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Casquette Verte : « Je rêve de courir à côté de Pauleta »
Le week-end dernier, Alexandre Boucheix, alias Casquette Verte, a bouclé 255 tours de terrain au Parc des Princes, soit 100 kilomètres en 7h37 de course. Entretien avec un homme qui galope plus que Lionel Messi.
Un ami qui bosse dans la communication au PSG m’a sollicité pour participer à la promotion de la course de 10km que le club organise en juillet. Moi, je n’ai pas réfléchi longtemps parce que je suis parisien et grand fan du PSG. L’organisation s’est faite en une semaine, on a étudié trois défis. Le premier, c’était les tours de terrains ; le second, c’était une course dans le virage Auteuil avec du dénivelé ; et le troisième, c’était sur le toit du stade. Finalement, pour des raisons de sécurités évidentes, on a choisi les 100km autour du terrain.
J’y vais très régulièrement. Pendant ma course, je me suis souvenu de mon premier match dans les tribunes. C’était un PSG-Troyes (3-1) lors de la saison 2001-2002 avec un doublé de Ronaldinho. En tournant, je me suis dit : « 20 ans plus tard, je suis au même endroit que Ronnie. » C’était un sacré kif !
L’avantage en ultra-trail, c’est que quand ça monte tu peux marcher et un peu te reposer. Après, j’étais préparé à l’aspect répétitif de la course parce qu’en tant que Parisien, je suis habitué à faire le hamster en répétant souvent les mêmes parcours. Le problème, c’est que ma musculature est adaptée à un terrain qui varie beaucoup avec des montées, des descentes. Là, sur les 66 premiers kilomètres, j’ai tourné dans le même sens : Borelli, Boulogne, Auteuil. À force, j’ai senti des douleurs à la hanche et au genou. Je pense que j’aurais dû changer de sens plus tôt.
🔴🏃🏻♂️ Casquette Verte X #PSGWeRunParis🏃🏻🔵
Faire 100 km dans un stade ✅
Faire 255 tours de la pelouse du Parc des Princes ✅
Chuter à plat ✅
Résumé du délire (en format un peu plus long) actuellement en montage 👨🏻💻
🎥 By le formidable Antoine / @PSG_WeRunParis pic.twitter.com/1rbSdNZ8B4
— Casquette Verte (@casquetteverte) February 28, 2023
Alors, ce qui est sympa, c’est qu’il y avait un peu de monde avec les touristes venus visiter le stade. Certains m’ont pris en photo en pensant que j’étais un joueur. Donc étonnamment, je n’étais pas si seul !
Moi aussi je détestais ça quand j’étais gamin, mais avec du recul, je me suis rendu compte que c’était une souffrance nécessaire. Un exercice bête et méchant comme ça, c’est super formateur, aussi bien physiquement que mentalement. Faire des trucs très cons comme des tours de terrain, ça te rend quelque part un peu moins con.
Pourquoi j’avais floqué mon maillot du numéro 14 à votre avis. (Rires.) C’est uniquement en l’honneur de Matuidi. Avec Pastore, ce sont mes deux joueurs préférés du PSG de ces dernières années.
Avec son niveau d’entraînement, je suis convaincu qu’il aurait pu tenir quatre heures avec moi. Après, lui était préparé pour faire des efforts intenses. Moi, je travaille uniquement en endurance. Mais les 50 kilomètres, il les aurait bouclés, je pense.
Alors, ça ne me dérange pas du tout parce que lui n’a pas vraiment besoin de courir. Il arrive à faire ce qu’il fait sans courir et c’est ça qui est beau. Je pense que Zlatan à l’époque ne faisait pas beaucoup plus de kilomètres pendant les matchs. Si le but du foot était de faire le plus de kilomètres en 90 minutes, il y aurait moins de buts, et les pelouses seraient bien moins belles que celle du Parc des Princes.
Oui, mais je ne pourrais faire que du marquage individuel parce que ça fait un moment que je n’ai pas touché un ballon. (Rires.) Je ne demanderais jamais à Galtier de venir courir un ultra à ma place, donc je suis bien là où je suis.
Avec le PSG, la seule date que j’ai en tête, c’est le 2 juillet pour cette course 10 kilomètres. D’ailleurs, je rêve de courir avec Pauleta dont je suis un grand fan. S’il vient, je pense que je ferai l’aigle des Açores sur toute la distance.
Propos recueillis par Mathis Healy