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Cavani et le SDF, comme à la maison
Souvent pointé du doigt depuis son arrivée au PSG, Edinson Cavani ne s’est, en revanche, jamais raté au Stade de France, où il a disputé quatre matchs, dont trois finales avec le club de la capitale. Moralité, le Matador a planté six buts dans l’enceinte du 9-3, tiré à blanc avec un fusil imaginaire et pris un carton rouge ridicule. Saint-Denis, c’est chez lui.
Lyon, une première qui compte
C’est la première finale d’Edinson Cavani avec le PSG. C’est en Coupe de la Ligue – déjà – face à l’OL. Peu de temps avant cette finale, les Parisiens s’étaient inclinés à Gerland à la sortie d’une élimination douloureuse contre Chelsea en Ligue des champions. Un match retour raté, avant lequel Cavani s’était répandu dans la presse, réclamant un poste axial. Zlatan Ibrahimović blessé, l’Uruguayen est dans l’œil du cyclone. Certains lui imputent la déroute de Stamford Bridge. Et depuis plusieurs semaines, le Matador est dans le dur. Son divorce lui pèse. Bref, au Stade de France, il a l’occasion de faire taire les critiques et il ne va pas se gêner. Le PSG l’emporte deux à un, doublé de l’ancien Napolitain en première période. Un but de renard à la suite d’un débordement de Maxwell en début de match, et un penalty dans la foulée. Le numéro 9 est décisif dans un match couperet et remporte son premier duel avec l’enceinte de Saint-Denis.
Lens, le pétard mouillé
Celui-là, il s’en souviendra longtemps, Cavani. Comme six mois auparavant, Ibrahimović est à l’infirmerie. Et cette fois, le PSG galère à lancer sa saison et reste sur deux matchs nuls en championnat. Bollaert en travaux, le PSG se déplace au Stade de France pour y jouer Lens en Ligue 1. Il faut absolument l’emporter. Alors que le score est de 2-1 en faveur du PSG, le Matador s’élance pour planter un penalty et tuer le match. Il marque, file vers le virage des Parisiens, s’agenouille, sort son fusil imaginaire et tire. Sa célébration classique, en somme. Celle qui le caractérise depuis plusieurs années. Sauf que l’arbitre du match y voit une provocation et avertit Cavani. Nicolas Rainville sort un carton jaune. Cavani ne comprend pas et proteste. Carton rouge. Bonne soirée, quoi. Quelques jours plus tard, en débloquant le sort du match contre Nicosie en Ligue des champions, Cavani célébrera son but de la même manière. Sauf que le coup de fusil imaginaire sera dirigé vers le sol. Pas con.
Bastia, le doublé de la rage
Avril 2015, nouvelle finale de Coupe de la Ligue pour le PSG. C’est Bastia qui se présente à Saint-Denis. Les Corses sont motivés, trop sans doute. À la pause, le PSG mène déjà 2-0 et Bastia joue à dix. Suffisant pour que le Matador s’offre un doublé des familles après la reprise. Une frappe de l’intérieur du pied droit sur un service en profondeur et une tête victorieuse sur un centre de Serge Aurier. Deux buts qui lui ressemblent. Deuxième finale pour le joueur le plus cher de Ligue 1, deuxième victoire et deuxième doublé. A priori, il aime les matchs avec de l’adrénaline. L’air particulier de la Seine-Saint-Denis lui réussit plutôt bien.
Auxerre, casque d’or
Dernière visite de Cavani au Stade de France, c’était en mai dernier. Le PSG avait déjà tout raflé sur le plan national : Trophée des champions, Ligue 1 et Coupe de la Ligue. Pour entrer dans l’histoire, il fallait arracher la Coupe de France. Par chance, c’est Auxerre en face. Une équipe de Ligue 2. Sur le papier, il y a un monde d’écart. Sur le terrain, pas tant que ça. Déjà en vacances, le PSG peine à mettre du rythme et il faut attendre la seconde période pour voir le match basculer du côté de Paname. Sur un centre de Van der Wiel, Cavani sort de nulle part et bazarde une tête sur la barre de Donovan, barre rentrante, évidemment. La rage du buteur est à l’image du but : unique. 1-0, le PSG remporte la Coupe de France, et le Matador s’adjuge une troisième finale au Stade de France, en étant de nouveau décisif. Pour un mec qui ne sait pas faire un contrôle, le ratio est plutôt positif.
Par Mathieu Faure