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Cavani à 100 à l’heure
Voilà, Edinson Cavani vient d’atteindre la barre des cent buts avec le PSG. Pas mal pour un type que l’on a fait passer pour une chèvre et qui a passé trois saisons à jouer sur un côté. Même si l’homme ne fera jamais oublier Zlatan Ibrahimović, le Matador a réussi de belles choses dans la capitale. Notamment quand il s’agit de trouver les ficelles. Au PSG, Cavani, c’est 57 buts du droit, 23 du gauche, 19 de la tête et un d’une partie du corps indéterminée.
Premier baiser
Dans une histoire d’amour, on se souvient de plusieurs choses : du premier contact, du premier baiser, du premier coït et du premier « Je t’aime » . Cavani, lui, n’a pas perdu de temps puisqu’il a fait les quatre le même soir. C’était en août, contre Ajaccio. Le PSG était mené et Cavani a planté son premier but dans un style qui ne lui ressemble pas du tout : du gauche, de l’extérieur de la surface, à la sortie d’un dribble réussi.
Le plus irrespectueux
Décidément, l’air corse donne des ailes au garçon. Pas forcément le joueur le plus technique du PSG, Cavani s’est envolé un soir de Paris-Bastia. Ibrahimović s’était offert un but en aile de pigeon en première période, alors l’Uruguayen a donné le change après la pause. Dribbles, crochets, roulette, Landreau s’est fait briser en mille morceaux par ce bijou du numéro 9. De la finesse à gogo.
Le plus inattendu
Personne ne s’y attendait à celui-là. Ça ne ressemble pas au style du garçon. En dehors de la surface, sans contrôle, à la fois une frappe placée et frappée, mais surtout parfaitement décontractée au moment d’envoyer l’ogive loin de Ruffier. Celui-là, il est loin d’être évident. Surtout quand on s’appelle Cavani.
Le plus catogan
Sans doute l’un des seuls buts marqués au PSG sans son fameux serre-tête. C’est donc les cheveux attachés – façon Ibra – que le numéro 9 s’offre un but alliant maîtrise technique et sang-froid. Un appel enrobé de velours, un contrôle orienté exquis et une finition parfaite. Un but qui aurait pu être celui du titre sans l’égalisation sochalienne.
Le plus important
Flagrant délit de récidive. Déjà buteur contre Chelsea au Parc des Princes un an plus tôt, Cavani récidive pour ce 8e de finale aller. Sauf que cette fois, le garçon avait commencé le match sur le banc. Tel un sixième homme NBA, il s’invite dans la rotation et perfore les Blues d’un but d’avant-centre parfait : prise d’information, appel, exécution. BOUM.
Le plus dramatique
Le but est quelconque, c’est un penalty. La célébration est classique avec son coup de fusil. Sauf que la suite est inhabituelle. L’arbitre, ayant pris la célébration pour un manque de respect envers les fans lensois, avertit Cavani. Le Matador ne comprend pas, touche l’arbitre et prend un deuxième jaune. Jaune + jaune = match de merde. Saloperie de chevrotine.
Le plus drôle
Voici un caramel à la fois important – il donne la victoire – et assez moche. Même si l’enchaînement initial est beau, Cavani marque en tombant. Jusqu’ici, tout va bien. On est dans la foulée du rouge lensois et pour faire un clin d’œil, Cavani mime de nouveau son coup de fusil. Mais manque sa cible volontairement. Un résumé de sa vie.
La spéciale
La « spéciale Edi » . Corner au premier poteau, Cavani se démarque, coupe la trajectoire et marque. Ce but, Cavani l’a planté plusieurs fois. Il le tente à tous les matchs. C’est comme le dribble unique de Robben. Tout le monde le connaît, mais ça marche à tous les coups. La preuve, il a déjà planté cinq buts sur corner de la sorte.
Le plus inattendu
En règle générale, quand Cavani se présente face à un gardien, ça se termine souvent par un raté. Surtout quand il doit jouer en plusieurs touches de balle. Pas cette fois. Pas cet après-midi contre Lille. Malgré un contrôle dans son dos, le numéro 9 fixe Eneyama et l’ajuste parfaitement… d’un lob. Superbe.
Le plus Olive et Tom
On dirait les frères Derrick de la Hot Dog. Une frappe en duo, où chacun frappe la balle. Cavani s’est payé un but Olive et Tom avec un improbable partenaire : Gregory van der Wiel. C’était à Nantes et c’était drôle.
Le plus dans son style
Tout Cavani en un but : appel dans la surface, centre sur son crâne, coup de casque – son meilleur pied – qui se termine dans les filets sans que le gardien ne puisse esquisser le moindre geste. De la tête, Cavani est sans doute ce qui se fait de mieux en France, voire au monde. Que ce soit Monaco, l’OL ou l’OM, le Matador aura martyrisé les trois gros français avec son front.
Le plus FIFA
En fin de saison dernière, quand le PSG était en roue libre, Cavani tentait des folies. Comme contre Rennes où il se fait un petit classique FIFA 17 avec la frappe enroulée qui termine dans le petit filet. Propre.
Son best of, avec des inédits
Oui, Cavani aurait pu atteindre la barre des cent buts au PSG depuis un moment. Pourquoi si « tard » ? Parce que ça. C’est aussi pour ça qu’on aime un joueur qui serait capable de manquer Kim Kardashian dans un couloir de métro.
Par Mathieu Faure