Fernando, qu’est-ce que tu attends pour aller sauver les Girondins ?
Avant de terminer mon contrat avec River Plate, j’ai envoyé un message à Jean-Louis Triaud, pour lui dire que j’allais être libre. Il n’a pas répondu, je ne sais pas si le message est arrivé. Il a changé de numéro ? Ou alors, recruter un attaquant ne faisait pas partie de ses priorités. Aujourd’hui encore, je regarde tous leurs matchs. C’est clair que c’est pas un moment facile pour eux. Mais ils ont des joueurs et un entraîneur de qualité, ils vont s’en sortir.
Franchement, qu’est-ce que tu fais à Chypre ?
Franchement, je suis bien à l’APOEL Nicosie. Je suis hyper content d’être ici, parce que c’est un club qui me voulait vraiment. Et puis c’est une bonne équipe, championne en titre, et qui, en plus, joue la Ligue Europa.
C’est un pays qui te plaît, Chypre ?
Tout est magnifique, ici. C’est une île superbe, on est vraiment bien. Mes enfants sont très heureux, ici. En plus, l’APOEL est un très bon club, on est très contents. Et puis, ce qui est bien, c’est que c’est petit. Les déplacements ne sont pas longs, vu que tous les clubs sont proches de Nicosie. Et il fait tout le temps beau. Aujourd’hui (le 3 novembre), il a encore fait 23 degrés. On va à la plage, on est bien.
Et il y a la fameuse cuisine méditerranéenne…
Oui, on a vraiment tout ce qu’il faut, ici.
T’as planté 12 buts en 8 matchs, depuis que tu joues à Chypre. C’est pas un championnat trop facile pour toi ?
Non, cela n’existe plus, les championnats faciles. Il y a de bons joueurs ici, comme Herold Goulon, Mathieu Coutadeur ou Romaric.
Et les supporters sont chauds, non ?
Ils sont fous. Mais ça me plaît, ça me fait parfois penser à l’Argentine.
Ils t’ont dédié un chant, comme les Bordelais l’avaient fait ?
Je ne crois pas. Comme je ne parle pas la langue, je n’en suis pas sûr. J’imagine que si c’était le cas, je serais au courant. Mais je viens d’arriver, c’est un peu normal. En revanche, je me souviens très bien du chant des Bordelais. De toute façon, je me souviens de tout, quand je pense à Bordeaux. D’ailleurs, je rêve de découvrir le Nouveau Stade. Ils m’avaient appelé pour que je sois là le jour de l’inauguration, mais à l’époque j’étais à River, je ne pouvais pas faire le déplacement. Mais je reviendrai à Bordeaux, au moins pour rendre visite à mes amis. Et puis, j’ai encore ma maison dans le centre ville. C’est Jussiê qui la loue, en ce moment.
Si Bordeaux venait à descendre en Ligue 2, tu irais les aider, comme tu l’as fait avec River Plate ?
Non, jamais de la vie. S’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que je ne jouerai jamais en deuxième division française. Mais Bordeaux ne descendra pas, c’est juste un mauvais moment à passer.
En mars 2014, tu déclarais que ne pas avoir prolongé avec les Girondins avait été le pire choix de ta carrière. Tu le penses toujours ?
Oui. J’étais bien, on venait d’être champions, et j’ai décidé d’aller jouer en Espagne, à Villarreal. Et ça n’a pas marché. Mes deux enfants sont nés à Bordeaux, ma femme s’y plaisait beaucoup… Mais bon, la vie est aussi faite d’erreurs.
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