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Cavani, c’est bien beau, mais on le fait jouer comment ?

Par Eric Maggiori
Cavani, c’est bien beau, mais on le fait jouer comment ?

A priori, et à moins de rebondissements de dernière minute, Edinson Cavani va s'engager avec le PSG pour 63 millions d'euros. Une arrivée de luxe pour Laurent Blanc. Reste à savoir où et comment le faire jouer, dans un secteur offensif déjà bien fourni.

Cavani au PSG. Les supporters en rêvaient. Les dirigeants qataris l’ont (presque) fait. Si rien n’est encore officiel, les transactions semblent bien engagées entre l’attaquant uruguayen, le club parisien et le président du Napoli, Aurelio De Laurentiis. Hier, Leonardo a effectué une opération blitz à Rome pour aller rencontrer les dirigeants napolitains. Le rendez-vous s’est tenu dans les bureaux de la Filmauro, l’entreprise de De Laurentiis, en présence du patron en question, de Leo, du directeur sportif Bigon et de l’administrateur délégué Chiavelli. Rien n’a été signé au cours de ce colloque, mais des chiffres ont été évoqués. Naples ne compte faire aucune réduction (la clause s’élève à 63 millions d’euros), tandis que le PSG souhaiterait insérer dans la transaction Mamadou Sakho, histoire de faire un chèque un brin moins conséquent. Mais le PSG est déterminé à clore cette transaction au plus vite, pour écarter définitivement les concurrences de Chelsea et du Real Madrid, comme le club parisien l’avait fait il y a deux ans avec Pastore, et la saison dernière avec Thiago Silva. Or, si l’accord n’a pas encore été conclu, une question se pose déjà : comment Laurent Blanc va-t-il faire jouer Cavani ? Et surtout, comment va-t-il le faire cohabiter avec Ibrahimović, lui qui a été habitué à jouer seul en pointe avec le maillot napolitain ?

Sacrifier Pastore, vraiment ?

Ménez. Pastore. Lavezzi. Ibrahimović. Lucas. Et peut-être Cavani. Voilà les joueurs qui composeraient le secteur offensif parisien, si l’arrivée du Matador était confirmée. Laurent Blanc, à peine arrivé, va déjà devoir résoudre le casse-tête : comment faire évoluer ces joueurs ensemble ? Et surtout, comment mettre certains de ces éléments sur le banc ? Car une chose est déjà certaine : ils ne pourront pas tous jouer. Du moins, pas tous en même temps. La première chose à savoir, c’est comment vont évoluer Cavani et Ibrahimović ensemble (en considérant que Zlatan ne se tire pas ailleurs, évidemment). Depuis son arrivée à Naples, Cavani a été habitué à jouer sur le front de l’attaque, en première ligne, avec deux autres attaquants en soutien, en l’occurrence Lavezzi et Hamšík, puis Insigne (ou Pandev) et Hamšík. On peut donc imaginer que Laurent Blanc va le positionner en véritable numéro 9. Et Ibrahimović ? Probablement un cran en dessous, pour tourner autour de l’avant-centre. Une sorte de position de numéro 10 ou du 9 et demi pour le Suédois. Avec deux joueurs de ce type devant, on peut imaginer que Laurent Blanc va renforcer les ailes. Lavezzi à gauche, et Lucas (ou Ménez) à droite.

Oui, sauf que, si sur le papier, ce secteur offensif fait rêver, est-il équilibré par rapport au reste de l’équipe ? Et surtout, avec quatre joueurs offensifs de ce genre, quid de Pastore ? On le sait, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France adore jouer avec un numéro 10. Or, Pastore a le profil idéal pour endosser le rôle du numéro 10 à l’ancienne, celui qui invente le jeu. Mais si Pastore est aligné, qui saute ? Lavezzi ? Lucas ? Et ne risque-t-on pas d’avoir un embouteillage dans l’axe ? Car mettre Pastore sur un côté, c’est, quelque part, le gâcher. L’Argentin n’a jamais été aussi bon qu’à Palerme, à l’époque où il évoluait en électron libre, en numéro 10 derrière les attaquants. Les attaquants qui, à l’époque, s’appelaient Miccoli… et Cavani. Pourquoi pas, donc, imaginer un 4-3-1-2, avec un trio offensif Pastore-Zlatan-Cavani qui aurait de la gueule. En revanche, compliqué, avec ce schéma tactique-là, d’imaginer faire jouer aussi Lavezzi, Lucas et Ménez. Il faudra privilégier des milieux comme Verratti, Matuidi et Thiago Motta. Ou De Rossi ?

Et pourquoi pas un 4-4-2 classique ?

Mais il y a encore une autre hypothèse. Et celle-ci est à aller piocher du côté de l’Uruguay. En effet, en sélection uruguayenne, Óscar Tabárez est confronté à ce même problème d’abondance en attaque, avec les présences de Cavani, Luis Suárez et Diego Forlán. Longtemps, le sélectionneur a tenu sur le banc Cavani, mais a fini par se faire une raison : impossible de ne pas aligner le buteur napolitain. Du coup, pour que personne ne tire la tronche, Tabárez positionne Suárez et Forlán sur le front de l’attaque et demande à Cavani de faire un énorme boulot de récupération, plus bas sur la pelouse. Ainsi, lors de la demi-finale de la Coupe des confédérations face au Brésil, on l’a vu tacler dans sa propre surface pour défendre, mais aussi récupérer un nombre de ballons incalculable au milieu de terrain. D’ailleurs, même à Naples, Cavani n’a jamais rechigné à venir prêter main forte en défense. On pourrait donc envisager que Laurent Blanc lui demande de jouer un cran plus bas, avec Zlatan en tour de contrôle devant et un Lavezzi un peu plus offensif sur le côté. Un schéma qui permettrait à Pastore d’évoluer entre le milieu et l’attaque, à condition de ne pas se marcher sur les pieds avec Cavani.

Enfin, dernière possibilité, celle d’un 4-4-2 (ou 4-2-2-2) des plus classiques. Deux milieux défensifs, deux ailiers, deux attaquants de pointe évoluant au même niveau, façon Andy Cole et Dwight Yorke. Dans ce cas-là, Zlatan et Cavani seraient postés sur le front de l’attaque, Lavezzi à gauche, Lucas ou Ménez à droite, et Verratti, Matuidi ou Thiago Motta en milieux défensifs. Un schéma qui exclut automatiquement Pastore du onze titulaire. Dur. Quoi qu’il en soit, il s’agira d’un « problème de riche » pour Laurent Blanc. Mais les problèmes de riches sont des problèmes tout de même. On le sait, Ancelotti était un somptueux meneur d’hommes. Laurent Blanc va devoir être costaud, mentalement, pour faire cohabiter et coexister des champions comme Ibrahimović, Cavani, Pastore ou Lavezzi. Car un nouveau champion peut toujours s’acheter avec des millions d’euros, mais pas forcément sa parfaite intégration au sein d’un groupe.

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