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- Celtic-PSG (0-5)
Cavani dans son fauteuil
Avec l'arrivée en trombe de la star Neymar et de la future star Mbappé, Edinson Cavani a désormais tous les ingrédients en main pour devenir le meilleur neuf du monde. Tranquille, la vie.
21h25. Au Celtic Park, Edinson Cavani vient de provoquer un penalty. Son adversaire direct en a eu marre de ses appels incessants et a fini par craquer en le retenant par le colbac dans la surface de réparation. El Matador a là l’occasion d’inscrire le but du 3-0 juste avant la pause. Bien évidemment, Cavani ne tremble pas et prend le gardien écossais à contre-pied. En fin de match, l’Uruguayen soignera même ses statistiques en plantant son deuxième pion personnel du match, le cinquième du PSG. Un modèle de tête à montrer dans toutes les écoles de coups de boule. Grâce à ce déplacement à Glasgow, Edinson Cavani dépasse Zlatan Ibrahimović au nombre de buts en Ligue des champions avec le PSG (22 buts contre 20). Accessoire diront certains, tout un symbole pour ceux qui se souviennent que l’Uruguayen vient de loin.
Buteur fou
Qu’il semble loin le temps où Cavani déprimait sur son côté droit pour ne pas faire d’ombre à l’ogre suédois. Qu’il semble loin le temps où l’on moquait sa maladresse. Qu’il semble loin le temps où une chroniqueuse pariait sur le fait qu’il ne marquerait pas plus de huit buts en une saison. Qu’il semble loin le temps où les rumeurs autour d’un éventuel retour au Napoli ne faisaient qu’enfler. Pourtant, tout ça, Edinson Cavani l’a vécu il y a un tout petit peu plus d’un an. Pas plus. Aujourd’hui, les choses ont bien changé.
Et toutes les planètes semblent alignées pour permettre à l’attaquant uruguayen de tout fracasser sans complexe. Repositionné à son poste de prédilection la saison dernière, il a répondu présent en plantant ses 49 pions toutes compétitions confondues. Mais cette saison, le bien-être de Cavani semble parti pour atteindre son maximum. S’il dégainait déjà comme un fou furieux la saison dernière, à tel point que le PSG était incapable de marquer autrement qu’en passant par lui, le recrutement de Neymar et Kylian Mbappé ne va faire que faciliter les choses.
Comme Suárez
Avec ces deux flèches sur les côtés, ainsi que l’arrivée du centreur Dani Alves, il a la garantie de continuer à faire des statistiques dingues. Sauf qu’en plus, la présence de ces deux ailiers buteurs, et notamment de Neymar en qui toutes les attentes sont placées, va lui enlever la pression qui l’obligeait quasiment à marquer à chaque match. À l’image d’un autre Uruguayen, Luis Suárez, à son arrivée au Barça, Cavani est désormais dans les meilleures conditions possibles pour un avant-centre.
Tout ne repose pas sur lui, il peut se concentrer exclusivement sur la finition, et il est certain qu’il aura des dizaines et des dizaines d’occasions de pousser le ballon au fond des filets. Tranquillement installé dans son fauteuil ultra-confortable, Edinson Cavani a tout simplement l’opportunité de devenir cette saison, à 30 ans, le meilleur numéro neuf du monde. Une très belle revanche quand on voit la manière dont il était considéré il y a un an.
Par Kevin Charnay