par le décret. J’ai également vu les anciens Lutece Falco, qui se sont auto-dissous et qui n’étaient pas concernés par le décret, ou M. Perreira (Porte-parole du KOB) par exemple.

Comment se déroulent les différentes entrevues ?

On est interpellés par deux choses. La première, c’est l’amour que les gens ont pour le club. C’est frappant. La seconde, c’est l’antagonisme entre les deux tribunes. Il est toujours là. Les deux franges extrêmes ne s’entendent toujours pas. C’est un blocage avec lequel il faut composer. Et puis, l’enquête sur les événements de février n’a pas encore abouti alors chacun suspectait l’autre tribune. C’était difficile. Et puis il y avait parfois un refus de parler à la direction actuelle.

Vous aviez des directives de Robin Leproux sur la manière de mener ce projet ?

Non aucune. J’étais médiateur et non négociateur. Je n’avais rien à donner ou à proposer. J’étais là pour recueillir des avis, des ressentiments et renouer le dialogue. On ne pouvait plus rester dans la situation précédente avec deux morts au final. Il est impossible de tout effacer et de repartir comme si rien ne s’était passé. J’ai joué le rôle qui était le mien en tant qu’ancien Président, ancien actionnaire, ancien historique. Nous avons rapporté des sentiments, les décisions incombaient à Robin Leproux uniquement.

Vous n’avez pas eu l’impression de servir de prête-nom pour renouer le dialogue devenu impossible avec Robin Leproux ?

C’est vrai que j’ai beaucoup entendu ce postulat. J’ai une légitimité qui est la mienne et je n’ai jamais voulu faire le sale boulot d’un autre. La chose qui compte, c’est d’être en paix avec sa conscience.

Quel était le but de cette médiation finalement ?

Il fallait reprendre le dialogue. Sans association, le dialogue est impossible avec les supporters. Il faut normaliser cette situation.

D’où le retour des abonnements aléatoires ?

Il faut agir par étapes. Je n’étais pas forcément favorable au placement aléatoire. Car il y a une logique de territoire que je peux comprendre. Mais il fallait que les gens veuillent retrouver leur tribune pour de bonnes raisons. Je comprends que l’on soit attaché à un endroit pour la notion affective. Mais si c’est pour repartir sur quelque chose de clanique, ce n’était pas envisageable. On a très vite compris que ce système aléatoire était rejeté par les supporters. Mais il faut comprendre qu’une étape provisoire était nécessaire. Là, on repart sur des associations limitées en nombre. Les gens doivent être responsables, revenir petit à petit. Si tout se passe bien, on pourra, par la suite, repartir sur plus de places, sur une tribune fixe, etc. Mais il fallait absolument agir par étapes car la tension est toujours présente. Il ne faut pas se précipiter.

Mais quand on lit la Charte 12, il y a quand même des conditions liberticides lorsque l’on veut monter une association suivant la nouvelle formule (bannissement dans les expressions/actions publiques de tout message injurieux contre le Club par exemple). Quid du principe de liberté d’expression et d’opinion ?

Le but n’est pas de prendre la charte au pied de la lettre. On voulait surtout éviter les injures et les diffamations. Il n’est pas concevable de revivre quelque chose comme la banderole contre les Cht’is. L’idée générale est là. Après, on ne va pas fliquer les gens ou un représentant d’association qui exprime son mécontentement sur un match. C’est infaisable et stupide. La charte n’est pas liée à la médiation, elle vient de Robin Leproux. Si on l’avait soumise aux supporters et aux anciens leaders, elle aurait été rejetée en bloc et je le comprends.

Le seconde phase de “Tous PSG” met en avant le côté responsable des nouvelles associations. Pourtant, à aucun moment on n’a eu le sentiment que le club s’était remis en question. Comment expliquer le maintien du département supporters par exemple ?

Cette question n’a pas été évoquée lors des médiations. De toute façon, la structure s’occupant des supporters au sein du club n’était pas présente durant le processus.

On vous sent moyennement convaincu par le résultat final…

Quand j’étais Président, je n’ai eu que des mauvais résultats sportifs. Et lorsque j’étais au fond du trou, j’ai regroupé les anciens présidents d’associations. Nous avions de bons rapports et l’union sacrée a été décrétée. Je leur suis toujours reconnaissant de ça. Cette année, les résultats sont là. Mais si les mauvais jours reviennent, il faudra être derrière le club. Et on aura besoin des supporters… Il fallait donc retrouver des interlocuteurs. Il faut savoir qu’il y a des gens qui sont contents de la situation actuelle du Parc des Princes.

Oui, mais vous ?

Moi je suis attaché à trois choses : sécurité, ferveur, fréquentation. Il faut trouver l’équilibre dedans. Aujourd’hui, d’un point de vue sécurité, Robin Leproux a fait un boulot extraordinaire. On ne peut rien lui reprocher quand on regarde le résultat. Mais sur la ferveur, ce n’est pas celle que je recherche. Et la fréquentation est en baisse… Mais tout ça, Robin Leproux en est conscient. Rien ne l’obligeait à revenir vers les supporters. Il pouvait continuer comme ça et profiter des louanges qui sont les siennes. Pour le moment, l’étape une est un succès. Il reste l’étape deux à valider avant de voir la suite. Ce qui est certain, c’est qu’il faut retrouver cette âme au stade. Les associations qui vont se créer ont tout à y gagner…

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