- Ligue 1
- J14
- Lyon-PSG (1-2)
Cavani éteint les Lumières
Face à des Lyonnais totalement transformés en seconde période, les Parisiens ont bien failli se casser les dents au Parc OL, alors qu'ils avaient montré une maîtrise parfaite en première mi-temps. Comme souvent, le club de la capitale s'en est donc remis à la tête de Cavani pour ne pas se laisser distancer en tête de la Ligue 1.
Lyon 1-2 Paris SG
Buts : Valbuena (48e) pour Lyon // Cavani (30e sp, 81e) pour le PSG
Mieux que la victoire écrasante de François Fillon à la primaire des Républicains, la vraie surprise de la soirée se trouvait sur la feuille du match du Paris Saint-Germain. Avec Di María et Pastore blessés, Unai Emery avait décidé de donner sa chance à Hatem Ben Arfa, dans l’espoir que l’ex-Lyonnais crucifie ses anciens collègues. En s’avançant avec ce 4-2-3-1 inédit, le club de la capitale voulait clairement profiter du faux pas de Nice pour se rapprocher du trône qui lui est promis chaque année désormais. Dans un Parc OL où on leur promettait l’enfer, les Parisiens ont donc livré une partition très propre en première mi-temps, ne laissant aucune chance à des Lyonnais totalement dépassés. Mais les hommes d’Emery sont retombés dans leurs travers et n’ont pas réussi à maîtriser leur sujet de bout en bout et se sont fait surprendre par un Lyon au visage complètement différent en seconde mi-temps. Heureusement pour eux, Cavani n’a pas tremblé et a sauvé les siens.
Lucas en mode Ligue des champions
En plus d’une titularisation d’Hatem Ben Arfa, les spectateurs du stade des Lumières ont décidément été gâtés et ont pu voir Cyril Hanouna fouler la pelouse lyonnaise pour donner le coup d’envoi du match. Visiblement émus par cette apparition du roi du PAF, les joueurs de Bruno Génésio ont été totalement inoffensifs dans le premier acte. Dès les premières minutes, le PSG pose le pied sur le ballon et les Lyonnais reculent dangereusement. Sur son couloir droit, Lucas, dans la continuité de son match face à Arsenal, se montre très entreprenant et aurait pu espérer obtenir un penalty après une poussette de Morel. Quelques minutes plus tard, le Brésilien n’est pas loin d’ouvrir le score sur une madjer. Mais contrairement à son pote Marquinhos, l’attaquant parisien n’a pas les origines maghrébines qu’il faut et foire donc logiquement son geste.
Les centres et les corners parisiens se multiplient et, sur l’un d’eux, Rafael envoie une vilaine balayette à Thiago Motta dans la surface. Si le philosophe Paul Le Guen affirme que « Cavani savait que Lopes savait » de quel côté il allait tirer, l’Uruguayen ne prend ni quatre heures ni une copie double pour répondre à la question et tire plein centre pour prendre à contre-pied le gardien lyonnais. Dominateurs, les Parisiens continuent de maîtriser outrageusement la partie. Lucas, encore lui, voit sa frappe raser le poteau peu avant la mi-temps, alors qu’Hatem Ben Arfa ne fait que se chauffer. De son côté, l’OL regagne les vestiaires avec comme seule occasion un tir lointain dévissé de Mapou Yanga-Mbiwa. Tout est dit.
Le Lyon se réveille
Les locaux reviennent avec de bien meilleures intentions, et le match s’enflamme véritablement dès le début du second acte. Génésio fait entrer Fekir et Valbuena à la mi-temps pour le fameux coaching gagnant. Après une frappe enroulée de Rafael qui trouve le poteau, c’est le « Petit Vélo » qui envoie le cuir au fond et relance complètement le match. Les rôles sont inversés, et Lyon domine, récupérant enfin des ballons très haut sur le terrain. Areola qui loupe une sortie puis Lacazette qui trouve le petit filet donnent ainsi de gros frissons au banc parisien. Apathiques en première mi-temps, les Lyonnais entament le siège des cages adverses. Du côté du PSG, Meunier entre à la place de Ben Arfa, qui n’a pas montré grand-chose, mais qui n’en peut plus. C’est maintenant évident : si Matuidi a trois poumons, c’est parce qu’il en a piqué un à HBA.
Le rythme retombe un peu, et les débats s’équilibrent légèrement. Cavani réussit le geste de la soirée avec un superbe enchaînement contrôle/ciseau acrobatique pour battre Lopes, mais on se dit bien que c’est trop beau pour être vrai et l’Uruguayen est signalé hors jeu. Dix minutes avant le coup de sifflet final, Lucas, qui avait disparu des radars en seconde mi-temps, décale Meunier pour un contre-éclair. On retrouve le Belge quatre-vingt mètres plus loin pour offrir, après un relais avec Aurier, une passe décisive à Cavani qui signe son doublé de la tête. Manifestement, Bruno Génésio n’avait pas le monopole du coaching gagnant ce soir. C’est cruel pour les locaux, mais dans le Parc OL, c’est bien la Ville Lumière qui brille.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Robin Richardot