- Ligue 1
- J11
- Lille-PSG (0-1)
Cavani, comme d’habitude
Après avoir raté de nombreuses occasions, Edinson Cavani a donné la victoire à Paris face à des Lillois bien organisés, mais trop tendres offensivement. Passeur décisif, Ángel Di María a retrouvé ses jambes. Reste que le PSG n'a pas pleinement convaincu.
LOSC Lille 0-1 Paris Saint-Germain
But : Cavani (65e)
Edinson Cavani est un gars sympa. Il sait parfaitement que certains n’aiment pas trop les mathématiques. Alors, quand ses potes en ont eu marre de compter son nombre d’occasions loupées, l’attaquant a décidé d’arrêter les frais. Assez de ballons envoyés en tribunes, fini les erreurs techniques, terminé les coups de patte maladroits ou non maîtrisés. Après une heure de rigolade, Edinson est allé voir son copain Ángel et lui a demandé de le servir proprement. Lequel, étonné, a répondu : « Comme d’habitude, en fait ? » Et quand son partenaire lui a répondu : « Exactement, comme d’habitude ! » , Di María a pigé. Son ami sud-américain allait encore frustrer le portier adverse et donner les trois points au PSG. Comment ? En marquant le seul but de la partie. Une transformation qui compte, puisqu’elle permet à Paris de recoller à trois points du leader niçois, en attendant les autres rencontres du week-end.
Main ? Pas main ?
Face à la bande de Di María, bien titulaire malgré sa petite forme, Antonetti aligne une horrible formation, avec un seul joueur qui n’a pas un profil défensif, en l’occurrence Eder. Interrogé juste avant la rencontre, le capitaine Mavuba annonce la couleur : « On va jouer en 6-2-2 ! » Pire que l’OM. Il faut dire que son entraîneur doit se passer de la majorité de ses atouts offensifs, tous blessés. Mais, paradoxalement, les Lillois, déterminés, évoluent assez haut et jouent tous les coups à fond.
Pendant que Cavani foire ses frappes, les locaux provoquent des coups francs intéressants et n’ont de cesse d’exercer une belle pression. La tension est aussi forte sur le terrain que sur la touche, avec Emery qui n’hésite pas à demander à Antonetti de baisser d’un ton. Bref, c’est chaud, et le duel s’avère plus passionnant que prévu. Surtout que Di María, qui s’est métamorphosé depuis Marseille, ne réussit pas à tromper Enyeama. Et quand il y parvient, l’arbitre annule le but pour une main involontaire mais décollée du corps. Au ralenti, il semble toutefois que l’Argentin touche le cuir de la poitrine, et non du bras.
Soirée classique pour Cavani
Le nombre de fautes est en revanche assez incroyable. La moitié des duels sont suivis d’un coup de sifflet, et les joueurs tombent au sol toutes les deux minutes. Emery, lui, discute constamment avec ses hommes. Est-ce qu’ils ne le comprennent pas ? Est-ce qu’au contraire, ces dialogues sont le signe d’une bonne ambiance ? Toujours est-il que le tableau d’affichage reste bloqué à 0-0. Et ne comptez pas sur le LOSC pour lâcher du lest. Vu que Cavani a décidé de ne cadrer aucune de ses tentatives, le technicien espagnol croit être contraint de compter sur ses remplaçants pour faire la différence. Sauf que c’est oublier un peu vite que quand le Matadorgâche cinq occasions, il en convertit une juste après. Sur un service de Di María, l’Uruguayen oublie tous ses ratés et offre la victoire aux siens, malgré son engueulade avec Matuidi et les bonnes situations lilloises en fin de match. Le meilleur buteur européen, c’est lui.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Florian Cadu